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« le: 06 Février 2006 à 22:07:52 » |
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Ca fait un peu redite sur un autre sujet, mais bon. Si vous avez le temps...
Après avoir passé des hivers entiers à geler sur pied au Parc des Princes, on en vient à se connaître, et à mettre précisément le doigt sur ce que l’on n’aime pas au Paris SG. Il suffit d’une petite piqûre de rappel de temps à autres, et la liste des actions haïssables reste facilement en mémoire. Samedi, face à Saint-Étienne, j’ai donc pu mettre à jour mon petit catalogue personnel de tout ce que je déteste dans ce club.
Avant même que ne débute la rencontre, je parviens à trouver le moyen de m'énerver avec ce PSG-là ! Il faut dire que je déteste que l’on joue avec l’Histoire.
Avant-match...
Paris a gagné la C2, j’en suis très fier. Mais on ne l’a pas remportée début février que je sache. Pourquoi ne pas attendre le mois de mai pour fêter dignement un anniversaire le jour de cet anniversaire ? Parce que le service merchandising du club a décidé, comme son nom l’indique, de sortir deux merdes et trois chandails pour commémorer l’évènement. Or si le chandail sort en février, c’est là qu’il faut en assurer la promo avant-match. Et pas en mai. Tant pis pour l’anniversaire, tant pis pour le symbole, et tant pis pour tout. Je hais que le club nous prenne pour des buses et brade cette fête des dix ans. Cet anniversaire aurait dû être traité autrement que comme une vague opération commerciale. Ce manque criant de respect pour un symbole m’a rendu fou furieux samedi.
Première mi-temps...
Voir les joueurs Rouge et Bleu rester statiques sur une action comme celle qui amène le premier but me met invariablement hors de moi. Avoir un défenseur central charismatique est un plaisir. Mais quand celui qui s’arrête de jouer parce qu’il a cru entendre un coup de sifflet en tribunes se contente, le match suivant, de lever le bras pour demander un hors-jeu alors que tout le monde a vu que c’est son coéquipier qui faisait une passe en retrait, là ça me gonfle carrément. Voir des gars louper une passe, ça m’énerve. Voir un buteur se déchirer devant un but vide, c’est toujours désagréable. Constater qu’un milieu de terrain se cache et n’effectue que des passes en retrait, je trouve cela à la fois triste, et assez agaçant. Mais quand un joueur s’arrête et lève le bras vers l’arbitre au lieu de courir, alors ça, c’est vraiment pire que tout. Même encaisser un but casquette me fait moins mal : le gardien ne fait pas exprès de se louper. Le joueur qui s’arrête, lui, le fait consciemment, et j’abhorre cela.
Mi-temps...
Devoir écouter pendant la pause les discours affligeants de connerie de spectateurs ayant fermé leur gueule pendant les quarante-cinq premières minutes, voilà aussi qui me gonfle sévère. Je ne suis pas parfait, et il m’arrive parfois de traiter un milieu offensif affublé d’une ridicule crête de sale boulet. C’est nul, je ferais mieux de l’encourager, je sais, mais je suis humain. Seulement cette insulte stérile, je la balance au milieu de chants, d’encouragements et de cris gutturaux plus ou moins audibles, mais toujours en faveur du club francilien. Je ne dis pas que je chante tout le temps, mais ce qui est sûr c’est que je suis pas du genre à rester totalement silencieux. Alors supporter les critiques incessantes d’un crétin qui passe en revue toute l’équipe pour leur tailler une veste quand ce pauvre nul n’a pas une seule fois encouragé les Parisiens de la mi-temps, je trouve cela haïssable. Qu’un type qui ne sert à rien, qui ne pousse jamais son équipe, qui ne la supporte finalement même pas se permette de la critiquer et de cracher sur tous ses joueurs me met à chaque fois dans un état de rage indicible.
Deuxième mi-temps...
Que l’on se fasse gruger par des arbitres sans que personne ne trouve rien à y redire me foutra toujours les nerfs. Attention, ce n’est pas l’homme en noir que je critique. Si la LFP continue à vouloir faire des opérations de soutien aux personnes ayant un handicap physique et continue de nommer des non-voyants comme arbitres, très bien. Non, ce que je déteste, c’est de constater qu’il est interdit pour un joueur parisien de faire remarquer qu’il a vu une main évidente, comme le reste du stade, sans passer pour un mythomane dans les médias. Le Paris SG se fait voler deux penalties évidents par un trio arbitral sans doute en attente d’un contrat de prestidigitateurs dans la super émission de Patrick Sébastien : parvenir à faire disparaître deux points devant 40 000 personnes, voilà qui devrait plaire à la télévision publique... Mais attention, comme là il s’agit du club parisien, personne n’en parle une fois le match terminé. Les « penalties – pas penalties » de Lens – Strasbourg, alors là on les revoit sous tous les angles le soir-même. Le journaliste prend parti, pas de souci... En revanche, pour les mains évidentes au Parc, bah non, pas de commentaire. Pourquoi ? Sans doute parce qu’on sera trop occupé à remontrer les mains d’un vieux Bordeaux – Lyon le lendemain. C’est tellement plus judicieux de parler d’une affaire vieille de six mois. Pour nous, une simple phrase, édifiante : à la fin de la rencontre, les joueurs parisiens ont demandé un penalty. Genre on se demande bien pourquoi. Et ça ne vient à l’esprit à personne de dire que c’était mérité ? Que tout le stade demandait la même chose ? Que finalement même les défenseurs stéphanois étaient un peu gênés tellement c’était gros ? Non, mieux vaut laisser entendre que seuls les joueurs du PSG exigeaient un penalty, et que ça leur a pris comme une envie d’aller aux toilettes. Ce que je peux détester ça !
Après-match...
Mais le pire dans cette affaire, le petit détail qui m’est encore plus haïssable que tous les autres, c’est qu’après avoir dressé ce bilan, il me faut bien avouer que je ne verrai jamais un seul de ces problèmes réglés. Parce qu’il faudra toujours trouver des prétextes pour vendre des sweats, parce qu’on verra toujours un gars regarder l’arbitre plutôt que se ruer vers son adversaire, puisque même les défenseurs irréprochables le font parfois, parce qu’il se trouvera toujours des Cons de Derrière au Parc, et parce que défendre le Paris SG dans la presse ne fera jamais recette, même quand c’est justifié. Je sais ce que je hais au Paris SG. Je sais que ça ne changera jamais. Alors ce que je déteste par-dessus tout, c’est que je sais aussi que dès mercredi, contre Strasbourg, je serai de nouveau là, prêt à en prendre plein la tronche.
Je crois qu’en y réfléchissant, parfois, je déteste aimer le Paris Saint-Germain.
Arno P-E
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