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Auteur Fil de discussion: Crise au PSG : Le Monde enquête !  (Lu 4431 fois)
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MARKOSUP
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« le: 01 Novembre 2007 à 00:55:34 »

À quoi reconnait-on l'influence du trio infernal du groupe Amaury (le Parisien, L'Équipe, France Football) ? À leur capacité à entrainer dans leur sillage jusqu'à la presse généraliste, supposée être plus sérieuse.

Après des jours de campagne sur la « crise » du PSG, c'est ainsi Le Monde qui s'est laissé entrainer dans le battage médiatique sur les performances du club de la capitale. Dans son édition du 30 octobre 2007, l'ancien quotidien de référence titrait « Les dirigeants du PSG étouffent la "crise" » : non seulement c'est la crise, mais en plus les dirigeants parisiens refusent de le reconnaitre ! Le ton est donné...

Citation
Même si le club parisien connaît la plus mauvaise entame de championnat de son histoire, les têtes pensantes de l'équipe se refusent encore à évoquer une crise, pourtant habituelle au PSG à l'approche de l'hiver. "Ce n'est pas comparable à l'année dernière", relativise Mickaël Landreau. Pas de révolte, pas d'affolement non plus, du moins en façade. Alors que les résultats se font attendre, le PSG se lance dans une communication de saison : le service minimum.

Que du lourd ! Par où commencer ?
« Le club parisien connaît la plus mauvaise entame de championnat de son histoire » : voilà une statistique qui a le mérite d'être claire... Seul problème : elle est fausse ! Après la 12e journée de championnat, le PSG est aujourd'hui quinzième avec 12 points. C'est mieux qu'en 1974/1975 (16e après 12 journées) ou en 1979/1980 (11 points, en appliquant le barème de la victoire à trois points), comme l'a rappelé le Parisien le 29 octobre.

« Les têtes pensantes de l'équipe se refusent encore à évoquer une crise, pourtant habituelle au PSG à l'approche de l'hiver. »
C'est dingue, ça ! Alors que tout le monde sait que le PSG est toujours en crise à l'approche de l'hiver, ses « têtes pensantes » refusent de parler de crise. Vraiment pas fair-play, le PSG. Tu m'étonnes qu'ils soient énervés les journalistes...
Au passage, vous aurez noté que ce n'est pas la situation actuelle du club parisien qui fait dire à Pierre Magdelain que c'est la crise, mais uniquement le climat. Ca doit être un nouveau module dans les écoles de journalisme : comment reconnaître la crise à Paris ? Plusieurs indices : vous êtes obligés de sortir les gants pour aller travailler, vous allez vous cailler les miches un soir au Parc des Princes... Énervés ? Rassurez-vous, vous pourrez couvrir l'événement à peu de frais en bricolant un condensé des poncifs habituels et du best-of du groupe Amaury.

« Alors que les résultats se font attendre, le PSG se lance dans une communication de saison : le service minimum. »
Le lien avec l'actualité est intéressant, mais pas très pertinent : en rien la communication du PSG ne fonctionne au ralenti ces temps-ci (cf. plus bas).

Au passage, les pinailleurs relèveront que le concept de crise hivernale semble valable à n'importe quelle saison, pour peu qu'on soit « à l'approche de l'hiver ». Et c'est le cas le 30 octobre, quelques semaines après le début de l'automne et deux mois avant le début de l'hiver, le 22 décembre 2007.

Citation
Paul Le Guen a obtenu les pleins pouvoirs sportifs, mais préfère ne pas parler de son projet : "Je ne fais pas d'interviews, c'est mon choix pour l'instant." Pas vraiment étonnant de la part d'un entraîneur qui ne justifie pas ses choix auprès de ses joueurs, et le revendique. Inhabituel à une époque où les coaches ont plutôt pour habitude de chouchouter ceux qu'ils laissent sur le banc.

Précision élémentaire : si Paul Le Guen a pu refuser une interview à Pierre Magdelain, il a en revanche honoré tous les habituels points presse du club. D'où l'étonnement du lecteur d'apprendre dans Le Monde que celui dont les déclarations passent en boucle, que ce soit en télé, radio, presse écrite ou Internet.
Reste une chose : si Paul Le Guen accorde des interviews, il manie la langue de bois avec tant de brio qu'on le soupçonne de l'avoir choisie en première langue dès son plus jeune âge. C'est un fait. Qui ne date pas d'aujourd'hui, puisqu'il fonctionnait déjà de cette manière à Lyon, où il a pu entrainer durant trois saisons sans que cela ne gène outre-mesure les ardents défenseurs de la liberté de la presse.
Mieux : il fonctionnait déjà de cette manière lorsqu'il était joueur, il y a quinze ans. Quelques extraits d'une interview accordée à L'Humanité en avril 1993 : « Moi, je m’efforce de donner aux autres ma vraie image et je trouve que c’est très bien comme ça. Je n’ai pas envie de cultiver quoi que ce soit, je ne joue pas. Ça tient à mon éducation, à mon caractère. Parfois je dis des banalités, mais c’est volontaire. Le plus souvent, je ne dis rien. C’est une défense. D’un côté je manque de spontanéité par rapport à la notoriété dont vous parlez, mais en même temps c’est ma façon de prendre du recul assez rapidement, sans pour autant être quelqu’un de totalement froid. [...] Avec ma femme, c’est un peu différent. Elle me questionne. Là, seulement, il m’arrive de me livrer. Oui, chez moi, je parle. »

Citation
Après 18 mois au club, les trois actionnaires, les fonds d'investissement Morgan Stanley, Colony Capital et Butler Partners, n'ont parlé qu'une seule fois, à la fin de la saison 2006-2007. Sollicité par Le Monde, Warren Butler n'a pas souhaité s'exprimer. Image 7, qui s'occupe des relations publiques de Colony Capital, explique que le directeur du fonds d'investissement, Sébastien Bazin, ne répondra pas aux questions et que la communication est assurée par le président Alain Cayzac, qui a "toute la confiance des actionnaires".

À l'heure où certains clubs font parler d'eux pour des luttes de pouvoir, voilà Le Monde qui reproche au PSG de ne parler que d'une seule voix, celle de son président ! Car la situation est pourtant simple : les actionnaires confient à Alain Cayzac la gestion du club et à Paul Le Guen la responsabilité de l'effectif professionnel. Chacun d'eux assure donc la communication sur son domaine de responsabilité. Et les actionnaires ? Ils n'interfèrent pas dans la gestion du club. Si Pierre Magdelain semble le découvrir, ce n'est pourtant pas une nouveauté. En mai 2007, Walter Butler évoquait dans le Parisien les relations entre les actionnaires, le président et l’entraîneur : « Il existe beaucoup de clubs où les actionnaires se mêlent de tout. Au PSG, c’est un modèle de séparation des pouvoirs. Il y a quinze jours, l’entraîneur Paul Le Guen a émis le souhait d’avoir un rôle plus important en supervisant l’ensemble du projet sportif, sous l’autorité du président. On est tout à fait d’accord. Les actionnaires n’ont pas à interférer dans la gestion sportive. Cela ne veut pas dire que l’on ne s’y intéresse pas. Nous sommes des légitimistes. Nous avons approuvé le projet sportif sans réserve. Le pouvoir sportif d’un entraîneur ne se partage pas. »
Au passage, si le fondateur de Butler Capital Partners n'a pas donné suite aux sollicitations du Monde, c'est peut-être qu'il a été vexé de se faire appeler Warren Butler, alors qu'il se prénomme Walter ? Si le quotidien de référence confond l'actionnaire parisien avec le milliardaire américain Warren Buffet, cela peut expliquer bien des choses...

Citation
Alain Cayzac communique surtout dans le quotidien Le Parisien pour démentir les rumeurs de son limogeage évoquées dans le même journal. Une façon comme une autre d'éviter de parler de la situation du club dans le championnat.

Alain Cayzac est présent dans les médias avec une rare régularité comparé à ses prédecesseurs. Depuis une semaine, il a même multiplié les interventions à la télévision (100% Foot dimanche sur M6, Match retour lundi sur L'Équipe TV...). Quant à son démenti dans le Parisien, il s'agit d'une réponse à la question des journalistes ! Et le mieux, c'est qu'il ne réagit pas spontanément le lendemain de l'article, comme le sous-entend Pierre Magdelain : sa réponse figure dans le seul et unique article évoquant son éventuel probable limogeage. De là à en conclure qu'il fait tout pour éviter de parler de la situation du club, il y a un pas que seul un journaliste très mal informé peut franchir...

Citation
Difficile d'imaginer que les décideurs parisiens ne sont pas conscients des maux de leur équipe. D'ailleurs, un remède de cheval a déjà été appliqué. Pour le déplacement à Valenciennes, le 20 octobre, Paul Le Guen avait aligné six joueurs issus du centre de formation, et rappelé un banni, Mario Yepes.

En synthèse, les « décideurs » parisiens se planquent derrière Cayzac, qui se planque derrière la rumeur de son licenciement, mais tout ce beau monde est néanmoins conscient des maux de l'équipe, la preuve : Le Guen a aligné des jeunes ! ...

Conclusion de tout ceci : « les dirigeants du PSG étouffent la "crise" » (rappelez-vous, c'est le titre de cet article). Parce que Warren (sic) Butler applique le mode de fonctionnement qu'il a expliqué il y a plusieurs mois ? Parce que Cayzac répond à la question d'un journaliste du Parisien sur une rumeur sans intérêt ? Parce que Le Guen entretient avec les journalistes les mêmes relations aujourd'hui qu'il y a quinze ans ? Ou parce que Pierre Magdelain se contente d'enchainer les poncifs...



Citation de: Le Monde
Les dirigeants du PSG étouffent la "crise"
LE MONDE | 29.10.07 | 15h08  •  Mis à jour le 29.10.07 | 15h08 

Le coup de poker de Paul Le Guen n'a pas marché. Pour affronter l'Olympique lyonnais, dimanche 28 octobre, l'entraîneur du Paris-Saint-Germain avait de nouveau fait appel à plusieurs jeunes du centre de formation. Le PSG s'est incliné (3-2) au Parc des Princes et pointe désormais à la 15e place du championnat de Ligue 1 avec 12 points en autant de matches disputés. De l'aveu même de l'entraîneur breton, cette place n'est pas scandaleuse : "nous méritons d'être là, nous avons joué autant de matches que les autres". Même analyse du gardien de l'équipe de France, Mickaël Landreau : "Il faut être conscient de notre classement, même s'il ne faut pas dramatiser."

Même si le club parisien connaît la plus mauvaise entame de championnat de son histoire, les têtes pensantes de l'équipe se refusent encore à évoquer une crise, pourtant habituelle au PSG à l'approche de l'hiver. "Ce n'est pas comparable à l'année dernière", relativise Mickaël Landreau. Pas de révolte, pas d'affolement non plus, du moins en façade. Alors que les résultats se font attendre, le PSG se lance dans une communication de saison : le service minimum.

Paul Le Guen a obtenu les pleins pouvoirs sportifs, mais préfère ne pas parler de son projet : "Je ne fais pas d'interviews, c'est mon choix pour l'instant." Pas vraiment étonnant de la part d'un entraîneur qui ne justifie pas ses choix auprès de ses joueurs, et le revendique. Inhabituel à une époque où les coaches ont plutôt pour habitude de chouchouter ceux qu'ils laissent sur le banc.

Après 18 mois au club, les trois actionnaires, les fonds d'investissement Morgan Stanley, Colony Capital et Butler Partners, n'ont parlé qu'une seule fois, à la fin de la saison 2006-2007. Sollicité par Le Monde, Warren Butler n'a pas souhaité s'exprimer. Image 7, qui s'occupe des relations publiques de Colony Capital, explique que le directeur du fonds d'investissement, Sébastien Bazin, ne répondra pas aux questions et que la communication est assurée par le président Alain Cayzac, qui a "toute la confiance des actionnaires". Alain Cayzac communique surtout dans le quotidien Le Parisien pour démentir les rumeurs de son limogeage évoquées dans le même journal. Une façon comme une autre d'éviter de parler de la situation du club dans le championnat.

Difficile d'imaginer que les décideurs parisiens ne sont pas conscients des maux de leur équipe. D'ailleurs, un remède de cheval a déjà été appliqué. Pour le déplacement à Valenciennes, le 20 octobre, Paul Le Guen avait aligné six joueurs issus du centre de formation, et rappelé un banni, Mario Yepes. Une stratégie audacieuse, qui avait rapporté un point à Paris (0-0).

COUP DE BLUFF

Coup de bluff ou électrochoc, le technicien breton a reconduit la même équipe type à un élément près, pour affronter un adversaire d'un tout autre calibre, l'OL. "C'est une belle promotion qu'il faut accompagner, même si cela peut prendre un peu de temps. Je veux faire vivre une vraie concurrence. Ces jeunes ont des atouts pour s'exprimer au Parc. Si le public reste fidèle et supporter, nous avons les moyens de faire quelque chose", expliquait Paul Le Guen avant la rencontre. Une manière de faire comprendre que le mois d'octobre pas encore terminé, le PSG prépare déjà la saison prochaine. De quoi désorienter les plus fidèles soutiens du club. D'ailleurs, avant le coup d'envoi, le Parc a scandé les noms de Sylvain Armand et Pedro Miguel Pauleta, les deux capitaines précédents relégués sur le banc. Ironie de l'histoire, après un bon début de match, où le jeu léché des jeunes Parisiens a laissé entrevoir des jours meilleurs, le PSG a ensuite été puni par d'autres jeunes pousses, les espoirs lyonnais Karim Benzema et Hatem Ben Arfa, auteur d'un doublé (40e et 43e).

Paul Le Guen entend s'inspirer de l'exemple lyonnais avec ses propres espoirs : "J'ai eu Benzema et Ben Arfa. J'ai vécu leurs débuts. Et aujourd'hui, ils sont meilleurs qu'il y a quelques mois. Je connais trop ça pour savoir que c'est un chemin à parcourir, mais il faut les aider. C'est à la fois aux joueurs cadres mais également au staff de les mettre sur la bonne voie."

Mercredi 31 octobre, le PSG, qui n'a toujours pas gagné au Parc des Princes après sept matches, rencontre Montpellier en Coupe de la Ligue. Les entraîneurs profitent habituellement de cette épreuve pour faire tourner leur effectif et aligner leurs jeunes. Difficile de savoir quel sera le choix de Paul Le Guen et de son PSG sens dessus dessous.

Pierre Magdelain
Article paru dans l'édition du 30.10.07
« Dernière édition: 01 Novembre 2007 à 14:55:57 par MARKOSUP » Journalisée

defocama
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« Répondre #1 le: 01 Novembre 2007 à 11:07:39 »

Sacré boulot MARKO.
Et dans la Tribune ? Rien ? Ah ...
Les Echos peut-être ....

A quand le SYNDROME DU PARC en premier titre de BBC World ?
Pffffffffiou ...

defo ... bien content de ce superbe match d'hier soir et pressé d'être à STRASBOURG. Avec la même équipe ? Même pas cap' !
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