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Auteur Fil de discussion: Quels projets pour l'avenir ?  (Lu 18451 fois)
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tufir
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« le: 24 Avril 2008 à 14:40:52 »

C'est un peu la cacophonie cette semaine. On a en gros 3 projets qui se bousculent :
  • Le projet en place relancé par Michel Moulin, on ne sait pas trop où on va, ça va dépendre un peu des résultats sur le terrain, et on a le spectre de Luis, mais on ne sait pas à quel poste il atterrira.
  • Le projet de Daniel Hechter, lors d'un Chat hier avec les lecteurs du monde, il a pas mal détaillé ses idées, y a quelques points intéressants, notamment la structure qu'il propose avec les anciens joueurs, une sorte de groupement dont serait issu le directeur sportif et le coach. L'idée est intéressante, reste à voir si elle est vraiment applicable. Par contre je n'ai pas du tout aimé sa sortie sur la prime de maintien, ça fait un peu le mec qui cherche dans les poubelles, surtout qu'apparemment, ça n'est pas fondé.
  • Le projet de David Ginola, là, c'est pas compliqué, on ne sait rien, 3 lignes dans le parisien. Il doit rencontrer Bazin ce WE, on en saura peut être plus après.

Il doit y avoir de bonnes idées dans chaque, ça serait pas mal que quelqu'un dans ce club ait la bonne idée d'en faire la synthèse.

Tufir
« Dernière édition: 24 Avril 2008 à 14:42:38 par tufir » Journalisée

MARKOSUP
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« Répondre #1 le: 24 Avril 2008 à 16:14:39 »

J'avais préparé un magnifique post hier sur ce sujet, et puis paf le forum... (Arno P-E démission !)

Bref, je recommence en version courte :

L'omniprésence de Daniel Hechter dans les médias (télé, Internet, radio, presse écrite : il est partout) m'horripile. Pour plusieurs raisons, qui me paraissent liées :
- son insistance à se présenter comme "fondateur du club", alors que c'est absolument faux ;
- sa façon de toujours tout ramener à lui. "La crise est-elle profonde ? Je l'avais prévue." ; "Changer de président un mois avant la fin de la saison peut-il être utile ? Moi je ne l'aurais pas fait." ; "Les supporters ont-ils trop de pouvoir ? J'étais à Caen, et ça fait partie des raisons pour lesquelles je ne veux plus racheter le club." "Y a-t-il une perte d'identité ? Oui, de mon temps..."
- l'impression d'avoir un charognard qui lorgne sur le club, pour prendre sa part du gâteau.

Pour moi, il est resté bloqué en 1978. Tous ses exemples, ses préconisations, sont des rappels de ce qu'il a fait entre 1973 et 1978. J'ai beaucoup de respect pour ce qu'il a fait pour le Paris SG durant son passage au club (cf. son bouquin et Le roman vrai du PSG), mais il est important de rappeler qu'on a existé (bien longtemps) avant lui, et après lui. Il m'est avis que ce sont son aigreur et son égocentrisme qui parlent. Comme beaucoup de ceux qui ont quitté le club (Luis, Vahid, G. Lacombe...).

Plus généralement, j'ai ainsi le sentiment qu'on ferait une erreur en s'appuyant de nouveau sur le passé. J'étais partisan du couple Cayzac / Le Guen, et je faisais partie de ceux qui disaient "si on ne réussit pas avec eux, on ne réussira jamais". Et je me demande aujourd'hui si ce n'était pas en fait une profonde erreur : et si la solution consistait au contraire à faire table rase du passé, mais vraiment cette fois-ci.

Qu'on arrête avec Raï et Valdo superviseurs en AmSud, Roche recruteur, Guérin entraîneur de la CFA, Fournier-Le Guen entraîneurs, Cayzac président... Et si pour une fois on prenait des gens qui ont déjà fait leurs preuves à leur poste ? Cayzac et Le Guen semblaient avoir le profil, mais ça restait la continuité avec le passé proche. Qu'on arrête aussi avec les retours, ça n'a jamais fonctionné (Artur Jorge, Luis...).
J'ai jamas été favorable aux révolutions, mais là je me pose vraiment la question. On a un groupe de joueurs à potentiel qui ne confirment pas, deux ans de suite. Une ambiance pas au top. Un staff qui ne fait pas l'unanimité. Un club qui enchaine deux saisons catastrophiques. Alors, qu'on se maintienne ou pas, je suis aujourd'hui favorable à un grand coup de balai.

Y a qu'à la formation que des Kombouaré, Guérin et autres me paraissent appropriés. Parce qu'au niveau professionnel, les gars qui connaissent le contexte du club et sauront donc éviter les obstacles, dont la légitimité donnera des résultats, ça n'a pas l'air de marcher.

Du coup, pour en revenir à Hechter, sa proposition de s'appuyer sur les anciens, c'est quand-même quelque chose qu'on a fait depuis la fin des années 1990 (Luis, Artur Jorge, Roche, Guérin, Fournier, Kombouaré, Pécout, Valdo, Raï...). D'une c'est pas novateur, de deux ça n'a pas été courroné de succès.
Dans sa forme nouvelle, cette proposition consiste à s'appuyer sur un collège d'anciens qui recrutent les hommes en place. Mais quelle légitimité ont Lama, Bravo et Dahleb pour choisir un directeur sportif, un manager, etc. ?
Lama par exemple, c'est un leader, une grande gueule, un mec qui motive ses troupes. Et un très grand gardien. Amour Maintenant, depuis sa retraite sportive, c'est surtout une grande gueule égocentrique qui pense qu'il se fait virer de tous ses projets parce que les autres ont peur qu'il leur fasse de l'ombre...


Le seul propos sur lequel je me trouve en accord avec Hechter, c'est la nécessité d'avoir un patron, un vrai. Cayzac a expliqué qu'il savait être ferme en interne, mais qu'il se refusait à taper sur ses hommes en public. Le Guen fonctionne de la même façon. J'ai tendance à penser la même chose ; en revanche, je pense qu'on a toujours été -et notamment depuis 5-10 ans- trop gentils avec le reste du monde. On se fait matraquer dans la presse ; par les autres entraineurs/présidents ; par le CNE ; par la Ligue & co... et on ne dit rien. Ca, il faut que ça change.

Autre chose : il faut un couple fort. On a tenté ça avec Vahid/Graille, ça n'a pas fonctionné, essentiellement à cause de Larrue. Mais là, un entraineur dont on dit qu'il ne communique pas avec les recruteurs et son président, c'est juste pas possible.

En synthèse, j'ai pas de solution miracle, je ne sais pas en quoi croire, mais j'ai la conviction qu'il faut faire une vraie rupture pour qu'on se reconstruise.


(C'était pas une version courte en fait, c'était une version bordélique. Bon courage Sourire)
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krunal
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« Répondre #2 le: 24 Avril 2008 à 17:19:46 »

Salut Markosup,

Je suis bien de ton avis: dans une boîte, quelle qu'elle soit, si tu veux des résultats, tu recrutes les gens sur CV, et éventuellement, en plus, sur un profil psychologique donné.

Assez avec la corde sentimentale et donc assez avec les anciens: Rai, Valdo, Roche, pour ne citer qu'eux, ont été de grands joueurs, mais assurément, ils n'ont pas le profil de grands recruteurs. Si on fait le décompte des chèvres (russes, uruguayennes, brésiliennes et autres) qui sont venues "palper" au PSG, le plateau du Larzac serait insuffisant pour les parquer.

Fernandez ? Non ! Merci à lui pour tout ce qu'il a fait! Mais assez avec Luis. On connait ses limites quand même !

Pour être honnête, je reconnais que j'aimais bien le plan Le Guen.
Hélas, lui aussi a foiré.
Et comme c'était Le Guen, la fibre sentimentale a été tellement forte qu'il n'a pas été viré en cours de saison, contrairement à d'autres, pour qui on n'a pas été aussi tolérants. Résultat ? Le PSG a 90 chances sur cent de descendre !

Comparez avec Marseille (même si ça donne des boutons!):  cette année, ils virent un ex-marseillais qui les conduisait à la catastrophe et ils choisissent un entraîneur, qui, à priori, n'a rien de marseillais, et qui a fait du bon boulot.
Goethals, en son temps, n'avait pas non plus l'accent de Fernandel et il a eu de supers résultats (avec de grands joueurs, quand même.... et les méthodes Tapie pour gommer les détails).

Serait-on plus mauvais qu'eux ? Ca me fait mal aux boyaux rien qu'en posant la question.
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cold187
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« Répondre #3 le: 26 Avril 2008 à 20:09:30 »

Différentes choses me dérangent au PSG depuis quelques années, depuis celle du titre en fait. Nous ne sommes pas capables de gagner le championnat, même si l'OM n'a rien gagné depuis. Quelques CdF et CdL sont venues garnir notre palmarès mais dans la régularité de l'effort, nous ne sommes pas forts. Problème de mentalité, de structure et de culture. Nous sommes une équipe de coups et de coupes, mais nous avons une faible culture du résultat. Nos chiffres ne sont pas bons (quand avons-nous été excédentaires devant la DNCG?) et nos résultats ne permettent pas de dire que tel couple président / entraîneur a fonctionné. Michel Denisot / Artur Jorge? Il leur a fallu deux ans pour gagner une Coupe de France et trois pour le Championnat. A l'époque, il n'y avait que l'OM. Michel Denisot / Luis Fernandez? Une CdL, une CdF et une CdC. Mais pas de championnat. Michel Denisot / Ricardo? Une CdL, une CdF et une finale de CdC. Bref, je pourrais continuer comme ça pendant très longtemps. On a souvent hésité entre confier les pleins pouvoirs à une entraîneur et l'encadrer par un directeur sportif. Aujourd'hui Michel Moulin nous dit qu'il veut fonctionner à l'anglaise. Ce qu'il oublie est que le Parc n'appartient pas au PSG, que PLG n'a pas le réseau pour recruter malin et à faible coût (je ne veux pas mettre en doute ses qualités d'entraîneur car je n'ai jamais exercé ce métier) et que le club ne dispose pas d'un centre d'entraînement digne de ce nom pour des raisons politiques. La culture de la gagne? J'ai l'impression que les joueurs viennent à Paris pour le salaire, la ville et ensuite pour l'éventualité d'enrichir leur palmarès. Le football de l'après arrêt Bosman a redistribué les cartes et a exacerbé la concurrence. Nous y sommes-nous préparés? Non. On essaie de copier le modèle latin qui veut que les anciennes gloires restent dans les structures du club. Mais en ont-ils les capacités? Non, pas les nôtres. Valdo nous propose deux joueurs à faible réputation et on les prend parce que c'est Valdo. Est-il éducateur? Non.

Enfin, terminons bien cette saison et il sera temps de reprendre ce débat.
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MARKOSUP
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« Répondre #4 le: 15 Mai 2008 à 20:08:06 »

Citation de: Le Nouvel Observateur
Accor, Carrefour, PSG...
Sébastien Bazin, l'ami qui vous veut du bien
Les fonds d'investissement «activistes» vont-ils faire la loi en France ? Ils s'invitent au capital des sociétés pour modifier leur stratégie. Portrait du patron de Colony, un fonds américain présent dans deux fleurons du CAC 40

Avec ses chemises rayées BCBG, son air décontracté, Sébastien Bazin, 47 ans, a tous les attributs du gendre idéal. Financier astucieux, ce spécialiste incontesté de l'immobilier, propulsé patron européen du fonds d'investissement Colony Capital en 1997, n'a d'ailleurs qu'un mot à la bouche : «amical». Lové dans un canapé noir qui tranche sur la moquette rouge de son bureau, plutôt modeste pour un si puissant gestionnaire de fonds, l'homme qui fait trembler le CAC 40 est prêt à tout pour éviter qu'on ne le compare aux autres méchants fonds américains. La montée fulgurante jusqu'à 30% de Colony et son comparse Eurazeo, dans Accor, le quatrième groupe d'hôtellerie mondial ? «Amical.» L'irruption brutale dans Carrefour avec Bernard Arnault, le roi du luxe ? «Amical.» La prise de contrôle du PSG, le club de foot en pleine déroute de la capitale ? «Amical.» Pourtant rien à faire. Ce père de quatre enfants, catholique pratiquant, passionné de musique baroque, est comme le malheureux Bruce dans le dessin animé «Nemo». Un requin qui ne parvient pas à devenir végétarien.

S'il avait jusqu'à présent plutôt bien réussi ses opérations immobilières à la Défense ou avec la chaîne de restauration Buffalo Grill, ses derniers investissements dans Accor et Carrefour se révèlent plus difficiles que prévu. Alors «l'ami Bazin» est bien obligé de mettre un peu la pression s'il veut continuer à présenter des marges de 20% à Tom Barrack, le fondateur de Colony, qui gère 25 milliards d'euros d'actifs dans le monde, dont un tiers en Europe. Même le groupe Accor (Novotel, Mercure, Ibis...), qui avait accueilli Bazin les bras ouverts en 2005, commence à s'inquiéter. Ses administrateurs ont exigé à l'unanimité que Colony et Eurazeo montrent patte blanche avant de leur accorder deux sièges supplémentaires. «Sébastien Bazin aurait préféré un accueil plus chaleureux, raconte un administrateur d'Accor. Mais nous devons veiller à ce qu'il n'y ait pas une prise de contrôle rampant. Car, avec 30% des actions, les deux fonds pourront faire la pluie et le beau temps, en assemblée générale.» Parmi les hypothèses, une séparation du groupe en deux : d'un côté, les hôtels, de l'autre, les services (tickets restaurant) d'Accor. Opération destinée à booster le cours de Bourse (45 euros), qui est quasiment retombé à son niveau de 2005, date à laquelle Colony est entré dans Accor. Entretemps, Bazin a raté l'occasion de vendre ses titres à 70 euros. Rageant. D'autant que son entrée fracassante dans Carrefour, opération dans laquelle il a attiré Bernard Arnault en mars 2007, histoire d'avoir une caution française, n'est pas non plus mirobolante. Leur société commune Blue Capital est entrée à 50 euros en moyenne. Soit 5 euros audessus du cours actuel...

A l'origine le financier, qui a la pierre dans le sang (quatre générations de marchands de biens) et qui a fait ses armes à la Défense auprès de Clément Vaturi, puis en rachetant Lucia, la société foncière de Christian Pellerin, pensait avoir déniché de nouvelles pépites immobilières. Exactement comme avec Buffalo Grill. En 2005, il avait acheté pour 340 millions d'euros la chaîne de restauration, dont personne ne voulait. Puis il avait trouvé le moyen de vendre les murs des restaurants. Bingo ! Sauf qu'entretemps l'immobilier a ralenti, et les marchés sont en berne. Chez Accor, le programme de cession des murs d'hôtels est donc plus lent que prévu. Le dossier Carrefour reste quant à lui très épineux. Certes, la famille Halley, actionnaire historique, a cédé le pouvoir. Robert Halley, le patriarche, a démissionné lundi de la présidence du conseil, cédant sa place d'administrateur à... Bernard Arnault en personne. L'ingénieux Bazin va donc pouvoir imposer au management la mise en Bourse de Carrefour Property, une société qui regroupera les murs de Carrefour, évalués à 26 milliards d'euros, soit quasiment autant que la chaîne d'hypers,elle-même. Et qui ira en Bourse dès que les marchés seront en meilleure forme.

Abonné aux affaires difficiles, Sébastien Bazin ne peut même pas se targuer de briller tranquillement dans la tribune d'honneur du PSG. Ce tout petit investissement de 41 millions d'euros, dont 15 millions pour Colony, est un véritable casse-tête. «Si c'était à refaire, je n'irais pas ! C'était une grosse bêtise», s'exclame le gestionnaire de fonds, qui a décoré son bureau de trois statues de footballeuses loufoques signées Niki de Saint Phalle. «Lefoot n'a jamais été ma passion», reconnaît-il. A l'entendre, Canal+ se serait quasiment roulé à ses pieds pour se délester de l'encombrant club. Il aurait eu pitié. «Il faut espérer qu'il ne réalise pas tous ses investissements avec autant de légèreté, ricane un financier. La vérité, c'est qu'il rêvait de faire une grande opération immobilière autour du Parc des Princes, et qu'il pensait pouvoir transformer le PSG en un Arsenal français, et qu'il n'y est pas arrivé.» La perspective d'être relégué en ligue 2, du jamais-vu depuis 1970, serait catastrophique. Colony a déjà dépensé 60 millions d'euros. Alors Sébastien Bazin a l'oeil rivé sur le dernier match de la ligue 1, PSG-Sochaux le 17 mai. «Si on passe en ligue 2, ce n'est pas la mort», assure-t-il, un brin bravache, assurant même que Tom Barrack ne le trouve pas «suffisamment ambitieux». Quelques méchantes langues prétendent pourtant que le fondateur de Colony Capital n'est pas totalement satisfait des investissements de son manager européen. «Personne ne peut me virer, je suis associé à 100% !», tonitrue Sébastien Bazin. Un instant, son regard bleu perçant s'arrête sur le tableau de Bhavsar, dont il aime particulièrement le titre : «le Déjeté, esquisse d'une résistance».


Lexique
Fonds de pension : ces fonds gèrent à long terme l'épargne de leurs souscripteurs pour la retraite.

Fonds d'investissement (private equity) : ces fonds réservés à des investisseurs fortunés ou institutionnels prennent le contrôle de sociétés et les gèrent dans l'espoir de les revendre avec une forte plus-value.

Hedge funds : ces fonds spéculatifs, peu réglementés, réservés à des investisseurs avertis, recherchent une performance meilleure que celle des indices boursiers, avec des stratégies plus risquées.

Fonds souverains : ces fonds étatiques gèrent les capitaux accumulés par les pays producteurs de pétrole ou fortement exportateurs d'Asie.


Odile Benyahia-Kouider
Le Nouvel Observateur

Je sais pas ce qui est pire dans cette histoire, l'énième illustration de la légèreté de tous ceux qui trempent de près ou de loin avec le Paris SG (cf. les entraineurs et les médias, les présidents et leur bon sens pour gérer le club, etc.) ou le fait qu'on soit même plus surpris que, finalement, les gars se rendaient pas compte de ce dans quoi ils mettaient les pieds et du coup ne risquaient pas de faire les efforts nécessaires...


Décidemment, Bazin a l'honneur des hebdos cette semaine :

Citation de: Challenges
Bazin met la pression sur tous les terrains
Magazine Challenges | 15.05.2008 | Réagir à cet article

Carrefour, Accor, PSG... le président Europe du fonds américain Colony Capital dévoile ses nouvelles ambitions.

Avant une semaine particulièrement chaude, Sébastien Bazin est parti se réfugier quelques jours sous le ciel de la Bretagne nord avec sa famille. Car, le lundi 12 mai, le président de Colony Capital Europe assistait à la réunion mensuelle du conseil de surveillance de Carrefour qui a intronisé Bernard Arnault nouvel administrateur. Avec trois sièges sur neuf au conseil, Blue Capital, la structure commune entre Colony et Arnault, est plus que jamais l'actionnaire de référence du numéro deux mondial de la distribution depuis le retrait de la famille Halley.

Le mardi 13, assemblée générale d'Accor, dont Colony est le premier actionnaire. Le groupe hôtelier est en ébullition avec l'annonce, une semaine plus tôt, de la volonté de Colony, accompagné d'Eurazeo, de monter à son capital, pour passer de 17,5% aujourd'hui à 30% à terme. Et puis il y a la pression venue du Paris-Saint-Germain, qui saura samedi 17, sur la pelouse de Sochaux, s'il reste en Ligue 1 de football. Seul maître à bord depuis qu'il a racheté, en janvier, les parts de Walter Butler (lire encadré page 39), le dirigeant de Colony a vu sa vie bouleversée par le club. Il y a un an encore, la réputation de ce financier de 46 ans ne dépassait pas les cénacles parisiens qui avaient investi, comme Eurazeo et Bernard Arnault, dans ses fonds Colyzeo. Son implication aux commandes du PSG l'a installé plus d'une fois à la une de L'Equipe ou du Parisien. «Je ne vois pas un seul côté positif dans cette notoriété», dit-il aujourd'hui. L'argent investi dans le club parisien ne pèse en effet que peu de chose en comparaison des milliards misés sur Carrefour et Accor (voir ci-contre).

Montée en puissance
Et ce n'est pas fini. Car Sébastien Bazin a des ambitions assez parallèles dans les deux blue chips de la cote parisienne. D'abord la montée en puissance. Comme à Accor, Colony va augmenter sa participation dans Carrefour : le passage du seuil des 10% du capital en est le meilleur témoignage. Comme à Accor, cela se fait adossé à une autre poche profonde : celle de Groupe Arnault qui joue là le jeu d'Eurazeo.
Mais pourquoi maintenant ? En fait, cet agenda semble ne rien devoir au hasard. Le fondateur de Colony Capital, l'Américain Tom Barrack, n'a pas fait mystère de sa volonté d'accélérer les opérations «100% de l'argent de Colony aura été investi d'ici l'été», a-t-il lancé il y a quelques semaines. Deux milliards d'euros devront donc être placés essentiellement en Europe et aux Etats-Unis. Avec l'endettement, cela donne une force de frappe soudaine de près de 5 milliards d'euros d'acquisitions, dette comprise. Or, par exemple, monter de 10 à 30% dans le capital de Carrefour représente un nouvel investissement de 6 milliards d'euros, à partager à égalité avec Groupe Arnault...
A Accor, la situation est plus simple et plus compliquée. La montée en puissance est déjà financée, parce qu'elle s'exercerait par la transformation d'obligations déjà souscrites en actions. Mais elle se heurte aux réticences du président du conseil d'administration, Serge Weinberg, qui s'est déclaré, lors de l'assemblée générale du 13 mai, hostile à «tout risque de contrôle rampant». «Nous ne sommes pas un fonds activiste ou un hedge fund », proteste-t-on à Colony. Mais à Accor, retombé sous les 50 euros, comme à Carrefour, dont le cours a perdu 13% depuis le co-investissement de Blue Capital, l'objectif est le même : la valorisation de ces belles endormies.

Filiales sous surveillance
Et pour les réveiller, là encore, les stratégies sont voisines. Les dirigeants d'Accor et Carrefour vont être mis sous pression. Gilles Pélisson, le directeur général du quatrième groupe hôtelier mondial, a été prié de regarder de plus près sa filiale Services. Selon les spécialistes du secteur, Ticket Restaurant vaudrait près de 6 milliards d'euros. De quoi faire monter le cours de 50%. Et à Carrefour, ce n'est plus l'immobilier qui fait débat, mais Ed, la branche hard discount, toujours sur le marché malgré les dénégations du management. Un habitué de ce genre de dossiers juge Blue Capital trop gourmand. Et José Luis Duran ne semble pas très enclin à se débarrasser d'une enseigne discount à l'aube d'une guerre des prix dans la distribution. Cela veut-il dire que les deux dirigeants sont en danger ? Pas du tout. «Ils sont de la même génération, ils ont faim, ils ont une vision, de l'énergie communicative», lance-t-on... dans un dernier parallèle.

Un mercato d'été très attendu
Le Parc des Princes, Sébastien Bazin l'a toujours connu. Ce natif de Boulogne-Billancourt a grandi juste à côté. En avril 2006, il en est devenu l'un des principaux propriétaires. Et c'est là que les ennuis ont commencé. Lorsqu'il y débarque, le dirigeant pour l'Europe de Colony Capital veut valoriser le potentiel immobilier du stade situé dans un quartier chic de Paris. Et mettre ensuite la main sur la piscine Molitor. Mais rien ne se passe comme prévu. Le PSG s'enfonce dans les profondeurs du classement de L 1. Et, en janvier, le partenaire de Bazin, le financier Walter Butler, jette l'éponge. En 2006-2007, le PSG a essuyé des pertes de 19 millions d'euros. «Aujourd'hui, avec la hausse des droits télé, tous les grands clubs sont profitables, note un connaisseur. Tous, sauf deux : l'OM et le PSG.» Mais les Marseillais, eux, savent faire fructifier la valeur de leurs joueurs, tels que Franck Ribéry et Didier Drogba. Tout se jouera donc lors du mercato de l'été. Le président Simon Tahar, qui a remplacé Alain Cayzac, limogé en avril, et Michel Moulin, promu conseiller sportif, n'auront pas le droit à l'erreur. Pour les aider, Sébastien Bazin compte débloquer entre 20 et 50 millions d'euros. Avec l'objectif, cette fois, de miser plus sur les hommes que sur les murs.


par Jean-Baptiste Diebold
« Dernière édition: 15 Mai 2008 à 20:44:20 par MARKOSUP » Journalisée

tufir
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« Répondre #5 le: 16 Mai 2008 à 09:11:06 »

Je n'arrive pas à comprendre que certains pensent encore faire des affaires quand ils investissent à Paris. Surtout de la façon dont il investisse : le minimum syndical.
Pour moi la seule chose qu'ils pourraient retirer de leur investissement à Paris, c'est de la notoriété, ils ne feront jamais de bénéfice, ou en tout cas, pas avant plusieurs années. Vraiment le seul bénéfice possible c'est la notoriété, mais pour cela il faut que le club réussisse sur le plan sportif et pour cela il faut se donner les moyens financiers de réussir.

On n'a pas parlé du projet Todt - Mourinho  Hin hin hin...
Edit : démenti par Todt aujourd'hui dans le parisien.

Tufir
« Dernière édition: 16 Mai 2008 à 10:32:38 par tufir » Journalisée

CHEPIOK
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« Répondre #6 le: 18 Mai 2008 à 00:52:24 »

Tous frais sur le site du parisien...intéressant, MOULIN veut absolument garder Nanard...il a du venir sur PSGMAG ! Moi personnellement je le sens bien ce type là, et vous ?  C'est cool !

Citation
Directeur général de Hersant Médias, Michel Moulin a réussi sa mission: sauver le PSG. Il souhaite désormais la présidence du club et révèle en exclusivité une partie de son projet.

Quelle est votre première réaction au maintien du PSG en Ligue 1?

Michel Moulin. Je remercie Sébastien Bazin de m'avoir fait confiance.


J'ai une pensée pour Alain Cayzac, qui doit être très content. Il est avant tout un supporteur du club et il a souffert. Je pense aussi à Paul Le Guen, à son staff, et aux joueurs qui ont vêcu une fin de championnat très éprouvante nerveusement.

Que pensez-vous avoir apporté depuis le 21 avril, jour de votre arrivée au club comme conseiller sportif, alors qu'il restait seulement quatre matchs à disputer?

Peut-être rien. Je ne sais pas. Ma façon de parler est différente de beacoup de gens. Je leur ai tenu un langage un peu viril. J'ai essayé de transmettre ma passion. J'ai peut-être apporté un sourire. L'autre jour, un jardinier m'a fait fait plaisir en me disant: «On dirait que cela fait trente ans que vous êtes au club». Mais si on me dit que je n'y suis que pour 0,1% dans le maitien, ça me va. Ce qui compte, c'est le club. Et le club, aujourd'hui, est en Ligue 1. J'ai été obsédé par la survie du du PSG depuis le premier jour.

Le club désormais sauvé, vous inscrivez-vous dans le futur du club?

J'ai envie de continuer. Très envie. Si on me choisit, cela m'intéresse à 2000%. Je veux aider le PSG en instaurant une nouvelle politique. J'ai un plan pour ce club. C'est, évidemment, aux actionnaires de choisir. Mais j'avais une mission, je pense que je l'ai réussie. Quand je suis arrivé, le PSG comptait trois points de retard sur Lens et Toulouse. En trois matchs, on a pris quatre points de plus que ces deux équipes. Je suis très motivé mais je ne tuerai personne pour y arriver.

Pourquoi vous?

Le PSG a besoin de patrons, de vrais patrons qui ont réfléchi à une politique à mettre en place.

Vous parlez de la présidence. Pourquoi ne pas repartir dans le même rôle la saison prochaine, «conseiller sportif»?

Je ne l'accepterais pas. Dans ce cas, je quitterais le club. Je ne serais pas amer. Je continuerais à aller au Parc avec plaisir mais je ne poursuivrais pas cette mission. J'ai des idées bien précises. A deux, cela ne fonctionnera pas. C'est très difficile de partager le pouvoir. Je sais exactement où je veux aller.

Dans votre projet auriez-vous besoin d'un manager?

Je ne le pense pas. Dans le foot, plus il y a de personnes dans un club, plus c'est compliqué. Si le président connaît le football, il n'a pas besoin de beaucoup de monde autour de lui.

Si vous êtes président, souhaiteriez-vous continuer avec Paul Le Guen?

Tout dépend comment on veut travailler ensemble. Pour l'instant, cela se passe très bien. Il m'a beaucoup apporté. Je ne sais pas s'il est usé par les 18 mois passés à la tête de l'équipe. Je n'ai pas voulu en discuter jusqu'à maintenant avec lui. Je n'en avais pas le droit puisque ce n'était pas l'objet de ma mission.

Qui voudriez-vous recruter?

Je préfère trois, quatre grands joueurs que douze moyens. Je souhaite des grands joueurs qui amènent un plus à l'équipe, qui plaisent au public, qui développent le merchandising. Des jeunes, comme Sakho ou Chantôme, apprendront beaucoup au contact de ces grands joueurs. En France, on ne manque pas d'argent mais les choix sont discutables. Je préfère prendre l'argent des douze moyens pour prendre trois très bons. Et à qualité égale, je préfère que le joueur vienne de Paris et sa région que d'ailleurs. Dans mon projet, les clubs de banlieue ne seront pas oubliés. Ce n'est pas normal que les joueurs de la région parisienne partent loin de Paris. Ma politique est double: politique de vedettes et politique francilienne.

Qu'est-ce qu'une vedette selon vous?

Je pense à Diego du Werder Brême, à Crespo, barré à l'Inter Milan. Je veux que l'on lève le drapeau parisien. L'inscription «Ici, c'est Paris», ne doit pas figuer sur une seule tribune. On doit l'afficher dans le vestiaire, le couloir, partout. Tous les joueurs doivent avoir de la classe ! Le club doit avoir de la classe. Jusque dans les détails. Je l'ai vécu de l'extérieur puisque j'ai une loge avec mon entreprise. C'est infernal ! L'accueil n'est pas bon. En ce qui concerne les joueurs, plus de casques sur les oreilles ou de casquettes de travers. On est droit et fiers de jouer à Paris. On est dans le G14, non ? On doit se comporter en grand club.

Comment être sûrs qu'ils vont réussir à Paris?

Je veux avant tout des hommes. Des joueurs qui ne connaissent pas les autres joueurs de Ligue 1. Il faut aller chercher le joueur qui ne fait pas la bise à son adversaire ou échange son maillot à la mi-temps. Des dillétantes, on m'en propose tous les jours. Ils ne m'intéressent pas. Je veux de vrais patrons de vestiaire et là, ce sera différent. Tous les ans, on ajoute trois nouveaux grands joueurs. J'ai travaillé sur une liste. Et j'ai déjà des retours positifs de certains joueurs. Je rappelle que le merchandising est lié au recrutement. On ne vend pas assez de maillots. Demain, si Diego signe à Paris, on atteindra aisément les 400 000 ventes. C'est comme les loges. Si je suis président, elles seront remplies à ras bord. Aujourd'hui, elles sont remplies à 60%. Mais à Paris, on devrait faire la queue pour louer une loge.

Revenons à ces grands joueurs: ils coûtent très chers en rémunérations. En France, c'est impossible de les payer...

Cela dépend de la politique salariale. Il y a des joueurs moyens trop payés. C'est comme pour une entreprise: il y a une valeur pour chaque poste. On doit aussi les intéresser aux résultats. Le joueur doit comprendre que quand il est 18e, ça se complique pour sa feuille de paie. Si on est premiers, en revanche, il mérite. Mais avant, il doit démontrer. On intéresse les joueurs à la vie du club. Maintenant, si on a Maradona, tout le monde comprendra qu'il touche plus que les autres.

Existe-t-il, dans l'effectif actuel, un joueur qui symbolise l'état d'esprit que vous voulez instaurer?

Bernard Mendy ! Il faut absolument garder ce joueur au club. Cela fait six ans qu'il est à Paris. Il est très demandé contrairement à ce que certains disent. Il a quelque chose dans les yeux, c'est notre tête de pont. Il représente le club.

Il lui arrive de mettre la casquette de travers...

Il ne la mettra plus. Il aura confiance dans le projet. Bernard est un emblème.

Aujourd'hui, le travail entre la cellule recrutement et le staff, entre Alain Roche et Paul Le Guen, est bloqué...

Mon travail est de débloquer. On ne peut pas travailler comme ça. C'est comme si je ne parlais pas à mon directeur commercial et que le directeur des ressources humaines ne connaissait pas le directeur commercial! Si tout s'était bien passé avant moi, je ne serais pas là. Si on me confie la direction, je changerai des choses. Je ne suis pas le responsable de la cellule recrutement mais j'interviens sur la cellule recrutement. On ne pourra pas me faire avaler des couleuvres. Il y a un staff, une cellule et un président. Les trois doivent être décideurs. A l'issue de chaque réunion hebdomadaire, on analyse les points positifs et négatifs. Personne ne possède la science exacte. Les membres de la cellule seront aussi payés à la performance. On fait venir Elmander quand il n'est pas connu et on le revend 10 M€, le responsable touche une grosse prime. Mais je ne vais pas payer très cher quelqu'un qui me propose des joueurs que je connais déjà.

Le chantier est énorme. Comment cumuler votre travail à la direction du groupe Hersant et une éventuelle présidence du PSG?

J'ai du temps. J'habite à côté du stade. Je peux travailler tôt le matin et tard le soir. C'est une question d'organisation. On met les bonnes personnes au bon endroit. C'est un travail de début de saison. Le recrutement terminé, ce n'est pas moi qui vais courir sur le terrain.

Quelles sont les ambitions accolées à votre plan?

Le PSG ne peut pas, dès la saison prochaine, terminer en dessous de la 8e place. La deuxième année, on ne peut pas viser moins de la 5e place. La troisième, on ne peut pas descendre en dessous de la 3e.

On ne peut pas y arriver avant trois ans?

Je serais fou de dire le contraire. Je monte une équipe pour être premier, pas deuxième. Seulement, je m'interdis de faire moins bien que 8e, sinon je suis en échec complet. A Paris, plus loin que la 8e place, il faut tout de suite arrêter. Si on met le PSG en ordre de marche, ce sera un rouleau compresseur.

Avez-vous des idées concernant le public du Parc des Princes?

Comme avec les joueurs, on lui proposera une charte qualité. C'est quoi? C'est un peu du «satisfait ou remboursé». Si on ne finit pas 8e la première année, la suivante, l'abonnement sera divisé par deux ! Si on ne finit pas 5e la suivante, pareil. Et ainsi d'année en année. C'est mon enagement vis à vis des spectateurs. Eux, en adhérant à la charte de qualité, s'engagent à adopter une bonne conduite. Chaque abonné signera ce document. Au prix où ils paient, on leur doit une équipe de valeur à Paris, dans les trois premiers.

Comment ramener les familles au Parc des Princes?

On doit faire revenir les enfants. Je veux une tribune de 5000 places dédiées aux enfants et aux parents. Ce n'est pas renouvable d'une année sur l'autre. L'année suivante, ce sont d'autres enfants. Je compte sur des sponsors pour me payer cette tribune et qu'elle soit pratiquemment gratuite. Je suis en train de voir avec le Préfet pour ouvrir une rue spéciale où les enfants passeraient et uniquement les enfants. Des enfants dans un stade apaisent et calment. Mon maître, c'est Max Guazzini. Les matchs au Parc doivent se dérouler dans une ambiance festive. On vient au stade faire la fête, pas s'insulter. Il ne faut pas oublier le passé non plus. On doit avoir une tribune Borelli. Elle pourrait être au centre où se rendraient tous les anciens joueurs. La tribune Borelli, j'y tiens. Un club, c'est une entité. Luis Fernandez, parlons-en puisque tout le monde essaie de nous fâcher en ce moment. Luis a ses qualités et ses défauts mais on ne peut pas le critiquer. On ne peut pas l'oublier. Il doit avoir son entrée au club, comme Bernard Lama ou Daniel Bravo.

Quel rôle réservez-vous à Luis dans votre projet?

On a essayé de nous destabiliser Luis et moi. Il a sa place au PSG. Où et comment, je ne sais pas. Quand je saurais sur qui je peux m'appuyer, on y verra plus clair. Je crois qu'il ne serait pas contre un rôle de conseiller, comme Bernard Lacombe à Lyon. Est-ce qu'il existe ce besoin à Paris? Je ne sais pas.

Et Xavier Gravelaine?

C'est un homme fabuleux lui aussi. Pourquoi ne pas faire appel à lui? Mais on n'en est pas là. Il faut réaliser un audit et connaître les besoins du club.

Pourriez-vous être un président-actionnaire?

Non. Le football est une passion. C'est tout ce qui m'intéresse. Je suis bénévole et je veux le rester. J'aime Paris, j'y vis depuis 1994. Et je ne comprends pas toutes les critiques. Quand j'entends par exemple Franck Sauzée, qui a dit que l'on allait descendre... Ce n'est pas parce qu'il a été jour de l'OM qu'il doit faire de l'antiparisianisme. Quant à Guillaume Hoarau (NDLR: Le Havrais s'est engagé avec le club lors du mercato d'hiver), il m'a choqué. Ce n'est pas Paris qui doit être fier d'engager Hoarau mais Hoarau qui doit être fier de signer à Paris.

Quelles sont vos relations avec Sébastien Bazin, l'actionnaire majoritaire du PSG, et que pense-t-il de votre plan pour le club?

Elles sont bonnes. Je pense qu'il a vu que je mouillais la chemise. Mon ambition pour le club de la capitale, et tous les détails de mon projet, je lui en réserve la primeur.


Putain, sauvés !!! Cheers  une autre petite coupe maintenant ?  Trophée

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Elteor
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« Répondre #7 le: 18 Mai 2008 à 01:14:20 »

J'aime bien sa façon de s'exprimer et je le rejoins sur pas mal de point dans ce qu'il dit.
En plus je ne sais pas si il a lu les différents forum sur le PSG mais les idées du style abo divisé par deux si objectifs non réalisé, ou Tribune Borelli ça va plaire.

Après ce sont des paroles. Il faudrait voir les actes. Et ce n'est pas le premier a nous dire qu'il a contacté de grands joueurs et qu'ils veulent tous venir a Paris. Mais bon on les attends encore.

Donc bravo pour le Laïus et maintenant voyons ce qu'il donne en acte si c'est lui qui prend la suite.

Mais j'ai peur que ce ne soit pas aussi simple que ça, sinon pourquoi avoir nommé Tahar (et puis a paris je me suis habitué a ce que ce ne soit jamais simple).
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cold187
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« Répondre #8 le: 18 Mai 2008 à 09:05:14 »

La première vraie question est de savoir qui de Moulin ou Tahar sera l'homme fort pour la suite. Je pense que cela se décantera après la finale de la CdF. Personnellement, je n'ai pas de préférence car les deux hommes sont au club depuis peu et je ne les connais pas vraiment. Il faut aussi voir ce que Colony veut investir pour monter une équipe compétitive.

cold187, la saison n'est pas encore finie Gros sourire
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Robur
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« Répondre #9 le: 18 Mai 2008 à 18:42:52 »

Hum...
moi ce genre de discours, ça me refroidit plus que ça  me chauffe. Certes, c'est plein d'un volontarisme d'affichage, mais j'y vois surtout beaucoup de langue de bois, de pseudo recettes déjà sorties du chapeau par le passé, et de contradictions...

Plusieurs exemples à la fois objectif et parfaitement subjectif pour illustrer mon sentiment :

- Engager des stars et des franciliens : ça vous rappelle pas une superbe politique du club lancée à une époque pépère où l'argent coulait à flot et où Canal se payait ses danseuses ? - Anelka à Pôris !
- Président tôt le matin et tard le soir : ça vous rappelle pas une superbe présidence qui a vu l'ami Fournier dégagé avec un Paris médiocre mais 4ième ?
- Recruter des hommes : j'entends le discours chaque année, dans chaque club... à les en croire, on recrute des hommes lors du mercato, et à la fin du championnat, on n'aurait que des lavettes. Et quant aux vedettes qui se comportent comme des starlettes...
- Mouiller la chemise : sauf erreur de ma part, il serait injurieux de penser que Cayzac n'a pas mouillé sa chemise. Et lui était à temps complé au PSG.
- le paiement aux résultats... : n'était-ce pas la politique de Caysac ?
- le langage populo et le crâne rasé : c'est le retour du grand Nigo, moins la canebière, mais "nous on a les Champs" avec le côté bling bling de notre Président de la République
- mettre des enfants dans une tribune ça apaise : on sera bientôt au Parc........Astérix ?
- satisfait ou remboursé : mesure qui enfermerait totalement le rapport entre les supporters et le club dans un lien de pure consommation : "tu paies pour un spectacle, t'as le droit d'en avoir pour ton argent". Alors que supporter, c'est justement ne pas se rendre à un spectacle mais participer à qqche. Evidemment, à contrario, comme tu paies, tu dois bien te tenir sinon on te dégage. L'idée d'une charte de bonne conduite conduira à policer les supporters. Et pourquoi pas à augmenter les tarifs histoire de modifier le type du supporters.
- le modèle de l'hyper-présidence à Paris, avec un président qui supervise le sportif comme l'administratif... on voit bien qu'il y a des couacs ailleurs, et qu'à Paris en particulier qd qqn a eu tous les pouvoirs sportifs, ça a posé des soucis (enfin à ce qu'on a dit). Modèle proposé qui entre en plus en contradiction ensuite dans le discours de Moulin puisqu'il évoque "chacun à sa place, avec les bonnes personnes aux bons endroits".


Je rajouterai que l'équation de la gestion d'un club n'est à mon avis pas si simple que de s'engager sur des résultats. Une équipe c'est une équation extrèmement complexe à gérer. Comment l'entrainera fera pour gérer un vestiaire si les "vedettes" se comportent avec un statut de vedette ? On les met sur la touche ? A quel coût ? Et les joueurs "moyens"... pourquoi ils se bougereaint payés 2x moins ?
Et si jamais le PSG finit 9è la première saison... comment est sanctionné l'échec ? Moulin démissionne ?
Enfin comment serait récupéré le manque à gagner financier si ses propositions financières à l'encontre des supporters sont appliqués ?


Non, sérieusement, tout ce discours selon moi s'est aux choix :
a - une pure opération de com' pour se positionner sur la présidence et faire pression sur les actionnaires pour qu'ils libèrent du fric
b - le discours d'un grand délirant qui va tout foutre en l'air au PSG... enfin tout, pour ce qu'il en reste.


Il n'en reste pas moins que ce qui est pointé à travers tous ces exemples c'est qu'il y a l'exigence à Paris de tirer les conséquences des années et erreurs passées. La plus grosse que je note pour les 2 années écoulées est la faiblesse des investissements dans le recrutement, et peut-être un manque de liant entre différents services et de pilotage. Par contre, il faut reconnaître à Cayzac et Le Guen qu'ils connaissaient la maison et n'ont pas reproduits certaines erreurs. Le pire serait que tout - toute la connaissance du PSG et de ses écueils à éviter - soit de nouveau balayé par un beau parleur au discours à l'apparence volontariste mais à la politique désastreuse dans les faits. Vouloir n'a jamais été gage d'être compétent.

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« Répondre #10 le: 18 Mai 2008 à 21:51:45 »

Je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce que dit MOULIN, et on restera sans doute sceptique tant qu'on en sera au niveau des discours...et des discours, on va en avoir d'autres...j'ai quand même l'impression qu'un type comme lui ferait du bien au PSG, parce que moi justement je n'y vois pas de langue de bois...un peu de démago, certes, mais une réelle envie de bouger les choses...ça nous changerait des perpères et des blayaus, et même si je respecte beaucoup CAYSAC, il manquait peut-être un peu de gniac...

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« Répondre #11 le: 18 Mai 2008 à 22:14:48 »

L'un des vrais signes, à mon avis, serait de maintenir PLG et de lui donner les moyens de recruter des pointures. Tahar ou Moulin, je m'en tape, ce que je souhaite est une équipe capable de jouer les premiers rôles. Au-delà des discours, j'aimerai bien connaître les projets structurels des prétendants : centre d'entraînement, budget prévisionnel et structure, politique de détection de jeunes... Bref, ce qui nous permettrait de pérenniser le club sans être obligés d'allouer 50 M€ en recrutement chaque année...
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« Répondre #12 le: 18 Mai 2008 à 22:51:15 »

L'un des vrais signes, à mon avis, serait de maintenir PLG et de lui donner les moyens de recruter des pointures.

Plutôt d'accord avec ça, garder LEGUEN, garder Nanard, se doter d'un vrai centre d'entrainement, recruter quelques pointures, etc, on jugera aux actes..., mais rassure toi Robur, il ne suffit pas d'avoir le crâne rasé pour être un gros nigo... ANIGO, il ne peut être que MARSEILLAIS; des comme lui, y'en a pas d'autres !!!

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« Répondre #13 le: 19 Mai 2008 à 11:19:42 »

mais rassure toi Robur, il ne suffit pas d'avoir le crâne rasé pour être un gros nigo... ANIGO, il ne peut être que MARSEILLAIS; des comme lui, y'en a pas d'autres !!!
Ouais 'fin Moulin il est de Salon de Provence (et a joué au foot à Miramas, ou vice-versa) donc il est au moins aussi marseillais que Josie-Anne Nigaud.

Sinon, sur son cas et son discours.
Autant j'apprécie le discours volontariste, autant je crains que dans les faits, il ne soit une sorte de Tapie-bis. C'est de la pure démagogie, et c'est doublé d'un énorme point faible: il ne souhaite pas mettre de billes dans le club. autant dire qu'il veut mettre les moyens... des autres, pour reconstruire (tiens tiens) sur des fondations "historiques".
Et encore une fois, certaines réalités sont encore oubliées et occultées (déficit structurel avec un Camp des loges qui a plus de 10 ans de retard, déficit humain avec une cellule de recrutement palichonne ...).

Commençons par stabiliser le sportif (maintien du staff technique, et amélioration de la cellule de recrutement) de façon a construire au plus vite une équipe cohérente en recrutant aux postes limites. Ensuite mettons en place le projet de nouveau centre d'entrainement, et vite. Puis, enfin, clarifions les hommes qui tiennent les rênes en haut lieu, et laissons-les travailler sur le commercial et le financier. Chacun à sa place, les dirigeants dirigent et les sportifs se chargent du sportif.

Niveau recrutement, il est temps de se tourner vers la saison prochaine: L1 + UEFA, ça doit permettre de construire un budget qui tient la route, avec un projet sportif à même d'attirer des joueurs (je rappelle à toutes fins utiles que le Bayern a attiré Toni et Ribery dans une situation similaire).
Quels besoins?
1- Gardiens.
Landreau sort d'une saison éprouvante, et les limites du "tout pour un gardien" sont apparues flagrantes. Je suis persuadé qu'avec un turnover, Landreau aurait été moins émoussé et moins friable. Alonzo peut-il être conservé s'il a l'assurance de jouer toutes les coupes (UEFA et Coupe de France, voire Coupe de la Ligue si l'appel est un succès)?
Je ne connais pas assez Edel pour savoir s'il ferait un remplaçant valable, et je ne vois personne en France pour jouer les doublures.

2- Défense.
Yépès ne sera surement pas renouvelé (bien qu'il ne semble pas avoir beaucoup de contacts). Se pose donc la question de la défense centrale! Sakho-Camara, on a vu que c'était bon, mais pour toute une saison, c'est un peu juste. Il faut donc de quoi compléter.
C'est justement le genre de poste où un joueur doté d'un gros caractère peut s'imposer. Sakho est un leader naturel, il pourrait bien devenir le patron rapidement, à l'image de l'éclosion de Chantome. On a aussi Bourillon qui peut tourner à ce poste. 3 joueurs pour 2 places, c'est encore léger. Hilton (histoire de faire des jeux de mots débiles) serait un bon renfort. Puygrenier et Planus aussi, mais ce dernier jouant la LdC, aucune chance de le chiper à Bordeaux. Chelle, de Valenciennes, serait aussi un bon choix. Traoré revient, mais voudra une place de titulaire qu'il n'aura pas à Paris, donc partira surement.
Latéraux, c'est aussi un gros chantier. D'une part, en dehors d'un Sakho pas à son poste, on a personne pour doubler Armand à gauche (et vous connaissez tous ma folle passion pour les centres d'Armand ainsi que son marquage élastique et sa propension à défendre systématiquement en reculant). Si Lens descend (Grenoble pourrait ne pas monter...), Belhadj pourrait partir pour pas trop cher...
A droite, n'en parlons même pas. Cearà est tout ce qu'on veut mais pas un défenseur, et son marquage est encore plus mauvais que celui d'Armand. Mendy, s'il est prolongé, est définitivement considéré comme un milieu offensif par Le Guen. Mabiala a montré de criantes lacunes sur sa seule apparition... donc il en faut un. Jean Calvé, le latéral manceau, me plait beaucoup (il y avait eu quelques contacts au mercato).

3. Milieux
Alors là, c'est un peu la grande inconnue. A gauche, le poste est doublé, entre Rothen et Sankharé. Ce dernier a besoin de progresser car il a une tendance à être trop dilettante sur ses apparitions (mais un potentiel technique de folie).
A droite, c'est toujours le chantier. Il faut un vrai titulaire à ce poste, Souza n'étant pas celui-ci, et Mendy reste trop inconstant pour être indiscutable. L'un des deux est, à mon avis, de trop. Et le restant serait un remplaçant, rien de plus. Pour ce poste, j'ai bien un nom à sortir du chapeau, à Zaragosse qui descend en Ligue 2 espagnole: Pablo Aimar.
Alors, le défaut c'est que c'est un milieu axial plutôt. L'avantage c'est que c'est très très fort.
Niveau milieux défensifs, il y a déjà une paire qui tient la baraque correctement, avec un remplaçant potentiel qui tourne bien itou: Clément-Chantome + Digard, voire Mulumbu qui revient de prêt. A priori, pas vraiment un poste où il faut recruter. Si Clément pouvait s'affirmer un peu plus, ça nous éviterait la nécessité de recruter un poids lourd à ce poste.

4. En attaque
Bon. Hoarau arrive, pour des clopinettes (500k€), franchement auréolé d'un triple titre (champion de L2, meilleur buteur de L2, meilleur joueur de L2). A-t-il le volume pour faire oublier Pauleta (si ce dernier arrête, le doute planant après ses déclarations de samedi soir)?
En dehors de celui-ci, encore à Saragosse, on peut piquer un Diego Milito, ou un Ricardo Oliveira, parmi les meilleurs buteurs de Liga tous les deux (16 et 21 buts).
Sur le reste de l'effectif, on a un manque criant d'efficacité. Si Diané a des opportunités en Angleterre pour un tarif raisonnable (entre 8 et 10M€ ça le fait), laissons le partir. Peg' aura sans doute aussi un bon de sortie, tant ses prestations sont inconstantes. N'gog devrait être prêté et Boli me semble avoir un potentiel de remplaçant pour progresser au contact de bons joueurs, de même que Arnaud.

Après, les jeunes: Partouche, n'goyi... à prêter ou à garder pour les aguerrir?

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gauthier
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« Répondre #14 le: 19 Mai 2008 à 14:12:40 »

Bon, avant de parler de recrutements, de politiques, etc. Je trouve qu'il serait intéressant de terminer la saison. On a encore une finale de coupe de France, donc ce serait préférable de se concentrer là-dessus. Du coup, l'intervention "politique" de Moulin, ça me soule un peu.

Et à mon tour, je vais analyser l'interview ... Je suis à fond du côté de Robur, et j'en parlé aussi dans le sujet lancé par le sochalien : Moulin nous fait la redite du président qui croît tout savoir en arrivant et qu'on peut appliquer des méthodes "simples" pour que ça fonctionne. La vérité, c'est que son discours est puant de démagogie, innoportun, et tous pleins d'autres qualificatifs qui font que ce gars-là, que je ne connaissais pas, après 3 semaines au club, il m'insupporte déjà. Mis à part le paragraphe sur Mendy qui me touche personnellement (Mendy est le symbole du PSG, j'en suis convaincu), tout le reste, c'est du blabla.

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Quelle est votre première réaction au maintien du PSG en Ligue 1?

Michel Moulin. Je remercie Sébastien Bazin de m'avoir fait confiance.

J'ai une pensée pour Alain Cayzac, qui doit être très content. Il est avant tout un supporteur du club et il a souffert. Je pense aussi à Paul Le Guen, à son staff, et aux joueurs qui ont vêcu une fin de championnat très éprouvante nerveusement.

Bon déjà, en premier lieu, il se place direct comme grand artisan du maintien. Il ne félicite pas les joueurs qui se sont battus, mais remercie Bazin de l'avoir nommé. Il est persuadé de son rôle dans sa réussite ... Allez dire ça à Diané ou Mendy, ou de toute façon à toute l'équipe, que c'est le mec chauve en costume qui les a sauvé, et pas eux même après leurs batailles contre Toulouse ou Sochaux.

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Que pensez-vous avoir apporté depuis le 21 avril, jour de votre arrivée au club comme conseiller sportif, alors qu'il restait seulement quatre matchs à disputer?

Peut-être rien. Je ne sais pas. Ma façon de parler est différente de beacoup de gens. Je leur ai tenu un langage un peu viril. J'ai essayé de transmettre ma passion. J'ai peut-être apporté un sourire. L'autre jour, un jardinier m'a fait fait plaisir en me disant: «On dirait que cela fait trente ans que vous êtes au club». Mais si on me dit que je n'y suis que pour 0,1% dans le maitien, ça me va. Ce qui compte, c'est le club. Et le club, aujourd'hui, est en Ligue 1. J'ai été obsédé par la survie du du PSG depuis le premier jour.

Charles Biétry doit être content, on a enfin le sourire du PSG. En plus, le jardinier du club est d'accord ... Comment se faire mousser à partir de rien.

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Le club désormais sauvé, vous inscrivez-vous dans le futur du club?

J'ai envie de continuer. Très envie. Si on me choisit, cela m'intéresse à 2000%. Je veux aider le PSG en instaurant une nouvelle politique. J'ai un plan pour ce club. C'est, évidemment, aux actionnaires de choisir. Mais j'avais une mission, je pense que je l'ai réussie. Quand je suis arrivé, le PSG comptait trois points de retard sur Lens et Toulouse. En trois matchs, on a pris quatre points de plus que ces deux équipes. Je suis très motivé mais je ne tuerai personne pour y arriver.

Il avait une mission, il l'a réussi. Rien ne dit que le club n'aurait pas pu se sauver sans lui, mais il maintient qu'il a réussi. Ce ne sont pas les joueurs, ni le staff, c'est lui qui a réussi. Troisième réponse à une question, troisième fois qu'il évoque "sa" réussite. Le truc le plus vicieux, quand il est arrivé, c'était le PSG qui avait 3 points de retard, maintenant, c'est "on" qui a pris 4 points de plus. C'est lui qui a expliqué à Diané comment on cadrait une frappe aussi ?

Citation
Pourquoi vous?

Le PSG a besoin de patrons, de vrais patrons qui ont réfléchi à une politique à mettre en place.

Parceque Cayzac c'était du vent ? Une fois de plus, un mec qui arrive croyant avoir "la" solution. Tous ceux présents avant étaient des incapables manquant de bon sens.

Citation
Vous parlez de la présidence. Pourquoi ne pas repartir dans le même rôle la saison prochaine, «conseiller sportif»?

Je ne l'accepterais pas. Dans ce cas, je quitterais le club. Je ne serais pas amer. Je continuerais à aller au Parc avec plaisir mais je ne poursuivrais pas cette mission. J'ai des idées bien précises. A deux, cela ne fonctionnera pas. C'est très difficile de partager le pouvoir. Je sais exactement où je veux aller.

Ben mince, je comprends pas, ça a super bien marché du tonnerre pour se maintenir et pour mettre 4 points dans la vue de tout le monde, pourquoi ça marcherait plus ensuite ?

Citation
Dans votre projet auriez-vous besoin d'un manager?

Je ne le pense pas. Dans le foot, plus il y a de personnes dans un club, plus c'est compliqué. Si le président connaît le football, il n'a pas besoin de beaucoup de monde autour de lui.

Et donc, Michel Moulin connaît le football ? Ca sent le mec qui expliquera à son entraîneur qu'il faut faire jouer Ronaldinho, même s'il est gros, qu'il ne s'entraîne pas, qu'il prend des vacances en rab, et qu'il ramène des filles à l'hotel ...

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Si vous êtes président, souhaiteriez-vous continuer avec Paul Le Guen?

Tout dépend comment on veut travailler ensemble. Pour l'instant, cela se passe très bien. Il m'a beaucoup apporté. Je ne sais pas s'il est usé par les 18 mois passés à la tête de l'équipe. Je n'ai pas voulu en discuter jusqu'à maintenant avec lui. Je n'en avais pas le droit puisque ce n'était pas l'objet de ma mission.

Message caché "Bon Paul, je connaîs le foot, u m'as l'air fatigué, s'il te plaît, démissionne !!!!"

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Qui voudriez-vous recruter?

Je préfère trois, quatre grands joueurs que douze moyens. Je souhaite des grands joueurs qui amènent un plus à l'équipe, qui plaisent au public, qui développent le merchandising. Des jeunes, comme Sakho ou Chantôme, apprendront beaucoup au contact de ces grands joueurs. En France, on ne manque pas d'argent mais les choix sont discutables. Je préfère prendre l'argent des douze moyens pour prendre trois très bons. Et à qualité égale, je préfère que le joueur vienne de Paris et sa région que d'ailleurs. Dans mon projet, les clubs de banlieue ne seront pas oubliés. Ce n'est pas normal que les joueurs de la région parisienne partent loin de Paris. Ma politique est double: politique de vedettes et politique francilienne.

Donc c'est bien, il met en avant deux vieilles tartes à la crème : Paris est un club prestigieux, il lui faut des stars (4 derniers classements, 9ème, 9ème, 15ème, 16ème), et il faut recruter des jeunes de banlieues, qui est un vivier immense (pour se retrouver encore avec Anelka et Dalmat ? Mais quan dil s'agit de Sammy Traoré, c'est pas bien c'est ça ?).

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Qu'est-ce qu'une vedette selon vous?

Je pense à Diego du Werder Brême, à Crespo, barré à l'Inter Milan. Je veux que l'on lève le drapeau parisien. L'inscription «Ici, c'est Paris», ne doit pas figuer sur une seule tribune. On doit l'afficher dans le vestiaire, le couloir, partout. Tous les joueurs doivent avoir de la classe ! Le club doit avoir de la classe. Jusque dans les détails. Je l'ai vécu de l'extérieur puisque j'ai une loge avec mon entreprise. C'est infernal ! L'accueil n'est pas bon. En ce qui concerne les joueurs, plus de casques sur les oreilles ou de casquettes de travers. On est droit et fiers de jouer à Paris. On est dans le G14, non ? On doit se comporter en grand club.

Ben non Michel, le G14, ça n'existe plus depuis 3 mois. Mais bon, c'est vrai qu'il connaît bien le foot à part ça. Et je suis d'accord, la priorité c'est d'améliorer les loges. Les petits fours sont infâmes. Ca ça va parler aux supporters lambda, c'est bien. Quant aux noms de Diego et Crespo ... C'est franchement pitoyable. Le club a du mal à ne plus être déficitaire, et il veut faire croire qu'il va pouvoir payer leurs salaires. C'est plus dans nos moyens, il faut que tout le monde l'admette, à commencer par le président. On ne veut pas refaire les erreurs du passé, mai son va encore payer à prix d'or des joueurs qui n'offrent aucune garantie ?

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Comment être sûrs qu'ils vont réussir à Paris?

Je veux avant tout des hommes. Des joueurs qui ne connaissent pas les autres joueurs de Ligue 1. Il faut aller chercher le joueur qui ne fait pas la bise à son adversaire ou échange son maillot à la mi-temps. Des dillétantes, on m'en propose tous les jours. Ils ne m'intéressent pas. Je veux de vrais patrons de vestiaire et là, ce sera différent. Tous les ans, on ajoute trois nouveaux grands joueurs. J'ai travaillé sur une liste. Et j'ai déjà des retours positifs de certains joueurs. Je rappelle que le merchandising est lié au recrutement. On ne vend pas assez de maillots. Demain, si Diego signe à Paris, on atteindra aisément les 400 000 ventes. C'est comme les loges. Si je suis président, elles seront remplies à ras bord. Aujourd'hui, elles sont remplies à 60%. Mais à Paris, on devrait faire la queue pour louer une loge.

Des loges remplies à ras bord. Trop de bonheur. Cette vision du Parc m'enchante. Il ne faut pas faire la bise à l'adversaire ... C'est pas bien ça, dans la charte des entraîneurs signée en début de saison, il y a marqué qu'il faut être tout gentil avec tout le monde. Une fois de plus, j'ai l'impression que ce mec ne sait pas où il met les pieds.
Sinon il a travaillé sur une liste, et il a des retours positifs. Quand on sait que même des contrats ne garantissent rien (cf Hoarau), je me demande la valeur d'un retour positif. SInon, maintenant qu'il a annoncé 10 fois Diego à Paris, on n'est sûr qu'on l'aura jamais.

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Revenons à ces grands joueurs: ils coûtent très chers en rémunérations. En France, c'est impossible de les payer...

Cela dépend de la politique salariale. Il y a des joueurs moyens trop payés. C'est comme pour une entreprise: il y a une valeur pour chaque poste. On doit aussi les intéresser aux résultats. Le joueur doit comprendre que quand il est 18e, ça se complique pour sa feuille de paie. Si on est premiers, en revanche, il mérite. Mais avant, il doit démontrer. On intéresse les joueurs à la vie du club. Maintenant, si on a Maradona, tout le monde comprendra qu'il touche plus que les autres.

Rebelotte. Le salaire dépendant des performances a été mis en place par Cayzac depuis pas mal de temps. Le fait de payer très chers des supposés supers joueurs qui ne glanderont plus rien ensuite, on a déjà fait aussi. Robur a raison, ce type, c'est juste un mélange des mauvais côtés de Biétry, Perpère et Blayau.

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Existe-t-il, dans l'effectif actuel, un joueur qui symbolise l'état d'esprit que vous voulez instaurer?

Bernard Mendy ! Il faut absolument garder ce joueur au club. Cela fait six ans qu'il est à Paris. Il est très demandé contrairement à ce que certains disent. Il a quelque chose dans les yeux, c'est notre tête de pont. Il représente le club.

Il lui arrive de mettre la casquette de travers...

Il ne la mettra plus. Il aura confiance dans le projet. Bernard est un emblème.

Je pige pas l'allusion à la casquette là. Je vois bien Moulin oser venir réprimander Bernard. Que Bernard lui dise "Casse-toi connard !!!".

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Aujourd'hui, le travail entre la cellule recrutement et le staff, entre Alain Roche et Paul Le Guen, est bloqué...

Mon travail est de débloquer. On ne peut pas travailler comme ça. C'est comme si je ne parlais pas à mon directeur commercial et que le directeur des ressources humaines ne connaissait pas le directeur commercial! Si tout s'était bien passé avant moi, je ne serais pas là. Si on me confie la direction, je changerai des choses. Je ne suis pas le responsable de la cellule recrutement mais j'interviens sur la cellule recrutement. On ne pourra pas me faire avaler des couleuvres. Il y a un staff, une cellule et un président. Les trois doivent être décideurs. A l'issue de chaque réunion hebdomadaire, on analyse les points positifs et négatifs. Personne ne possède la science exacte. Les membres de la cellule seront aussi payés à la performance. On fait venir Elmander quand il n'est pas connu et on le revend 10 M€, le responsable touche une grosse prime. Mais je ne vais pas payer très cher quelqu'un qui me propose des joueurs que je connais déjà.

Une fois de plus, l'avis d'un gars qui ne semble connaître le foot qu'à travers Football Manager. "Ben si on connaît les bons joueurs, il n'y a rien besoin de plus pour les recruter non ?". Non Michel, il faut les superviser, pour les voir autrement que lors de deux minutes à jour de foot, il faut prendre contact avec eux, négocier, voir s'ils sont motivés, s'ils correspondent vraiment au besoin ... En 2003, ce n'est pas parceque tout le monde connaissait Pauleta que ça a été simple de le faire venir.

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Le chantier est énorme. Comment cumuler votre travail à la direction du groupe Hersant et une éventuelle présidence du PSG?

J'ai du temps. J'habite à côté du stade. Je peux travailler tôt le matin et tard le soir. C'est une question d'organisation. On met les bonnes personnes au bon endroit. C'est un travail de début de saison. Le recrutement terminé, ce n'est pas moi qui vais courir sur le terrain.

Président soir et week-end ... Et j'ai l'impression que pour lui, le boulot d'un président sera terminé une fois le recrutement fait. Si ça marche, il sortira un truc du genre "mon recrutement est parfait, c'est l'entraîneur qui fait n'importe quoi".

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Quelles sont les ambitions accolées à votre plan?

Le PSG ne peut pas, dès la saison prochaine, terminer en dessous de la 8e place. La deuxième année, on ne peut pas viser moins de la 5e place. La troisième, on ne peut pas descendre en dessous de la 3e.

Cayzac n'avait pas dit un truc similaire ?

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On ne peut pas y arriver avant trois ans?

Je serais fou de dire le contraire. Je monte une équipe pour être premier, pas deuxième. Seulement, je m'interdis de faire moins bien que 8e, sinon je suis en échec complet. A Paris, plus loin que la 8e place, il faut tout de suite arrêter. Si on met le PSG en ordre de marche, ce sera un rouleau compresseur.

A Paris, on doit avoir une grande équipe, blablabla ... Toujours le même rappel, les derniers classements.

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Avez-vous des idées concernant le public du Parc des Princes?

Comme avec les joueurs, on lui proposera une charte qualité. C'est quoi? C'est un peu du «satisfait ou remboursé». Si on ne finit pas 8e la première année, la suivante, l'abonnement sera divisé par deux ! Si on ne finit pas 5e la suivante, pareil. Et ainsi d'année en année. C'est mon enagement vis à vis des spectateurs. Eux, en adhérant à la charte de qualité, s'engagent à adopter une bonne conduite. Chaque abonné signera ce document. Au prix où ils paient, on leur doit une équipe de valeur à Paris, dans les trois premiers.

Bon, en dehors du fait que ça va accentuer le côté consommateur de notre public, quelquechose qui est de plus en plus catastrophique au parc, je serai curieux de voir la réalisation financière d'un tel truc. En gros, avec ce truc débile, si il ne réussit pas dès la première saison, il va bien accentuer le déficit. Il se met une bonne pression tout seul, c'est bien.
Sinon, en tant qu'abonné, on signe toujours quelquechose, disant qu'on a bien pris connaissance du règlement du stade. Je vois pas ce qu'une charte apporte de plus. Je vois bien les hooligans hésiter avant de comettre des actes répressibles : "les gars, on a signé une charte quand même, je sais pas si c'est bien du coup d'aller bastonner les supporters adverses" ...

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Comment ramener les familles au Parc des Princes?

On doit faire revenir les enfants. Je veux une tribune de 5000 places dédiées aux enfants et aux parents. Ce n'est pas renouvable d'une année sur l'autre. L'année suivante, ce sont d'autres enfants. Je compte sur des sponsors pour me payer cette tribune et qu'elle soit pratiquemment gratuite. Je suis en train de voir avec le Préfet pour ouvrir une rue spéciale où les enfants passeraient et uniquement les enfants. Des enfants dans un stade apaisent et calment. Mon maître, c'est Max Guazzini. Les matchs au Parc doivent se dérouler dans une ambiance festive. On vient au stade faire la fête, pas s'insulter. Il ne faut pas oublier le passé non plus. On doit avoir une tribune Borelli. Elle pourrait être au centre où se rendraient tous les anciens joueurs. La tribune Borelli, j'y tiens. Un club, c'est une entité. Luis Fernandez, parlons-en puisque tout le monde essaie de nous fâcher en ce moment. Luis a ses qualités et ses défauts mais on ne peut pas le critiquer. On ne peut pas l'oublier. Il doit avoir son entrée au club, comme Bernard Lama ou Daniel Bravo.

Une fois de plus, se priver des recettes de 5000 places, ça me semble très intelligent ça. Autrement, le passage sur les anciens. On arrête pas de dire qu'il faut faire revenir les anciens, mais mince, Le Guen, Roche, Guérin, et Raî il y a peu, c'est quoi tout ça ? Ce ne sont pas des glorieux anciens ?

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Quel rôle réservez-vous à Luis dans votre projet?

On a essayé de nous destabiliser Luis et moi. Il a sa place au PSG. Où et comment, je ne sais pas. Quand je saurais sur qui je peux m'appuyer, on y verra plus clair. Je crois qu'il ne serait pas contre un rôle de conseiller, comme Bernard Lacombe à Lyon. Est-ce qu'il existe ce besoin à Paris? Je ne sais pas.

Rappelons que quelques questions plus haut, il a dit qu'un président, seul, qui connaît le foot, pouvait s'en sortir, et qu'il n'y avait pas besoin de manager. Mais bon, si c'est Luis hein ...

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Et Xavier Gravelaine?

C'est un homme fabuleux lui aussi. Pourquoi ne pas faire appel à lui? Mais on n'en est pas là. Il faut réaliser un audit et connaître les besoins du club.

Xavier Gravelaine, ou le symbole de l'esprit club ... Le mec dit qu'il ne faut pas disperser les pouvoirs, et il vient déjà de balancer deux noms entre lui et l'entraîneur ...

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Pourriez-vous être un président-actionnaire?

Non. Le football est une passion. C'est tout ce qui m'intéresse. Je suis bénévole et je veux le rester. J'aime Paris, j'y vis depuis 1994. Et je ne comprends pas toutes les critiques. Quand j'entends par exemple Franck Sauzée, qui a dit que l'on allait descendre... Ce n'est pas parce qu'il a été jour de l'OM qu'il doit faire de l'antiparisianisme. Quant à Guillaume Hoarau (NDLR: Le Havrais s'est engagé avec le club lors du mercato d'hiver), il m'a choqué. Ce n'est pas Paris qui doit être fier d'engager Hoarau mais Hoarau qui doit être fier de signer à Paris.

Président bénévole. Parceque bien sûr, si on achète Diego, qu'on se prive des recettes de tribunes hein, ce sera pas avec ses sous. Sinon Hoarau va être content de l'avoir comme président après ça.


Bref, je ne sais pas ce que veut faire Tahar, mais pitié, tout sauf ce gars là. Moi j'en peux plus des gens qui arrivent sûrs de leur fait.


Gauthier.



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