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Auteur Fil de discussion: Tu ne seras jamais seul...  (Lu 2577 fois)
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Arno P-E
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« le: 26 Juin 2006 à 23:22:34 »


Lundi 26 juin, reprise de l’entraînement au Paris Saint-Germain. Banale. Présentation des maillots, discours de politique générale du président, photos convenues de joueurs empruntés, une recrue en défense, des internationaux absents. A l’ouest de Paris, rien de nouveau.

Combien de reprises de ce genre les supporters du Paris Saint-Germain ont-ils vécu dans leur carrière de fan Rouge et Bleu ? Une bonne dizaine. Davantage encore pour certains, à n’en pas douter. Et le cru 2006 n’est pas porteur de plus d’espoirs que ses prédécesseurs. Il n’y a aucune raison d’y croire davantage que lors de chacune des saisons que le club vient de traverser. Pas de raison que ça se passe mieux que ce que l’on a déjà vécu. Alors une fois ce constat dressé, comment les supporters parisiens réagiront-ils ?

Qui se souvient du dernier titre de champion ?

Cela fait tellement longtemps que le Paris SG n’a plus gagné LE titre majeur, le championnat de France, que les tribunes du Parc ne se souviennent même plus exactement de ce que cela fait de triompher après cette compétition. La plus belle de toutes. Rencontrer les équipes les unes après les autres, toutes, à domicile et chez elles, lutter pendant un an pour s’imposer comme le meilleur club de la Nation. Sans équivoque. A la loyale. Qui se souvient de cette époque, cette année où Artur Jorge nous avait emmené sur le toit de l’Hexagone ? Quel pourcentage du Parc actuel a vécu cela ? Et parmi ces grognards, qui peut affirmer avec certitude que les années qui ont passé n’ont pas enjolivé ce souvenir ? Qui peut dire qu’il est resté lucide, qu’il peut évoquer ce titre avec détachement, et nous raconter l’émotion qu’il lui a procurée sans en rajouter ?

Il faut se faire une raison. Nous ne savons même plus, pour l’immense majorité d’entre nous, ce que voir Paris gagner un championnat veut dire. Ce que cela peut entraîner de folie et de joie. De fierté. En revanche, toutes ces dernières saisons dont nous avons vécu la reprise, nous pouvons facilement nous en remémorer la chute. Un entraînement avec Cana, avant qu’il ne nous quitte, quelques journées en tête avant de lâcher prise, irrémédiablement. Lâcher des points, lâcher Fournier, lâcher le podium, lâcher tout espoir, et arriver au printemps en ne comptant plus que sur la Coupe de France. Rater une saison, ça, c’est frais dans nos têtes.

Et avant ? Un entraînement avec Fiorèse et sa trahison, pour un départ pourri et une saison de galère. Un hiver entier de grève dans les tribunes, un championnat raté... dans la médiocrité. De nouveau un souvenir cuisant. Et vivavce. Plus haut ? Une reprise aux côtés de Gaby Heinze et Juan-Pablo Sorin pour un début poussif, une remontée dantesque... et un final de cauchemar, à Bordeaux. Penalty raté, penalty encore raté, et le Paris Saint-Germain qui aurait pu revenir à hauteur de Lyon, à une poignée de journées de la fin... mais qui coince dans le dernier col. Qui coince encore.

Ratés les penaltys, raté le titre et on remonte encore un an en arrière. Dernière saison de Ronaldinho, échec, on remonte, arrivée de Ronnie, échec, les années Anelka, échec, l’arrivée de Biétry, échec, Ricardo prend les rennes du Paris Saint-Germain, échec, avant lui c’était Luis, échec. Encore, toujours. Cette défaite contre Lille, qui laisse Auxerre nous rattraper, alors que nous avions rejeté à 10 longueurs. Echec, incroyable échec... Reprise du championnat = échec.

Depuis la reprise de l’entraînement avec un Patrice Loko au poste de police, en passant par le recrutement d’un meilleur passeur du championnat (Benarbia), d’un meilleur buteur (Pauleta)... Toujours la défaite, toujours la lassitude, toujours l’abattement fin mai. Combien de reprises de l’entraînement avons nous subies avec, au bout, la désillusion ? Du rouge,  du gris, un blanc, des rayés, unis, sans bandes blanches, avec un blason centré, décalé, ou modifié... Combien de maillots nous ont été présentés, pour un résultat toujours aussi décevant ?

Et qu’est-ce qui différencie cette reprise-là de toutes les autres ? Pourquoi un Lacombe ferait-il mieux qu’un Bergeroo ? Le maillot chocolat fera-t-il courir nos joueurs plus vite qu’une tunique beige et grenat, ou un véritable maillot à la mode Hechter ? Un Traoré et un Landreau apporteront-ils plus que Wörns, ou Letizi ? Il n’y a aucune raison d’y croire davantage que les autres années.

Logiquement, la reprise mènera à la désillusion. Et pourtant...

Le 26 juin 2006, le Paris saint-Germain, qui n’a plus été champion depuis 12 ans a repris l’entraînement. Et il n’y a aucune raison objective de croire que la roue doive enfin tourner cette saison. Aucune. Personne pour donner un signe qui puisse nous laisser penser que cette saison ne se terminera pas dans la douleur et la tristesse. Encore pire. Plus dure à gérer.

Parce qu’on ne s’habitue pas à la défaite. Elle reste aigre et pesante. Toujours intolérable, année après année.

Pourtant, l’entraînement a repris... et il y avait du monde au Camp des Loges ! Pourtant, malgré la pleine et entière connaissance de la souffrance entraînée par chaque nouvel échec, cette année encore il y a du monde pour se réabonner au siège du Paris SG ! Pourtant, bien que la logique ne donne pas plus de chances aux Rouge et Bleu que lors de chacune des précédentes désillusions, le 05 août, face à Lorient, le Parc des Princes sera plein... Et il chantera, pour les Rouge et Bleu. Pour leur victoire.

On ne supporte pas le Paris SG pour le voir perdre. Être premier c’est être premier, être second c’est ne rien être du tout. Nous le savons tous. Peut-être même mieux que les autres. Mais le 05 août, le peuple parisien répondra présent. Il honorera son serment, comme il l’a toujours fait.

Il ne faut pas chercher de logique derrière cela. Il ne faut pas tenter d’expliquer par des raisonnements cohérents ce qui par définition n’est pas raisonnable. N’est pas explicable. Il faut juste regarder du côté de certaines valeurs. Des valeurs fondamentales. Ce qui lie les Parisiens à leur club. Le sens de l’honneur. La fierté. L’amour du maillot.

Le 05 août nous serons là. Au Parc, à Auteuil, Boulogne, en latérales, ou devant notre télé, ou en vacances, perdu au fin fond d’un bar qui retransmet le match. Nous serons tous là, le cœur Rouge et Bleu. Parce que nous sommes liés au club de la Capitale. Malgré tout. C’est comme ça.

Alors n’hésitez pas ! Parlez-nous de toutes ces reprises de l’entraînement qui sonnent comme autant de désastres annoncés. Nous vous répondrons en nous battant pour notre club, pour le mener à la victoire. Dites-nous qu’il faut abandonner, que l’on ne doit plus y croire. Que nous n’avons aucune raison d’espérer. Crachez-les vos conseils... Que nous allons souffrir, encore, encore, qu’il y a toutes les chances que ça se passe mal, que le passé le prouve, qu’il faut savoir mettre un terme à cela. Même si c’était beau.

Essayez ! Continuez ! Allez !

Nous serons là tout de même, au rendez-vous. Comme à chaque fois ! Nous serons là à y croire ; encore.

Alors dites nous tout ça, la raison, les statistiques, racontez nous ces reprises de l’entraînement. Nous vous répondrons en chantant :
« Allez Paris, où tu es nous sommes là,
Tu ne seras jamais seul, car nous deux c’est pour la vie ».


Un pacte est un pacte. Nous ne lâcherons pas. Jamais. Et quand la Victoire, cette pute vierge, se donnera enfin de nouveau au peuple du Parc, ce jour-là aussi nous pourrons nous regarder fièrement.
Journalisée

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