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La commission de discipline de la LFP a rendu mercredi son verdict dans l'affaire de la banderole anti-Ch'tis déployée par les supporters du PSG lors de la finale de la Coupe de la Ligue contre Lens du 29 mars. Le club parisien, qui pouvait écoper d'un simple avertissement, d'une amende financière, de matches à huis-clos ou d'un retrait de point(s), est exclu de la Coupe de la Ligue la saison prochaine.

Libération

La Ligue de football se prend les pieds dans la banderole «anti ch’tis»
Le PSG fait appel de son exclusion de la prochaine édition de la Coupe de la ligue. Et met l'accent sur l'outrance de la décision de la commission disciplinaire de la Ligue de football professionnelle. «Libération» s'est procuré le PV. Hallucinant.

Le PSG contre-attaque. Exclu de la prochaine Coupe de la Ligue pour cause de banderole «anti-ch’tis» deployée par ses supporters au Stade de France lors de la finale de l’édition 2008 face à Lens (1), le club parisien a annoncé mercredi qu’il faisait appel de la sanction, flinguant au passage la ligue lors d’une conférence de presse tenue au Parc des Princes.

Le PSG conteste à la ligue le droit d’être à la fois juge et partie: «il est impossible, indamissible, absolument intolérable qu’une même entité, en l’occurence la Ligue de football professionnel, soit à la fois juge et partie. Juge parce qu’elle a sanctionné le club, et partie parce qu’elle est l’organisateur de l’événement (de la finale de la Coupe de la Ligue, ndlr)» a martelé le nouveau président du club, Simon Tahar. Lequel se dit aussi «extrêmement choqué» que la commission de discipline de la ligue évoque dans un communiqué «la complicité» du club avec les exactions de ses supporters: «On s’est permis de porter contre le Paris SG des accusations intolérables. On reproche au Paris SG d’avoir été le complice d’actes concertés. C’est indigne. C’est intolérable et je ne l’accepte pas. Une enquête pénale est en cours sur ce qui s’est rellement passé, et ces messieurs de la ligue n’ont pas à en attendre les résultats.»

Le directeur général du club, Philippe Boindrieux, a également fait passer aux journalistes un document recensant tous «les efforts déployés par le club en matière de sécurité». La direction du club estime aussi que les justifications de la sanction par la «passivité» des stadiers sont fantaisistes: «Le rapport du délégué du match faisait état d’une présence de la banderole de cinq minutes, entre la 56ème minute de la partie et la 60ème.Curieusement, le rapporteur de la commission de discipline double cette durée. C’est absolument n’importe quoi.»

Outre le forme et le fond de la sanction justifiant l’appel, le PSG a aussi pointé hier l’outrance des formulations de la commission de discipline. De fait, la lecture du PV du 30 avril qui a été reçu par le PSG – et que Libération a pu consulter–, laisse par endroits à penser que les membres de la commission ont fumé la pelouse du stade de France. «Le message véhiculé par la banderole ne s’embarrassait pas de nuance et s’apparentait à une forme de florilège lorsqu’il s’agit de s’en prendre à une communauté, une région, voire une ethnie (sic)», lit-on dans le PV, dont le rédacteur quitte le plancher des vaches au paragraphe suivant: «S’il est arrivé par le passé de voir fleurir dans les travées des stades, bannières et banderoles cousues dans le matériau d’une intolérance attisée par des querelles de clocher ou des rivalités de personnes, il nous a rarement été donné de voir une telle charge de haine et de violence à l’encontre d’un ensemble de population qui est en droit de revendiquer liens culturels, modes de vie et caractères communs. Nous n’irons pas jusqu’à affirmer que les instigateurs intellectuellement délabrés de l’opération sont allés puiser leur inspiration dans le manuel du parfait petit eugéniste. Mais les concepts évoqués exhalaient des relents d’une pestilence façonnée au tour du mépris et modelée dans la glaise de la discrimination et du rejet, aux lisières de l’innommable.»

Avec grandiloquence, le PV continue jusqu’à la sentence, ainsi amenée: «La Commission, considérant enfin que la Finale de la Coupe de la Ligue qui est l’une des grandes fêtes du football dans la saison, a été ternie et SOUILLEE (en majuscule dans le texte) par les supporters du PSG, prononce à l’égard du PSG …/… l’exclusion de la Coupe de la Ligue pour la saison 2008/2009».

Ce curieux exposé de motifs tombe comme du pain béni pour le PSG qui voit dans l’outrance du ton une nouvelle preuve d’un «acharnement totalement hors de proportions».

Visiblement, la LFP elle-même n’assume qu’à moitié ces tirades s’aventurant aux confins de l’«innommable». Sur son site Internet, la Ligue n’a pas publié les lignes les plus enflammés du PV. En début de soirée, hier, elle s’est bornée à mettre en ligne un communiqué justifiant la décision du 30 avril, mais reprenant uniquement les passages les plus mesurés du texte: plus question de «manuel du parfait petit eugéniste» ni d’«instigateurs intellectuellement délabrés».

Mieux, la LFP tentait hier de jeter un doute sur l’authenticité des citations… Un responsable de la communication, après avoir signalé à Libération que ce registre sémantique n’était «a priori pas celui de la commission de discipline» faisait savoir hier soir qu’il n’était pas en mesure, «de façon inexplicable», d’accéder au PV original.

(1) «Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenus chez les Ch’tis»

Vous pensez que le PSG peut porter plainte contre les lensois pour ça:
[url]http://www.casimages.com/img.php?i=080424064533276541988125.jpg[/url]

une question me taraude. Finalement, avons nous poursuivi devant le conseil d'état ou sommes nous resté à la décision d''appel (qui confirmait l'exclusion) ?

On est en lice sur plusieurs tableaux cette année avec la Coupe d’Europe, le championnat et la Coupe de France. Il y a trois échéances qui vont être longues et pénibles par moments

CdL 08/09 : Le PSG fait appel
Communiqué - vendredi 18 juillet 2008 à 18:03

Le PSG a décidé de faire appel devant la Commission d’Appel de la LFP à l’encontre de la décision de la Commission d’Organisation des Compétitions en date du 16 juillet 2008.

Suite à la décision de la Commission d’Organisation des Compétitions (COC) de la Ligue de Football Professionnel (LFP), du 16 juillet 2008, ayant arrêté les modalités du tirage au sort de la Coupe de la Ligue 2008/2009, sans prévoir la participation du Paris Saint-Germain, le PSG a décidé de faire appel de cette décision devant la Commission d’Appel de la LFP en lui demandant de réintégrer le Club du PSG dans le tableau de la Coupe de la Ligue 2008-2009.

Le Club rappelle qu’il a introduit le 26 juin 2008 une requête en conciliation devant le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) à l’encontre de la décision prise par la Commission Supérieure d’Appel de la FFF ayant confirmé l’exclusion du Club de la prochaine Coupe de la Ligue.

Or, à ce stade de la procédure devant le CNOSF, la décision d’exclusion est donc suspendue jusqu’à ce que soit intervenue la notification de la ou des mesures de conciliation conformément aux dispositions de l’article 24 du Décret n° 2002-114 du 30 août 2002.

Dans ces conditions, le PSG doit être réintégré dans le tableau de la prochaine Coupe de la Ligue 2008-2009.

PARIS (AFP) — La Fédération française de football (FFF) et le Paris SG, qui conteste son exclusion de la prochaine Coupe de la Ligue, n'ont pas trouvé d'accord lundi à l'audience devant le Conseil national olympique sportif français (CNOSF), a-t-on appris mardi auprès du CNOSF.

Etaient présents le responsable juridique du PSG, Laurent Platini, assisté de deux avocats, et des représentants de la FFF et de la Ligue de football professionnel (LFP), organisatrice de la Coupe de la Ligue.

"Il appartient désormais aux conciliateurs de finaliser des propositions de conciliation et de les transmettre aux parties avant la fin de la semaine", a-t-on précisé au CNOSF, qui explique que l'absence d'accord à l'audience est très courante.

Si le PSG rejette la proposition, c'est la décision de la Fédération qui s'imposera (sa commission supérieure d'appel avait confirmé l'exclusion du club parisien de la prochaine Coupe de la Ligue, décidée en première instance par la commission de discipline de la LFP, à la suite du déploiement de la banderole anti-Ch'tis lors de la dernière finale, remportée par le PSG face à Lens, 2-1).

Le club de la capitale, s'il veut déposer un nouveau recours, aura alors deux mois pour saisir le Tribunal administratif de Paris.

Et voilà que la commission de conciliation du CNOSF nous offre du debat en veux-tu en voilà.
Elle propose à la FFF que le PSG soit réintegré à la coupe de la ligue et qu'il joue à huis clos un des 6 premiers matchs de championnat. A la FFF de trancher, avant un éventuel dernier recours du PSG devant le tribunal administratif....sachant que le tirage de la coupe de la ligue doit intervenir cette semaine après avoir déja été repoussé.

Choix Cornelien: preferez vous un match à huis clos en championnat ou l'exclusion de la coupe de la ligue?  Quelles consequences sur le prix des abonnements, championnat , integral etc....?

Le bureau du conseil fédéral n'a pas accepté la proposition du CNOSF qui avait suggéré de remplacer l'exclusion du PSG de la prochaine Coupe de la Ligue par un match à huis clos.   
Le bureau du conseil fédéral de la FFF a tranché. Réuni ce matin téléphoniquement en urgence, il a refusé la proposition du CNOSF qui avait suggéré de remplacer l’exclusion du PSG de la prochaine Coupe de la Ligue par un match à huis clos en L1, à choisir parmi les six premières journées.

La FFF ne fait ici que confirmer la décision prise par la commission de discipline de la Ligue, puis par la commission supérieure d'appel de la Fédération suite à l’affaire de la banderole « Anti Ch’tis » lors de la finale de la Coupe du Ligue du 29 mars dernier.

A travers un communiqué, le bureau du conseil fédéral a ainsi expliqué que « la sanction constituait une sanction appropriée à la nature particulière et à la gravité des faits ». Il a également considéré que « ceux-ci s'étant produits en Coupe de la Ligue, il était logique et adapté que la sanction concerne la Coupe de la Ligue et non le championnat de France de Ligue 1.»

Le président parisien Charles Villeneuve avait prévenu lundi soir qu'il respecterait la décision du Conseil et laisserait donc tomber les derniers recours possibles. Se pose dès lors la question de l'utilité du CNOSF, dont le travail aura été parfaitement inutile.

Dans un article de Maxifoot ([url]http://www.maxifoot.fr/articles/5544/index.htm[/url]), j'ai lu ça :


Donc il me semble que c'est bel et bien fini, pas de coupe de la ligue pour nous cette année. C'est quand même dommage qu'aucun dirigeant dans le football ne se risque au tribunal civil face à une décision arbitraire. J'imagine que la FFF doit exercer des pressions...

Le PSG prend acte avec regret de la décision de la FFF de refuser la proposition de conciliation du CNOSF de remplacer la sanction d'exclusion de la Coupe de la Ligue 2008/2009 par l'obligation pour le Club de disputer à huis clos un match de championnat de Ligue 1.
Le PSG déplore l'attitude de la FFF et rappelle qu'il était prêt, dans le seul souci de conciliation, à accepter la sanction alternative proposée bien que celle-ci lui apparaisse extrêmement préjudiciable et non fondée.

Fort de la position des conciliateurs ayant jugé la décision d'exclusion "très sévère" et "disproportionnée", le PSG entend faire valoir l'ensemble de ses droits en saisissant le Tribunal administratif dans l'objectif de participer à la Coupe de la Ligue 2008/2009, afin de défendre son titre acquis sur le terrain.

La Direction du Club

Etant donné les competences juridiques reconnues des membres de la commission de conciliation du CNOSF, la FFF et la LFP peuvent trembler face à la justice civile.

En effet, il est très probable que le tribunal administratif ai sensiblement la meme vision des choses que les conciliateurs du CNOSF qui sont pour la plupart eu même juges dans des juridictions civiles.

Après, reste à savoir quel genre de decision pourra prendre le Tribunal administratif vu que le tirage au sort a deja été effectué et qu'il semble alors difficile de reintegrer un club ( dommages et interets histoire de gonfler la fine enveloppe transfert ?  :D)

Pour accélérer la procédure, le PSG devrait logiquement se tourner vers une action en référé-suspension et son préalable essentiel, un recours en excès de pouvoir. Cette procédure est réservée aux affaires qui revêtent un caractère d’urgence. Cela semble être le cas au regard de l’imminence du premier tour de la Coupe de la Ligue, programmé au 19 août prochain. Certes l’entrée en lice du PSG ne serait alors programmée que lors du troisième tour, les 23 et 24 septembre prochain. Mais en cas de réintégration, ce sont quatre équipes de Ligue 2, Tours, Vannes, Dijon et Boulogne, qui seraient directement concernées. Censées débuter la Coupe de la Ligue lors du deuxième tour (les 3 et 4 septembre), ces quatre formations seraient alors reversées au premier tour ! La Ligue de football professionnel a d’ailleurs anticipé un retournement de situation et a prévu d’organiser un deuxième tirage au sort si le PSG venait à obtenir gain de cause. Pour cela il faudra patienter environ trois semaines, le temps que prend habituellement ce type de décisions. Pour sa défense, le club de la capitale devrait une fois de plus avancer les mêmes arguments : 1. le PSG n’a pas commis de faute dans cette affaire ; 2. la sanction est « disproportionnée ». Un argumentaire auxquels avaient été sensibles les deux conciliateurs du CNOSF, Bernard Foucher et Dominique Remy, qui sont également… juges administratifs.

Le Parisien l'explique très bien aujourd'hui : les deux conciliateurs du CNOSF sont effectivement juges administratifs.
...

Je n'ai pas vraiment envie de réagir à cette proposition sur le fond, considérant qu'en l'absence de faute du Club, il n'y a pas à avoir de sanction.

Mais, je trouve cette proposition de conciliation d'une hypocrisie scandaleuse.

Ad (c'est pas un peu fini, non ?!)