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Auteur Fil de discussion: Colony et le PSG : la bonne blague du Monde  (Lu 2539 fois)
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« le: 29 Mai 2009 à 17:56:17 »

Citation de: Le Monde, dans son édition de samedi 30 mai
La crise du crédit et le PSG font souffrir le fonds américain Colony Capital
LE MONDE | 29.05.09 | 17h31  •  Mis à jour le 29.05.09 | 17h31

Samedi 30 mai, Sébastien Bazin, le patron du fonds d'investissement Colony Capital en Europe, n'attendra pas grand-chose du match de Ligue 1 que le Paris-Saint-Germain, "son" club de football, jouera contre Monaco. Compte tenu des points engrangés jusqu'ici, il sait déjà que les espoirs d'une qualification du PSG pour la Champion's League se sont évanouis. Pour le club, cette compétition aurait été prestigieuse, pour M. Bazin elle aurait été aussi, et surtout, très lucrative : chaque participant est assuré de toucher au moins 15 millions d'euros. La manne aurait été bienvenue. En 2006, Colony a investi 30 millions d'euros dans le PSG et a, depuis, du mal, à rentabiliser son investissement. En déficit chronique, le PSG peine à sortir du rouge.

Un acteur financier comme Colony avait-il vocation à investir dans un club sportif ? "Le PSG n'est pas un jouet", se défend M. Bazin. Acheter ce club obéit, selon lui, à la même logique que ses autres investissements. Qu'il s'agisse de Carrefour, dont Colony détient un peu moins de 15 % aux côtés de Bernard Arnault, de la chaîne d'hôtellerie Accor (30 % avec le fonds Eurazeo), des magasins But ou des grands crus Château Lascombes, Colony recherche des actifs dont le patrimoine immobilier peut être valorisé - le Parc des Princes dans le cas du PSG - pour les revendre, cinq à sept ans plus tard, avec plus-value.


Ces dernières années, pour profiter du crédit bon marché, le fonds a, de surcroît, dopé ses investissements en utilisant l'ingénierie financière du LBO (leverage buy out). Autrement dit en ayant recours à un fort endettement, la dette représentant en moyenne 50 % à 60 % de la mise.

Jusqu'ici cette technique a bien fonctionné. Très bien même. Les rendements de Colony se sont élevés en moyenne entre 25 % et 30 %. Entre 2005 et 2008, le groupe a même empoché une plus-value de 90 % en revendant la chaîne Buffalo Grill, après avoir revendu les "murs" de ses restaurants, dont Buffalo est devenu locataire.

Mais la crise a tout changé. Le marché immobilier s'est retourné et le crédit est redevenu cher. Dans ce contexte, le fonds a sans doute fait l'erreur de cumuler stratégies LBO et immobilière. Aujourd'hui, Colony "souffre d'une double peine", constate Gonzague de Blignière, patron de Barclays PE, un fonds de LBO. "Quand on est un spécialiste, il vaut mieux ne pas se disperser", estime-t-il.

"Personne n'avait prédit une crise de cette ampleur c'est vrai, mais ne pas sentir le retournement du marché immobilier - visible dès 2007 -, après la hausse vertigineuse des prix et un coût de l'argent historiquement faible est plus discutable", ajoute Igor de Maack, gérant chez DNCA Finance.

Dans le milieu des fonds, Colony est loin d'être le seul à souffrir. Mais ses difficultés sont plus visibles. A l'inverse de la plupart de ses concurrents, il est propriétaire de sociétés cotées dont la valeur boursière dégringole publiquement. En un an, ses participations dans Carrefour ou Accor ont fondu de 30 %, l'équivalent de centaines de millions d'euros partis en fumée. "Tant que l'actif n'est pas vendu, on constate des pertes et profits "virtuels". Là, on vit une période difficile, mais le résultat n'est pas définitif", précise-t-on chez Colony.

Mais redresser la situation semble délicat. Chez Carrefour, le fonds avait dans l'idée de valoriser les mètres carrés de magasins en isolant le patrimoine immobilier dans une société dont une partie aurait été introduite en Bourse. Mais, pour l'heure, il n'y pas d'acheteurs. "Est-ce qu'on s'est trompé, en investissant dans Carrefour ? Non. Est-ce que le timing était mauvais ? Oui. Mais Carrefour a et garde du potentiel", assure M. Bazin. Chez Accor, où il sera tout aussi difficile de faire aboutir rapidement la stratégie immobilière, Colony ne doute pas d'être en mesure d'atteindre, in fine, un rendement de l'ordre de 15 % à 20 %. "Un pari raisonnable", juge-t-on chez Colony.

Seul bémol, y parvenir prendra sans doute plus de temps que prévu. Colony, se donne ainsi "encore plusieurs années" pour obtenir les rendements espérés.

Claire Gatinois
Article paru dans l'édition du 30.05.09.


Sûr que c'est le PSG qui fait souffrir Colony Capital. Rappels :
- Colony vient d'annoncer son intention de lever 4 milliards de dollars pour acquérir des actifs toxiques ;
- Carrefour et Accor, c'est plusieurs milliards d'euros d'investissement, à crédit (= autant d'emprunt = intérêts monstrueux pour financer ces rachats) ;
- le PSG a coûté à Colony quelques dizaines de millions d'euros (8,7 M€ en 2006 et non 30 M€, comme le dit l'article).

Colony souffre ? Oui, clairement. Le PSG en est responsable à égalité avec « la crise du crédit » ? LOL.

Selon plusieurs proches du dossier, les différents fonds d’investissement de Colony qui ont investi massivement dans Carrefour au côté du groupe Arnault, et dans Accor au côté d’Eurazeo, totaliseraient sur ces deux opérations une moins-value latente d’au moins 1,5 milliard d’euros, voire de près de 2 milliards. Pour l’instant, ces chiffres n’inquiéteraient pas Tom Barrack, patron américain de Colony. D’autant qu’il a accordé une très grande indépendance à Sébastien Bazin, son partenaire français.
« Dernière édition: 29 Mai 2009 à 17:57:54 par MARKOSUP » Journalisée

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