J'ai pas mal réfléchi après notre revers face à
à la stratégie à adopter pour tenter de nous sortir de là, et je me suis demandé si notre approche des matches, à tous, n'était pas mauvaise.
Voilà ma réflexion. Il y a des paramètres que l'on ne gère pas. Les résultats des autres clubs mal classés (
même si aujourd'hui, c'est presque du tout bon, enfin ) par exemple. Donc ça, même plus la peine de s'en inquiéter à l'avance. Autre impondérable, le fait que nos adversaires fassent
à chaque fois le match de l'année contre nous
. Par exemple les Auxerrois qui multiplient les interviews hautaines et méprisantes à notre égard (non mais Mignot, c'est QUI ce type pour oser dire ce qu'il a dit sur le
?), en n'avouant que du bout des lèvres et en toute fin d'entretien que oui, ils ont connu de la réussite sur ce match, et que non, ils n'avaient jamais aussi bien joué à l'extérieur auparavant
. Ca, la surmotivation de types comme Thomert et compagnie, qui se laissent battre contre les équipes genre
mais qui veulent à tout prix nous "enterrer", on n'y peut rien non plus. Donc autant ne plus y penser.
En revanche, là où on peut changer les choses, c'est dans notre façon d'aborder les rencontres. Depuis quelques temps, on voit nos gars se ruer à l'abordage dès l'entame du match
. On a droit à un premier quart d'heure où l'on domine, parfois on se créé de belle occasions d'ailleurs, parfois non, mais à chaque fois on sent les gars déterminés à prendre le jeu à leur compte, voir à étouffer carrément l'adversaire.
Or on ne sait pas faire
. Et je serais même tenté de dire que personne ne sait le faire, parce que c'est impossible. Aucune équipe ne fait le jeu 90 minutes, sans accepter de laisser son adversaire ressortir un ballon. Personne n'exerce un pressing hyper haut, en envoyant ses attaquants de pointe courir partout et en maintenant ses défenseurs systématiquement à 40 mètres de ses buts. On dit souvent que posséder la meilleur défense c'est la certitude de se retrouver en LDC. C'est bien que l'attaque à tout crin ne paye pas
. Voire même qu'elle dessert ceux qui tentent cette stratégie de hourra football.
Nous on tient en général 10-15 minutes et soit on craque physiquement (
), soit on se prend un but sur le 1er contre (
).
Quand j'entends Lama dire qu'au
on doit être flamboyant et toujours dominer, attaquer, faire le jeu etc., je suis plus que dubitatif
. Non en fait j'irais plus loin : je trouve que c'est un discours stupide. Et plus ça va, plus je me dis même que c'est une énorme connerie. Vouloir faire le jeu à tout prix me semble suicidaire
.
Personne ne devient champion en ne faisant qu'attaquer, en rentrant sur le terrain avec en tête "
aujourd'hui, gagner à tout prix". Les Lyonnais l'ont fait contre la Roma, on a vu le résultat : domination stérile, contres et buts. Ca ne marche pas ! Il faut accepter de laisser le jeu à l'adversaire, au moins par phases. C'est pas pour ça qu'on perdra.
La victoire contre
, ce soir, est pas obligatoire. Ca serait 100 fois mieux, bien entendu, mais si on se met ça en tête et que au bout de 30 minutes on n'a toujours pas marqué, les joueurs vont douter, et s'énerver
... C'est là qu'on fait des conneries, et que l'on s'en prend une.
Et si on s'en prend une justement, alors là, avec le mode "
obligation de gagner" bloqué sur [ON], c'est direct la tête dans le seau et le grand n'importe quoi que l'on a vécu contre
en seconde période.
Je ne parle pas d'un tempérament défaitiste, mais juste d'une lucidité. Arrêtons de flipper comme des rats et de nous croire déjà foutus. Il faut essayer de jouer normalement, ni recroquevillés en défense, ni, surtout, complètement penchés vers l'attaque.
A la limite, l'absence de
ce soir devrait nous forcer à être un peu plus modeste dans notre jeu, et je me demande si ponctuellement ce n'est as un mal pour un bien. Affaire à suivre, mais vraiment, je suis plus de l'avis de Raì ce matin dans Téléproot : c'est pas à nous de faire le jeu 90 minutes à l'extérieur.
Et prendre un point c'est pas un mauvais résultat.
Montrons nous patients.
On peut le faire. C'est pas fini
. Mais arrêtons de faire n'importe quoi comme des gamins. CALME !