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Auteur Fil de discussion: Victoire obligatoire... ou pas ?  (Lu 8166 fois)
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Arno P-E
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« le: 18 Mars 2007 à 15:58:50 »

J'ai pas mal réfléchi après notre revers face à auxerre à la stratégie à adopter pour tenter de nous sortir de là, et je me suis demandé si notre approche des matches, à tous, n'était pas mauvaise.

Voilà ma réflexion. Il y a des paramètres que l'on ne gère pas. Les résultats des autres clubs mal classés (même si aujourd'hui, c'est presque du tout bon, enfin Transpirer) par exemple. Donc ça, même plus la peine de s'en inquiéter à l'avance. Autre impondérable, le fait que nos adversaires fassent à chaque fois le match de l'année contre nous Raaah... F'chier !. Par exemple les Auxerrois qui multiplient les interviews hautaines et méprisantes à notre égard (non mais Mignot, c'est QUI ce type pour oser dire ce qu'il a dit sur le paris ?), en n'avouant que du bout des lèvres et en toute fin d'entretien que oui, ils ont connu de la réussite sur ce match, et que non, ils n'avaient jamais aussi bien joué à l'extérieur auparavant Pff.... Ca, la surmotivation de types comme Thomert et compagnie, qui se laissent battre contre les équipes genre nice mais qui veulent à tout prix nous "enterrer", on n'y peut rien non plus. Donc autant ne plus y penser.

En revanche, là où on peut changer les choses, c'est dans notre façon d'aborder les rencontres. Depuis quelques temps, on voit nos gars se ruer à l'abordage dès l'entame du match Gniark. On a droit à un premier quart d'heure où l'on domine, parfois on se créé de belle occasions d'ailleurs, parfois non, mais à chaque fois on sent les gars déterminés à prendre le jeu à leur compte, voir à étouffer carrément l'adversaire.

Or on ne sait pas faire C krouèl mas c comme ça !. Et je serais même tenté de dire que personne ne sait le faire, parce que c'est impossible. Aucune équipe ne fait le jeu 90 minutes, sans accepter de laisser son adversaire ressortir un ballon. Personne n'exerce un pressing hyper haut, en envoyant ses attaquants de pointe courir partout et en maintenant ses défenseurs systématiquement à 40 mètres de ses buts. On dit souvent que posséder la meilleur défense c'est la certitude de se retrouver en LDC. C'est bien que l'attaque à tout crin ne paye pas Meuh. Voire même qu'elle dessert ceux qui tentent cette stratégie de hourra football.

Nous on tient en général 10-15 minutes et soit on craque physiquement (auxerre), soit on se prend un but sur le 1er contre (saint-etienne).

Quand j'entends Lama dire qu'au paris on doit être flamboyant et toujours dominer, attaquer, faire le jeu etc., je suis plus que dubitatif Bof. Non en fait j'irais plus loin : je trouve que c'est un discours stupide. Et plus ça va, plus je me dis même que c'est une énorme connerie. Vouloir faire le jeu à tout prix me semble suicidaire Attention.

Personne ne devient champion en ne faisant qu'attaquer, en rentrant sur le terrain avec en tête "aujourd'hui, gagner à tout prix". Les Lyonnais l'ont fait contre la Roma, on a vu le résultat : domination stérile, contres et buts. Ca ne marche pas ! Il faut accepter de laisser le jeu à l'adversaire, au moins par phases. C'est pas pour ça qu'on perdra.

La victoire contre rennes, ce soir, est pas obligatoire. Ca serait 100 fois mieux, bien entendu, mais si on se met ça en tête et que au bout de 30 minutes on n'a toujours pas marqué, les joueurs vont douter, et s'énerver Pas bien !... C'est là qu'on fait des conneries, et que l'on s'en prend une.
Et si on s'en prend une justement, alors là, avec le mode "obligation de gagner" bloqué sur [ON], c'est direct la tête dans le seau et le grand n'importe quoi que l'on a vécu contre auxerre en seconde période.

Je ne parle pas d'un tempérament défaitiste, mais juste d'une lucidité. Arrêtons de flipper comme des rats et de nous croire déjà foutus. Il faut essayer de jouer normalement, ni recroquevillés en défense, ni, surtout, complètement penchés vers l'attaque.

A la limite, l'absence de Rothen ce soir devrait nous forcer à être un peu plus modeste dans notre jeu, et je me demande si ponctuellement ce n'est as un mal pour un bien. Affaire à suivre, mais vraiment, je suis plus de l'avis de Raì ce matin dans Téléproot : c'est pas à nous de faire le jeu 90 minutes à l'extérieur.

Et prendre un point c'est pas un mauvais résultat.
Montrons nous patients.

On peut le faire. C'est pas fini C pas finiiii !. Mais arrêtons de faire n'importe quoi comme des gamins. CALME !
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Arno P-E
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« Répondre #1 le: 19 Mars 2007 à 13:56:32 »

La victoire contre rennes, ce soir, n'est pas obligatoire.

Oui mais quand même, ça m'aurait fait plaisir Clin d'oeil...

Je suis désolé, c'est un post inutile en diable mais là j'ai du mal. Je pense pas du tout que ce soit fini, qu'on soit en L2... mais psychologiquement, j'en ai marre.

A la limite la trève peut faire du bien. A moi en tout cas. Le plus dur c'est en fait de trouver le sommeil. Je sais pas si ça vous fait pareil, mais je n'arrive jamais à m'endormir après une défaite, là je commence à fatiguer...
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dugudu
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« Répondre #2 le: 19 Mars 2007 à 20:26:43 »

NOUS, SUPPORTERS, ON S'RA TOUJOURS LA !

dugudu, au stade hier, parti en pleurant...
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tufir
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« Répondre #3 le: 20 Mars 2007 à 10:15:33 »

De toute façon, c'est pas compliqué. Depuis 2 mois, on joue tous les 3 jours : championnat, coupe UEFA et coupe de France. On s'est finalement fait éliminé des coupes, on n'a quasiment plus d'internationnaux, on a 15 jours pour s'entrainer avec un groupe quasi complet et pas pour récupérer ce coup-ci. Ces 15 jours, Leguen ne les a jamais eu depuis qu'il est là. On va probablement récupérer aussi des blessés.
J'espère que Le Guen va enfin pouvoir bosser sérieusement le placement, la tactique avec les joueurs, 15 jours de pause, ca devrait les apaiser moralement, et j'espère qu'ils seront remontés à bloc pour Lens.

Il est vital de gagner ce prochain match, contre le 2ème du championnat, pour montrer qu'on est encore là et enclencher la marche en avant. Sans cette victoire, je suis malheureusement persuadé qu'on ira tout droit en D2, et on l'aura amplement mérité. Un match nul ne suffirait pas. La victoire et rien d'autre.
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Arno P-E
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« Répondre #4 le: 20 Mars 2007 à 11:56:29 »

Je suis tout à fait d'accord avec le début du post de Tufir (à ce propos, joyeux anniversaire avec un peu de retard Gros sourire) : Le Guen a enfin un peu de temps pour travailler avec son groupe. Car si cet imbécile de Mendy Colère a cru bon de nous foutre dans la mouise en se faisant suspendre contre lens, comme Gallardo, tout le travail fait avec un groupe complet payerait dès la rencontre suivante. Et pour les 8 autres Oui oui.

Il est très difficile de mettre en place une tactique sur un entraînement, puis jouer un jour, récupérer le lendemain, puis se mettre en place, avant de jouer, récupérer, etc. On ne travaille pas efficacement un jou tous les 3 jours, c'est impossible Meuh. Or ce groupe a besoin de repères, d'une organisation stable, pour se rassurer.

De plus, récupérer Clément (s'il revient enfin, car le manque de news à son propos me laisse un peu inquiet Bof) ne peut nous faire que du bien au milieu, où l'on manque cruellement de gars ayant joué longtemps à ce poste au plus haut niveau ....

En revanche, pour la fin, je ne suis pas du tout d'accord avec toi Tufir. C'est très exactement le piège que je dénonçais au dessus : la victoire contre lens n'est pas obligatoire Oh !.
Dimanche, vu les autres résultats, prendre un point aurait été un bon résultat. Tout ce qui est mieux que nos adversaires direct est bon. Alors si tout le monde perd...

Gagner serait top, bien entendu Je bande.... Faire un nul pourrait être intéressant, suivant les autres résultats. Perdre ne peut pas être bon, c'est certain. Mais le déplacement à lens n'est pas encore un match à la vie à la mort. Pas encore.

Le déplacement à nice le sera sans doute. Les matches contres nantes et troyes seront hyper déterminants, cruciaux... voire vitaux, eux aussi. Mais lens, amha, il ne faut pas se mettre trop de pression sur les épaules.

Il faut y aler pour jouer, et donc tout faire pour gagner. Même subir. Mais il ne faut pas y aller avec dans la tête l'obligation de rapporter les 3 points Pas bien !. Les jouers vont péter les plombs s'ils raisonnent ainsi Oh !.

Nos adversaires directs ne vont pas gagner les neuf matches à venir, c'est sûr. Ne l'oublions pas.
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tufir
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« Répondre #5 le: 20 Mars 2007 à 13:42:09 »

Possible qu'elle ne soit pas obligatoire, c'est sûr, mais, personnellement, si on fait un énième résultat décevant, je pense sincèrement que les carottes seront cuites, pas mathématiquement, mais dans la tête elles le seront probablement.
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Arno P-E
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« Répondre #6 le: 20 Mars 2007 à 14:27:54 »

Possible qu'elle ne soit pas obligatoire, c'est sûr, mais, personnellement, si on fait un énième résultat décevant, je pense sincèrement que les carottes seront cuites, pas mathématiquement, mais dans la tête elles le seront probablement.
Clin d'oeil

Tu dis ça... et même si on est à 5 points de la L1 à 2 jours de la fin, tu pourras pas t'empêcher d'y croire encore Tirer la langue. Au moins un peu.

On est accrocs Eclat de rire.
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tufir
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« Répondre #7 le: 20 Mars 2007 à 15:05:54 »

C'est sûr que mon raisonnement a des failles évidentes. La vérité c'est que pour le moment je ne vois qu'une victoire contre Lens pour rallumer ma flamme.
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68paris68
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« Répondre #8 le: 20 Mars 2007 à 16:52:13 »

Salut à tous,

Arno et Tufir je me permets juste de m'immiscer dans votre débat.

Je suis très proche du raisonnement de Tufir en ce qui concerne le coté rédhibitoire d'une défaite contre Lens, je l'avais dit dans un de mes derniers post, deux défaites contre Rennes et Lens scelleraient sans doute notre sort mais c'était sans compter sur les résultats des autres équipes, et force est de constater que finalement cette défaite contre Rennes est transparente mathématiquement parlant et tant mieux, elle est plus voyante par contre pour Mendy, Gallardo et le crane de Traoré  Crise de rire

Bref, ces 15 jours de répit peuvent étre essentielle pour le sprint final mais c'est justement là ou une défaite contre Lens pourrait finir d'achever le moral des troupes qui n'est déjà pas très haut mais il est vrai que rien ne serait encore joué et j'en suis ravi... En revanche les deux matchs contre Nantes et Troyes sont eux essentielle, Paris aurait au moins son destin entre ses mains en cas de victoire compte tenu que nos concurrents directs ne gagneront pas leurs 9 prochains matchs et là je suis d'accord avec Arno... Oui oui. Ces deux  matchs ont lieu au Parc, avec vous pour les soutenir et j'ai confiance.

Par contre, je prie très fort pour que le match contre Nice compte pour du beurre car si il y a un match que je ne sens pas c'est bien celui là. Il me fait peur aussi bien pour des raisons sportives et extra sportives. Ce match pue et un connard fini comme Antonneti a déja balancé quelques conneries sur Paris dernièrement qui augure une réception houleuse. Ce mec est pire qu'Aulas à mes yeux dans la provocation et tout le reste, et il cherchera évidemment à pourrir l'avant, le pendant et l'après match en fonction du résultat. J'ai vraiment PEUR.

Voilà, pour finir j'ai une confiance et pas que de façade envers nos joueurs, je suis sur qu'il vont tout faire pour sauver notre Club et le plus rapidement serait sympa pour tout le monde  Crise de rire Paris en L 2 ce n'est pas concevable aujourd'hui mème si c'est possible... mais on ne doit pas se résigner... PARIS VAINCRA, PARIS VIVRA, PARIS JE T'AIME

           
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CHEPIOK
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« Répondre #9 le: 21 Mars 2007 à 23:18:38 »

Salut,

A mon humble avis, le match contre LENS n'est pas crucial ou décisif. Même si l'on perd contre le deuxième du championnat à l'extérieur, avec deux titulaires en moins, à moins de se prendre une valise, cela ne serait pas dramatique. Une victoire ou un match nul serait évidemment de très bon augure pour la suite. C'est cool !
Par contre le match suivant au Parc contre LE MANS et par la suite contre NANTES me semblent extrêmement importants. Il faut gagner au Parc ! Je croise les doigts

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Ad Vitam
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« Répondre #10 le: 23 Mars 2007 à 15:26:50 »

Histoire de passer quelques nuits blanches et de se faire quelques frayeurs, je vous livre l'adresse d'un petit programme de simulation des dernières journées de championnat des actuels six derniers (Sedan, Nantes, PSG, Valenciennes, Troyes et Nice).

Hop, c'est par là !

En fait, après 259 tentatives différentes, j'ai repris espoir ...

Ad (qui se fait trop vieux pour ces conneries !)
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« Répondre #11 le: 24 Mars 2007 à 12:13:29 »

Salut à tous,

Dans cette petite période de décompression bienvenue pour les joueurs mais aussi et presque surtout pour nous (à priori nous n'aurons pas de déception ce week end  Eclat de rire), je me suis prêté à la simulation recommandé par Ad Vitam en essayant d'être le plus objectif possible  Eclat de rire si si je vous assure et le résultat est PSG 15ème avec pour les neuf derniers matchs 3 victoires contre respectivement Le Mans, Nantes et Troyes, 5 nuls contre Lens, Bordeaux, Toulouse, Lyon et Nice (pas si optimiste que çà je trouve...) et 1 défaite (pour clore la saison comme elle a commencée) contre Lorient avec deux buts de fiorèse  Explosé De Rire...( là oui je déconne il ne joue plus depuis le match aller  PéTé De Rire...)

Pour nos concurrents et pour information les 3 malheureux élus sont Troyes, Nantes et Sedan... Voilà la bonne nouvelle du week end...

Désolé pour le post court mais c'est une période ou je reprends des forces...

         
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tufir
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« Répondre #12 le: 02 Avril 2007 à 09:08:54 »

Une victoire Clin d'oeil
comme je l'avais demandé. Je vous avoue que je reprend confiance, même si certaines choses ne m'ont pas plu dans ce match. Notre tendance à toujours reculer par exemple.
Sinon, on a enfin vu du mouvement dans notre jeu, et le but de Diané suit une construction d'une quinzaine de passes, ca fait vraiment du bien de marquer des buts comme ça.
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MARKOSUP
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« Répondre #13 le: 07 Avril 2007 à 23:55:40 »

J'adhère à 100% de ces propos (l'importance de Lorient, l'opinion et les médias, le "c'est médiocre et sans intérêt"... tout est immense Gros sourire), donc je cite... Sourire

Citation
Membre fondateur du Paris-SG, président depuis juin 2006, le publicitaire Alain Cayzac assume ses choix passés tout en banissant de son vocabulaire le mot Ligue 2. Interview.

Trouvez-vous le sommeil plus facilement depuis la victoire à Lens dimanche dernier ?
Alain Cayzac : "Le sommeil est toujours court, mais un peu plus serein. La situation reste malgré tout dure à vivre. Il ne faut pas croire que tout est réglé parce que nous avons battu Lens. Nous sommes à un point de la relégation. C'est vrai aussi que la semaine écoulée a été beaucoup moins lourde en pression (rires).

Comment en est-on arrivé à cette situation où le PSG joue son destin à chaque match ?
Le point de départ, c'est la défaite (3-2) au Parc contre Lorient lors de la 1re journée (5 août). L'avant-saison avait été assez tumultueuse puisqu'il y a eu un changement d'actionnaire et un changement de président. Il y avait une attente générale d'un projet et ce match contre Lorient a été une véritable douche froide. Dès le rendez-vous suivant, contre Valenciennes (0-0), on n'a pas cessé de me répéter qu'il ne fallait pas perdre ce match, sinon la saison était déjà fichue. En fait, il y a eu un engrenage négatif. La liste est longue : l'arbitrage, les tirages de maillot, Dhorasoo, le drame après PSG-Tel-Aviv, la suspension pour deux mois de Frau, la blessure pour trois mois de Yepes... Il y a eu un concentré de mauvaises nouvelles sur sept mois comme rarement un président de club en a vécu.

Au-delà de la fatalité, quelles erreurs ont été commises ?
Je ne mets pas tout sur le compte de la malchance. Nous avons perdu des matches aussi parce que nous n'avons pas bien joué. Cela dit, je n'ai pas l'impression d'avoir fait d'erreurs grossières. On peut discuter pour savoir s'il fallait prendre untel ou untel, dépenser plus d'argent... C'est toujours facile à dire après. Quand on prend un club avec une masse salariale aussi importante que celle du PSG, il est difficile de recruter Ronaldo ou Beckham. La vraie question, et qui peut susciter un débat, c'est ma politique de départ : la stabilité. Je considère que ce club avait trop souffert des changements répétitifs. J'avais décidé de conserver l'ossature de l'équipe qui avait terminé 9e du championnat, mais qui avait remporté la Coupe de France. J'ai conservé Pauleta, j'ai gardé l'entraîneur, etc. C'était un choix de stabilité. Mon expérience professionnelle m'a montré que les changements permanents ne sont pas une bonne chose.

L'an dernier, certains repreneurs potentiels ne voulaient pas conserver Guy Lacombe...
Vous voulez dire que certains affirmaient : " Il faut virer tout le monde ? " C'est plus compliqué que ça. D'abord, il y a des contrats. On peut décider dans son bureau de ne pas les respecter, mais cela ne se passe pas comme ça. Ensuite, quand j'arrive à la tête du club, je suis persuadé que Guy Lacombe est un bon entraîneur. Il a une bonne réputation. Et je considère qu'il est préférable de continuer avec le même entraîneur plutôt que de changer une fois encore, comme cela a été trop souvent le cas au Paris-SG.

Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d'être trop sentimental ?
C'est médiocre et sans intérêt. Quand vous gérez un club, soit vous pensez à vous, en prenant des décisions spectaculaires, en virant l'entraîneur, en prenant Marcello Lippi ou je ne sais qui, et vous apparaissez comme un formidable président. Ou bien alors vous vous souciez de l'intérêt du club. Faire preuve de poigne, pour moi, c'était alors de garder Lacombe. Pour d'autres, c'était de le virer. La décisionqui me paraissait la plus courageuse, c'était de le conserver. En revanche, on a dit que j'avais été trop dur avec Dhorasoo... Dans ce métier, on est plus fort pour parler quand on a de bons résultats.

Comment réagiraient les actionnaires du PSGen cas de descente du club en L2 ?
Nous ne sommes pas superstitieux maisje ne veux pas communiquer sur cette éventualité. Parce qu'à force de le dire...Les actionnaires ont confirmé qu'ils étaientlà pour cinq ans. Sébastien Bazin (Colony)l'a répété récemment.

Pourtant, il se murmure que Colony s'en iraità la fin de saison.
Je démens totalement. C'est complètementfaux et impensable.

Quels rapports entretenez-vous avec les trois actionnaires du PSG ?
De très bons rapports ! Ils ont été de formidables actionnaires car les résultats sportifs ne sontpas vraiment brillants. Ils ont su garder leurs nerfs, ils répètent qu'ils feront face quoiqu'il arrive. Je pourrais prendre comme excusele fait qu'ils ne me laissent pas travailler.Ce n'est pas vrai. Pourtant, certains leuront reproché de ne pas mettre autant d'argent qu'il faudrait.

En bon manager, vous étudiez toutes les situations. Travaillez-vous sur l'hypothèse d'un PSG en Ligue 2 ?
En me rasant le matin, il m'arrive d'y penser. C'est évident. Pour l'instant, je suis axé sur un seul objectif : le maintien en L1. Après, s'il y a une catastrophe... Le plus difficile en fait, c'est d'éviter les pressions négatives de ceux qui ont déjà, depuis un mois ou deux, envisagé le PSG en L2. Même si c'est vrai que l'on se rapproche de la fin et que la marge de sécurité reste toujours faible.

Quoiqu'il arrive, vous avez reçu toutes les assurances de la part des actionnaires ?
Ils seront derrière moi quelle que soit la division dans laquelle évoluera le PSG la saison prochaine. Mais ce sera la L1.

La L2, est-ce un sujet tabou au PSG ?
Je suis entouré de gens très sympathiques qui m'apportent leur soutien. Et puis j'ai aussi des gens qui me promettent le pire depuis trois mois. Quand on est manager, on a une sorte d'obligation d'énergie, une obligation de transformer le stress en énergie positive. Dire aux joueurs avant chaque match que si on ne gagne pas, on va en L2, c'est la meilleure façon d'y aller. Le sujet n'est pas tabou, mais je ne vais pas mettre tout le monde en dépression en disant que ce sera la catastrophe. Ce n'est pas la bonne solution pour sauver le club. Il faut toujours être positif. Si, après, il y a une catastrophe, on la gère. Pour l'instant et depuis Lens, il y a une petite embellie. Ce n'est pas suffisant pour se rassurer. Mais cela prouve que la méthode de ne pas aller dans les vestiaires pour menacer est pour moi la meilleure. C'est exactement les conseils que me donnent ceux qui font référence dans le football...

Qui sont-ils ?
Des gens qui savent qu'à sept ou huit matches de la fin, il faut apporter de la confiance, de l'énergie positive et non de la menace. Ceux dont l'opinion m'importe pensent ça.

Êtes-vous d'accord quand on dit que le recrutement effectué l'été dernier n'a pas été à la hauteur du standing du club ?
Ce sont des jugements superficiels. Le standing du club, ça ne veut rien dire.

C'est le standing d'un club qui possède le troisième budget de la Ligue 1...
Et qui possède la deuxième masse salariale. Mon principal choix a été de garder les joueurs leaders (Pauleta, Yepes, Rothen, Kalou et Dhorasoo), qui étaient déjà présents la saison dernière, et de les renforcer de deux façons. D'abord, en faisant passer professionnel quatre ou cinq jeunes. Ensuite, en recrutant deux joueurs confirmés. L'un avait été choisi par mon prédécesseur et j'assume totalement, c'est Landreau. L'autre, c'est Pierre-Alain Frau. Quant au reste, Diané est un joueur prometteur, Banning est en devenir (1 M€ à l'achat), Hellebuyck a été échangé avec Landrin...

Confirmez-vous que vous disposiez d'une enveloppe de 8,5 millions d'euros, ce qui est peu, pour recruter l'été dernier ?
Je ne réponds pas à cette question.

Êtes-vous d'accord pour dire qu'il faut un actionnaire fort pour avoir un grand club à Paris ?
J'en suis sûr ! C'est le cas cette année à Paris. Les actionnaires sont de ce calibre. Regardez ce que fait Colony. Leur investissement dans Accor, dans Carrefour le prouve (voir infographie).

Pourquoi est-ce si difficile de bâtir un grand club à Paris ?
Parce qu'on n'a pas beaucoup de temps. On est trop pris par le court terme. On est soumis à une certaine dictature de l'opinion et des médias. Mais je trouve que cela a de bons côtés. La pression est parfois positive et intéressante. Il y a aussi une telle passion autour du club, les avis changent tellement, qu'il est parfois difficile de bénéficier de la pérennité et de la stabilité nécessaire. Aulas est là depuis 20 ans alors qu'au PSG, je ne sais plus combien on compte de présidents et d'entraîneurs dans le même temps... L'impatience est telle qu'il est très délicat de bâtir sur la durée. C'est la raison principale. Mais il y a aussi de très bons atouts au PSG : un public très fidèle, des supporters présents même quand ça ne marche pas, la passion autour du club... Au-delà des résultats, l'attractivité et la notoriété du club sont très fortes.

Si le PSG descend, démissionnez-vous ?
Pas du tout. J'adore profondément ce club. Je ferai ce qui est bon pour le PSG. Si on me demande d'arrêter parce que l'on pense que c'est mieux pour les actionnaires, le club, les supporters, je le ferai. Si tout le monde considère que c'est mieux que je reste, je resterai. Mais je pense clairement que l'on se maintiendra et qu'avec Paul Le Guen et les actionnaires, on peut faire quelque chose de bien à Paris. Ce n'est pas prétentieux. Mais ce qui m'intéresse surtout, c'est que les joueurs, quand ils entrent sur le terrain, soient convaincus qu'ils peuvent s'en sortir".

Propos recueillis par Lionel Vella
« Dernière édition: 08 Avril 2007 à 00:05:45 par MARKOSUP » Journalisée

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