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Auteur Fil de discussion: Le Guen président !  (Lu 3141 fois)
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Arno P-E
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« le: 28 Décembre 2005 à 22:59:01 »

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Cadeau de noël : une chronique que personne ne lira jamais ailleurs qu'ici, écrite avant un départ en vacances et oubliée dans les limbes d'un autre site...
Evidemment maintenant c'est du périmé, mais bon, je me suis fait chier à l'écrire, autant que quelqu'un le lise.
Citation
Un intermittent du spectacle, PDG le jour, et président de club de cinq à sept retourne sa veste. Finalement être à un point de la seconde place n’est pas suffisant. Finalement stabilité rime parfois avec médiocrité. Et Fournier, lui, est sur le terrain. Être entraîneur du Paris Saint-Germain c’est tout faire pour que l’équipe arrive au coup d’envoi dans de bonnes conditions. S’il faut pour cela se taire et laisser un président forfait « soir et week-end » vous planter des coups de couteau dans le dos, alors Lolo l’accepte. Pour le club.

Aujourd’hui il faut se battre pour Paris ? Mais qui l’a déjà fait ?

Mais tout de même, il y a quelques questions qui se posent... Par le passé, qu’a-t-il fait pour les Rouge et Bleu ? Qu’a-t-il fait ce président qui tout à coup voudrait nous sauver d’un péril qu’il imagine imminent ? Où était l’amoureux des déclarations intempestives, qui pense que ses joueurs méritent mieux, pendant que Fournier crachait ses poumons dans les vestiaires d’un Vélodrome puant ? Qu’a-t-il dit pour prendre la défense de son coach, traîné ensuite dans la boue par des dirigeants excités ? Et plus généralement, quand ce président s’est-il battu pour le club de la Capitale auparavant ? Aujourd’hui, il croit le Paris SG dans une mauvaise passe. Il nous explique qu’il faut le défendre... Où était-il, ce Breton qui s’avoue publiquement supporter de Rennes, alors que Fournier portait le maillot Rouge et Bleu, et soulevait la Coupe d’Europe ? Que disait-il à la presse, pendant que Laurent se démenait pour le club aux côtés des Raì, Lama et Ginola ? Qui est sorti du terrain, l’œil hagard, les cheveux en bataille, et le maillot invariablement trempé de sueur ? Qui a déjà prouvé qu’il pouvait défendre nos couleurs ? Qu’il se battrait pour elles jusqu’au bout, sans hésiter ?

Manque d’expérience ? Mais qui a un palmarès ?

Seulement voilà, alors que tout le monde savait que l’ancien latéral droit du Paris Saint-Germain débutait sa carrière d’entraîneur, alors que le patron d’en dehors des heures de bureau disait ne pas s’en inquiéter en juin, soudain il découvre l’eau tiède... Il paraît que Lolo n’a pas assez d’expérience ! Mais au fond, qui est-il pour en juger ? Un président dont la carrière a consisté à engouffrer des millions à Rennes avant de balourder Le Guen sans avoir rien gagné. Un homme dont l’armoire à trophées est aussi vide que son bureau Rouge et Bleu pendant la journée. Il donne des leçons à Fournier. Qui a soulevé la Coupe de France, et la Coupe de la Ligue ? Qui a été champion de France avec le Paris SG ? Qui s’est forgé l’un des plus beaux palmarès dans des clubs français ? S’il est un homme qui sait ce que gagner veut dire au PSG, s’il est un homme qui a prouvé qu’il savait comment remporter des trophées et les ramener à Paris, mieux vaut le chercher sur le banc. Pas la peine de voyager jusqu’au siège d’une entreprise de transport pour interviewer un gagneur. Un footballeur baigné dans la culture tactique des plus grands. Un garçon qui aura passé des années à apprendre son futur métier auprès d’Artur Jorge. Fournier n’a pas moins d’expérience que son patron. Mais lui reste à sa place, et ne remet pas en cause le travail de l’autre. Lui fait ce qu’il a toujours fait : il se tait et travaille pour son club.

Loin d’être mission accomplie... pour le président parisien !

Après une brillante non-déclaration sur Téléfoot dimanche dernier, les choses restent donc ce qu’elles étaient depuis dix jours : aucune justification valable pour tous ces bâtons mis dans les roues de l’équipe depuis Rennes. Des élucubrations incohérentes, certes il y en eût : Sur les premiers matchs de la saison, l’équipe avait pris dix points sur douze possibles. Actuellement, elle est sur un rythme de croisière qui la conduira directement vers la huitième place. Oui, et si on veut faire pire, on peut même ne regarder que les matches que le Paris SG a perdu. Sur la lancée de ces matches-là, avec zéro point, Paris terminerait dernier. Quelle analyse présidentielle pertinente... Pourquoi retirer les victoires du début de saison, si ce n’est parce qu’elles gênent les brillantes statistiques ? Ces rencontres, Fournier les a remportées. De quel droit ne les compte-t-on plus ? Voilà qui est faible pour expliquer une semaine de déstabilisation, instiguée par notre propre président.

Et que dire de certaines phrases, si ce n’est que le ridicule ne tue visiblement pas en direct : notre objectif est de terminer deuxième pour jouer la Ligue des Champions. L’année prochaine, ce n’est pas l’Intertoto que le PSG veut jouer et je veux être sûr que tout le monde en a conscience et affiche les mêmes ambitions. Celui qui n’a jamais rien fait pour le Paris SG, celui qui n’a rien gagné veut être certain que l’homme à la Coupe d’Europe rouge et bleu est conscient qu’ici il faut remporter des titres et se qualifier pour la Ligue des Champions. La bonne blague. Mais le meilleur pour la fin... Si Laurent Fournier sera toujours l’entraîneur du PSG à la reprise ? Je n’en sais rien. Il ne reste donc que deux possibilités, après cette splendide campagne de communication : soit Fournier est viré, et notre demi-président aura trahi l’un des footballeurs ayant fait les plus belles preuves de son amour pour la Capitale ; soit Fournier reste, et son patron de fin d’après-midi aura perturbé l’ensemble club pour rien du tout. Pour un homme qui prônait stabilité et calme en mai dernier, quoi qu’il arrive ce sera loin d’être mission accomplie.

Et si on changeait autre chose que l’entraîneur ?

Alors jeudi le Paris Saint-Germain sera en vacances. Pendant que certains se demanderont s’il faut virer Fournier, une chose sera sûre. Lolo reste le premier à avoir donné son jubilé au public du Parc. Lyonnais d’origine, il aurait pu vouloir le Stade Gerband. Ancien Marseillais et Girondin, il aurait pu souhaiter retourner une dernière fois dans le sud. Non. Il se sera battu pour convaincre les sceptiques, ceux qui ne voulaient pas avancer l’argent, montrant qu’il pouvait remplir le Parc. Seul Paris l’intéressait. Il se sera battu pour préparer le chemin à Raì et à Guérin, qui jubileront après lui là où personne ne l’avait jamais fait. Il se sera battu pour améliorer le PSG, encore.

Pendant que certains se demanderont si Laurent ne pouvait pas faire mieux cette saison, d’autres se souviendront que les coups bas n’ont pas manqué depuis août. Qui a refusé d’adjoindre Vincent Guérin à Laurent Fournier ? Le coach disait avoir besoin de l’aide de son ami, pourquoi ne pas la lui accorder ? Dommage... Et merci patron ! Puis, qui a fait la sourde oreille à la fin du marché des transferts ? Fournier demandait un autre milieu de terrain défensif, pourquoi ne pas l’écouter si on voulait un Paris au top ? Laurent ne serait pas forcé de faire jouer Armand à ce poste aujourd’hui, si on l’avait aidé, comme c’est la mission normale d’un vrai président.

Pendant que le destin d’un coach se jouera, entre la dinde et la bûche au chocolat, il faudra peut-être remettre en cause le seul qui n’a prouvé ni son amour, ni sa volonté de gagner, de s’investir autrement que deux heures par jour, ni rien... Peut-être est-ce d’un vrai président dont le Paris Saint-Germain aurait besoin.

Il paraît que Le Guen est libre...
Journalisée

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