.Une petite phrase de Elteor à propos de la brève de Yépès m’a frappé, car je m’étais déjà fait la même réflexion
: souvent, les joueurs racontent un peu n’importent quoi... mais ne font que répondre à la question profondément stupide qui leur était posée
.
Or je suis tombé ce matin sur l’interview suivante, tirée du
Parisien :
Paris possédera-t-il bientôt un fond de jeu ?
Je pense. Ça fait un moment que nous n'avons pas joué deux matchs avec les mêmes joueurs. Il y a des choses à améliorer mais tout n'est pas non plus dramatique. Nous sommes deuxièmes du championnat. Personne ne nous a fait cadeau de cette place.
Vous êtes conscient que la marge de progression est importante ?
Nous n'avons pas toujours joué comme on l'espérait mais le plus important c'est de trouver un équilibre pour défendre et attaquer correctement durant quatre-vingt-dix minutes.
Comment jugez-vous votre entente avec David Rozehnal ?
Nous sommes bien en place. Il commence à connaître le championnat français, il fait de belles choses. Il a beaucoup de capacités et possède l'envie de réussir. Je pense que ça va aller. Sylvain (Armand) et Bernard (Mendy) montent aussi en puissance. Défensivement, on est bien. C'est seulement le match à Saint-Etienne (défaite 3-0) qui casse nos statistiques.
Est-ce plus facile d'évoluer avec deux milieux récupérateurs ?
Ça, c'est un choix du coach. Nous on doit être prêts à jouer comme il veut à un, deux ou trois. Après, il verra ce qui fonctionne le mieux. Ce n'est pas à nous de proposer. Il faut vraiment le laisser faire son travail.
Pouvez-vous devenir un patron dans l'équipe ?
Je connais les capacités de chacun. J'essaie d'anticiper les choses pour éviter les risques. Je crois qu'il faut surtout avoir l'esprit de groupe. Sinon, on a beau avoir l'envie de dire des choses en match, on n'a pas forcément la manière.
Tout le monde est-il concerné ?
Certains joueurs ont plus d'affinités. Mais je vois un groupe positif qui a envie d'aller de l'avant. Ça me fait plaisir.
Que vous inspire la situation de vos coéquipiers uruguayens Bueno et Rodriguez ?
Je suis un peu surpris. C'est la première fois que je vois la Fifa ne pas laisser travailler des joueurs en attendant de trancher. Philippe Piat, le nouveau président de la Fifpro (NDLR : syndicat international des joueurs), est français, il faut qu'il s'implique par rapport à l'Amérique du Sud. Ici, tout est en place. Pas là-bas.
Bon, euh je suis conscient que si on devait choisir l’interview la moins instructive de l’année, celle-là serait pas loin du dernier carré
... Mais est-ce vraiment de la faute de Yépès ? Je veux dire, sans savoir quel est l’auteur de cet entretien, ce gars mérite 4 étoiles au
classement de l’interview Paganelli .
Non mais que vouliez-vous que
réponde d’autre à ces questions à la noix
? Hein, que pouvait-il dire au juste d’intéressant, ou même d’original
? Et puis entre nous, Mario semble être intelligent... Alors je me demande bien ce qui pouvait se passer dans sa tête pendant qu’il sortait ses banalités confondantes
.
Tiens, ça devait être un truc de ce genre :
Paris possédera-t-il bientôt un fond de jeu ?
Mais bien sûr qu’on aura bientôt un fond de jeu . Là Fournier l’a oublié après un week-end chez sa belle-mère, mais normalement il retourne le chercher après-demain, rassure-toi .
Vous êtes conscient que la marge de progression est importante ?
C’est clair. On est deuxième, donc notre marge de progression serait de devenir premier. Hyper importante la marge !
Comment jugez-vous votre entente avec David Rozehnal ?
Nulle à chier . De toutes façons tant qu’il refusera de nous apporter les photos de sa copine à poil, pas question que je lui fasse une passe .
Est-ce plus facile d'évoluer avec deux milieux récupérateurs ?
C’est clair. D’ailleurs on ne peut jouer que comme ça, et avec un 4-4-2 comme à Milan, là machin... Y a aucune autre solution. D’ailleurs je ne comprends pas que ce boulet de Fournier n’ait pas encore intégré ça, depuis le temps que les journalistes le lui répètent . Mais bon, « faut dire qu’il a pas beaucoup d’expérience ® ».
Pouvez-vous devenir un patron dans l'équipe ?
Oui, si j’embauche deux ou trois plombiers, je pourrais fonder la « Super Mario Co », et devenir patron . Mais bon, avec le coût de la main-d’œuvre en France, faudrait délocaliser au bout d’un moment... et puis un plombier qui s’appelle Super Mario, j’ai peur que Nintendo me colle un procès .
Tout le monde est-il concerné ?
Non, y a un de ces paquets de connards dans le vestiaire, ça envoie le bois ... Tu veux les noms , ou on fait comme d’habitude et tu inventes tout seul ?
Que vous inspire la situation de vos coéquipiers uruguayens Bueno et Rodriguez ?
Bah je suis ravi. Comme ils ont pas mal de temps libre le samedi, ils peuvent faire du baby-sitting et nous garder les gamins pendant les matches . C’est pratique. Et puis ils sont pas chers, ça reste des favelas après tout ...Alors là, évidemment, ce serait original comme interview. Mais d’un autre côté, je me demande si les médias seraient tout à fait préparés à ça
.
Arno P-E