Dans la continuité des décisions surprenantes, voici les aveux d'Obraniak après son expulsion contre Toulouse :
Quant à Ludovic Obraniak, le milieu de terrain lillois auteur d'un excellente saison, il est venu exposer sa version des faits : «A la télévision, on peut supposer qu'il s'agit d'insultes alors qu'il s'agit simplement de propos inconvenants. Sur l'action en question, je suis de dos et je veux dégager. Berson vient mettre sa tête sur mon pied, pas l'inverse. Monsieur Chapron estime que je fais un jeu dangereux alors que je ne vois pas arriver le joueur. Il me sanctionne d'un carton jaune. Je retourne le voir pour avoir une explication. Il m'envoie un peu balader avec un geste de la main et je me retrouve face à un mur, sans explication de possible. Sur le coup de l'énervement, j'ai des paroles qui sont maladroites, certes, et je lui dis : «Vous êtes un zéro».»
Obraniak regrette l'absence de dialogue
L'ancien Messin, qui espère que les instances seront clémentes avec lui, a regretté l'absence de dialogue avec Tony Chapron : «Quand on entend ses propos, on se dit que le football doit rester un sport avec des rapports humains, dans lequel dialoguer doit être possible. Sinon, on robotise tout et il n'y a aucun dialogue de possible. Les arbitres qui prennent le temps de discuter, d'avoir des petits gestes ou des sourires ont tout compris. [...] En aucun cas je n'ai eu des propos insultants ou injurieux. Or c'est ce qui a été écrit sur le rapport par Monsieur Chapron ! Il y a un enjeu et je n'ai pas envie d'écoper de quatre matchs de suspension pour quelque chose qui n'est pas dramatique. [...] J'ai simplement porté un jugement sur l'action en question en disant qu'il avait été mauvais, sur cette action.»
Et de conclure, sur l'expulsion, un peu plus tard dans la partie de son capitaine, Yohan Cabaye : «Il s'est passé un peu la même chose. Il n'a rien dit de grave ou de dramatique. Il a juste dit qu'il était extraordinaire de siffler contre nous alors qu'il y avait eu une faute d'un Toulousain à la base, sur l'action précédente. C'est le capitaine et il ne peut même pas discuter avec l'arbitre ! Ce match n'a pas été agressif et beaucoup de choses se sont passées, avec trois cartons rouges !»
Pour rappel, il y a quatre ans :
En novembre 2004, Jérôme Rothen est suspendu quatre matches ferme pour avoir qualifié les arbitres de « zéros » après PSG-Lyon (voir l’article 7/7). « Si nous mettons quatre matches ferme à Jérôme Rothen, c’est pour indiquer qu’à l’avenir un autre joueur placé dans les mêmes circonstances recevra la même peine », annonce sans rire le président de la commission de discipline.
Et donc aujourd'hui, en toute logique :
Expulsés lors du quart de finale perdu face à Toulouse (1-1, 6-7 tab), les Lillois Yohan Cabaye et Ludovic Obraniak ont écopé de deux matches de suspension par la Commission de discipline, réunie jeudi. Automatiquement suspendus contre Grenoble, samedi dernier, ils seront de retour pour la réception du Paris-SG, lors de la 31e journée de Ligue 1.
Si j'étais de bonne humeur, je pourrais trouver toutes ces coïncidences amusantes ... Mais en fait non.