Salut.
Ca fait du bien de reparler de foot à proprement dit.
Et je pense Robur, que tes questions, celles qui consistent à trouver d'ou peut venir notre mal, ont plus d'importance que de savoir si c'est la merde ou si ça va bientôt aller mieux.
Dénoncer les problèmes et les carences c'est bien, mais leur trouver une raison c'est: pas plus mal.
Une solution: idéal.
Je partage en gros ton point de vue sur la défense et comme toi, je pense que l'on ne peut pas parler uniquement d'un manque offensif quand on compte dans ses rangs, ne serait-ce que le meilleur buteur du championnat de France depuis 5 ans.
Si on s'attache donc à se dire que le problème vient plus vraissamblablement de notre ligne arrière, alors on doit tout d'abord évoquer les hommes qui la composent.
Pour généraliser un peu, je pense que chacun ici peut se faire son propre avis sur Bernard Mendy ou sur Boukary Dramé, sur Sammy Traoré ou sur Paulo Cesar et que nous serons tous d'accord pour dire que ces joueurs là sont de bons joueurs de L1, ni plus ni moins, capables d'assurer le boulot sans spécialement faire de coups d'éclat, capables de rivaliser avec la plupart de leurs homologues des clubs rivaux que peuvent être Nancy, Rennes, Marseille, Lens ou Bordeaux.
Ils ne doivent pas, à mon sens, pénaliser la marche en avant de cette équipe, en continuant à faire ne serait-ce que le plus élémentaire.
Et puis cette défense comporte également Sylvain Armand ou Mario Yepes, voir David Rozehnal, trois joueurs internationaux qui peuvent selon toute vraissamblance être considérés comme superieurs à la moyenne d'un défenseur de Ligue 1 Française.
Au niveau des individualités donc, pas de problemes, nos joueurs défensifs n'ont à priori rien à envier à leurs homologues de cette compétition.
Vient ensuite le choix tactique.
En existe t-il seulement un seul qui garantisse à un club de gagner ses matches ou au moins de ne pas encaisser de buts?
Que vous soyez dans un dispositifs en 4-4-2 ou en 4-5-1, voir en 3-5-2, le problème reste toujours le même à mes yeux, on défend à 11 et on attaque à 11.
Redg va sauter au plafond en me lisant, mais je ne suis pas sur qu'il y ait une stat officielle qui prouve que systématiquement les équipes les plus offensives encaissent le plus de buts?
Et je ne suis pas sur que la majorité de nos buts encaissés cette année soit due à un surnombre évident ou du fait que l'on soit acculés sur notre but. Non.
Moi j'ai surtout l'impression que notre équipe tient bien la baraque et qu'elle encaisse ses buts sur les rares fois ou un adversaire parvient péniblement à rentrer et la plupart du temps, sur coup de pied arrêté.
Et sur coup de pied arrêté, comme sur nos 3 pénos imaginaires (qui comptent tout de même dans la balance), je ne pense pas que la dispotition tactique de nos joueurs soit spécialement à remettre en cause.
Non décidemént, quand je regarde notre équipe, notre défense, ses individualités et sa façon d'encaisser les buts je ne vois qu'une seule chose à mettre en évidence, une qui pour moi fait toute la différence entre cette équipe de Lyon capable de marquer dans le bout du bout d'un temps additionnel et la notre qui encaisse sur les seules breches qu'elle laisse à l'adversaire, le mental.
Je me faisais la refléxion l'autre jour, contre Lens.
Je ne pouvais pas reprocher par exemple à Landreau de ne pas avoir sorti un des 3 buts Lensois.
Et pourtant en moi même je me souviens m'etre demandé pourquoi il ne nous sortirai pas au moins un arrêt miraculeux, au moins un quoi...
Et je me suis dit que pour qu'un gardien réussisse un match comme celui de Janot contre nous, ça ne peut passer que par le mental et la confiance.
La confiance, le mental, c'est pas forcément un truc que tu apprends en deux jours, surtout après une décénnie dans les cages de Loire Atlantique et une fraiche arrivée dans le club le plus explosé..
Les joueurs de Lyon ne sont pas a ce point superieurs aux notres, je n'y crois pas.
Carew ne marquera jamais autant de buts que Pédro dans une saison et je pense que Rothen peut déboiter au moins aussi bien que Malouda.
Mais eux, ce truc en plus, qui les fait se sortir les tripes, cette rage, ce mental, il l'ont.
Et ça se généralise à toute l'équipe.
Les gars sont confiants, se font confiance et jouent plus détendus.
Mario, Sylvain et les autres souffrent d'un mal assez profond mais à mon sens très facilement détéctable.
Ils ont encaissé des buts assassins lors de la première journée contre Lorient, sur les seules breches qu'ils avaient laissé.
Fioreze est passé, il a semé son doute et le scénario pouvait commencer.
Une saison qui commence déja sur des doutes par dessus laquelle on rajoute une histoire de pénaltys surréalistes.
Les anciens parisiens, les plus arrogants marquent à la maison, on perd contre l'ennemi de toujours, tout qui va bien quoi!
Vous ajouetez à cela que l'un des deux défenseurs centraux est une recrue qui de surcroit se blesse au bout de deux matches, on bricole alors avec les jeunes, on déplace le latéral gauche par ce que le latéral droit est bléssé, le latéral droit perd son père, on encaisse sur les seules occasions potables de l'adverse et le boucle n'en finit plus de se refermer sur nos défenseurs acculés et désemparés.
Finalement on a jamais la même défense, jamais deux fois de suite..
Comment voulez vous ainsi y trouver des automatismes et ensuite la confiance?
Le gardien se sent super seul derrière et est bien loin de se trouver dans les meilleures dispositions pour sortir le match du sciècle.
Quand on y pense, on se dit donc que le mal est profond. Nos joueurs sont bons, ils tiennent donc sur l'ensemble du match.
Mais ce manque de confiance fait qu'ils n'arrivent pas à sortir LE GESTE qu'il faut une fois par match.
Alors un but est encaissé et le moral en berne, tout repart à volo.
En poussant le truc un peu plus loin, alors on peut se persuader que ce mal de mental finit peu à peu par contaminer toute l'équipe et que les meilleurs buteurs du monde entier peuvent eux aussi être à force, contaminés, puis excédés et enfin, suspendus...
Quand on y pense, on se dit donc que le mal est profond. Mais en même temps, on se dit que si la qualité est là, au moins autant qu'à Nancy ou a Rennes, alors il suffit simplement de deux ou trois bonnes sorties, de ce fameux déclic psychologiques qui va faire de nos "forcéments perdants" des "forcéments gagnants" et une épopée pourra alors commencer.
La solution n'est pas simple mais elle passe à mon avis obligatoirement par un regain de confiance.
Une que seule une suite d'éléments favorables peut réactiver.
Et pour cela, on ne peut rien faire d'autre qu'y croire et pousser.
Safet persuadé que c'est tout dans la tête.