Jusqu'à preuve du contraire, faire la greve des encouragements ou tribune vide n'a pas vocation à faire gagner l'equipe.
Laisser une tribune vide ne va pas transformer un joueur moyen en un artiste du ballon
En tout cas, ça occupe et ça fait parler des supporters parisiens. C'est plus là le but recherché je pense.
Je partage cet avis. Ce qui me dérange dans cette histoire, c'est la sensation (mais c'est un peu ma marotte) d'être manipulé.
Depuis des semaines, on lisait partout chez Amaury "
la décadence du PSG est telle que même les supporters -anesthésiés, blasés- ne réagissent plus et regardent leur club couler en silence". Le message a bien été entendu...
Et du coup, désormais, on peut lire "
là, c'est vraiment la crise" [oui parce que bon, jusqu'à présent, on le disait mais c'était pour meubler] ; la raison, c'est que les supporters ont fait grève un quart d'heure [avant de chanter "
comme jamais"
].
Et là, je veux bien croire que je sois pas lucide, mais je
les sens ravis, ils n'attendaient que ça.
Extraits de la déception des journalistes quand rien ne se passe ("c'est désormais un club normal, même pas de crise, c'est nul personne ne réagit" - sous-entendu il faut réagir maintenant sinon ce sera trop tard) :
Le Parc, cimetière des illusions
[...] Mais à l'image des maigres sifflets entendus hier à la fin de la rencontre, la situation ne semble guère soulever l'inquiétude de supporters en apparence résignés. Et comme les actionnaires et le président Alain Cayzac s'emploient à préserver l'équipe du moindre début de pression, Paris se prépare à vivre une nouvelle saison dans le ventre mou du classement sans que personne n'envisage de sonner la révolte.
Paris n'est plus Paris
Malgré une anonyme 13e place, aucun clignotant ne vire au rouge à Paris. Des supporters aux joueurs, en passant par les dirigeants, tous se rejoignent autour d'un discours où tolérance rime avec patience. Les temps changent.
Ils sont trois. Bravant la pluie qui s'annonce, seulement trois supporters patientent derrière les barrières de l'espace réservé au public au camp des Loges. Au lendemain de la défaite au Parc des Princes, l'ambiance ressemble à celle qui régnerait dans n'importe quel club tranquille de province. [...]
Des supporters indulgents
Pas de sifflet ou très peu dimanche soir au Parc après la défaite contre Bordeaux (2-0). Les supporters sont restés étonnamment calmes.
Comme si de rien n’était
Treizième du classement après neuf journées, le Paris-SG peine mais ne s’inquiète pas. Les temps ont vraiment changé.
Mais que va devenir le Paris-SG ? Après neuf journées de Championnat, il est treizième du classement, avec 11 points, à huit longueurs de Nancy qui compte un match en retard. [...] Pourtant, personne ne semble être alarmé par cette situation qui ressemble à celle de la saison passée. [...] Hier matin, au Camp des Loges, les joueurs ont vécu un décrassage étonnamment calme, sous les yeux de trois supporters et d’une poignée de journalistes. Il est loin le temps du Paris-SG fiévreux, au bord de la crise de nerfs à chaque contre-performance. Alain Cayzac, le président, apprécie cette nouvelle quiétude, cet environnement apaisé et sain qui fait du Paris-SG un club normal, voire moyen.
Cela aurait difficilement pu être pire. A la recherche d'un premier succès à domicile après le plus mauvais début de saison des vingt-cinq dernières années, le PSG accueille le leader lyonnais. Plus que la réputation du sextuple champion de France, c'est surtout la position précaire de Paris au classement qui interpelle. Combien de temps encore actionnaires ou supporters toléreront la situation en silence ?
Les temps changent dans les travées du Parc. Malgré l'accablant bilan des Parisiens à domicile, la colère des supporters ne se fait toujours pas entendre. Comme s'ils avaient décidé, coûte que coûte, de croire aux promesses du duo Cayzac-Le Guen.
Combien de temps les supporters patienteront-ils ?
La grogne commence à monter. Incessant soutien du PSG malgré les mauvais résultats au Parc des Princes depuis le début de saison, les supporters commencent visiblement à se lasser. Certains l'ont d'ailleurs déjà fait savoir aux joueurs et dirigeants dimanche soir après la rencontre à Nice. Si Paris ne bat pas Caen samedi soir, le public du Parc pourrait exprimer sa colère et sa frustration. Et ce n'est jamais bon...
Peur sur le Parc. Incapable de s'imposer en championnat à domicile cette saison, le PSG, 18e de Ligue 1, a impérativement besoin d'une victoire sur Caen, 11e, pour s'éviter une crise plus vaste que les limites d'un terrain de football. Relégables depuis leur défaite à Nice dimanche dernier (2-1),
les Parisiens ont suffisamment joué avec la patience de leurs supporters.
[...]
L'indulgence réclamée aux supporters. Protégé par son parcours de joueur lors des plus belles années du PSG, Paul Le Guen apprécie le soutien sans précédent dont il bénéficie. «
Je comprendrais que les supporters manifestent leur impatience demain (NDLR : ce soir), souffle-t-il. En même temps, les gens entendent un discours cohérent, je sens une profonde compréhension. La situation actuelle est peut-être un passage obligé. »
Reste à conserver un peu de crédibilité pour ne pas se couper des tribunes. Caen, qui n'a pris qu'un point en neuf matchs de championnat au Parc par le passé, semble être la proie idéale pour se refaire une santé. Les Normands vont disputer leur troisième match en une semaine (victoire sur Bordeaux 5-0, nul à Lens 1-1), ils n'ont pas gagné de la saison en déplacement et n'ont inscrit qu'un but à l'extérieur.
Si dans un tel contexte le PSG ne parvient pas à l'emporter, il sera temps d'arrêter de prendre le temps. Et maintenant, la joie de nos amis suite à la grève de samedi ("les supporters ne soutiennent plus leur équipe, donc maintenant ça va être plus dur qu'avant" - c'aurait donc été mieux de continuer à encourager... c'est un mea culpa ?) :
Incapables de se révolter et de montrer qu'ils méritent aujourd'hui autre chose que leur 18e place, les Parisiens se retrouvent ce matin en situation de rupture totale et ce, à plusieurs niveaux.
Rupture avec le public. Des « olé ! » pour les passes réussies des visiteurs, d'incessants « une équipe à Paris » scandés, une bronca assourdissante pour accompagner la sortie de tous les joueurs parisiens : le public du Parc des Princes n'en peut plus. Le ton de la soirée avait été donné par une absence des supporters d'Auteuil et de Boulogne durant le premier quart d'heure. C'est désormais une nouvelle réalité à laquelle vont devoir se faire les joueurs du PSG : en s'inclinant hier face à Caen, ils ont laissé filer le peu de crédit qu'ils avaient encore aux yeux de leurs derniers fidèles. Cela n'arrangera pas la confiance de joueurs déjà en difficultés alors que, jusqu'ici, ils avaient toujours été soutenus.
N'en doutons pas. La défaite subie par le Paris-SG hier soir au Parc des Princes, face à Caen (0-1), ne constitue pas seulement un avatar supplémentaire sur le chemin de croix emprunté par l’équipe de la capitale depuis le début de la saison. Sur le plan purement sportif, elle installe le club dans une profonde déprime mais c’est davantage le divorce annoncé avec ses supporters qui affaiblit un peu plus le PSG. Le premier quart d’heure de la rencontre, avec ses virages désertés, aura été prémonitoire de la funeste soirée parisienne. Les quolibets et les sifflets qui ont accompagné le baisser de rideau laissent les joueurs seuls et désemparés face à la crise. [...] En face d’eux [les dirigeants parisiens] se trouvent des joueurs minés par le désarroi et dont le plus commun des gestes pour un footballeur professionnel relève désormais de l’exploit. Quand la panne de confiance atteint ce degré de gravité, le remède miracle reste à breveter. Parfois, il arrive que certains présidents choisissent de changer d’entraîneur.
À noter dans la série « j'dis ça, j'dis rien » la magnifique chute... J'ai même pas envie de commenter, tiens.