Vous trouvez que René Girard est agité sur son banc ? Et bien, c’est certainement que vous ne souvenez plus ou que vous êtes trop jeune pour l’avoir vu évoluer sur un terrain ! Car oui, celui qui vient de remporter le titre de champion de France avec le Montpellier HSC, a connu une flamboyante carrière de joueur avant d’embrasser celle de coach.
Évoluant au poste de milieu défensif, il débute sa carrière dans sa région natale, au Nîmes Olympique en 1972. Il y passera huit saisons. Mais le bonhomme a de l’ambition. Alors après avoir disputé 243 matchs et inscrit 43 buts pour son équipe de cœur, il décide, en 1980, de signer dans un club plus huppé : les Girondins de Bordeaux. Bonne idée ! Il s’y impose rapidement comme l’un des joueurs-clés du système marine et blanc. Il contribue grandement au trois titres de champion de France remportés par les Bordelais en 1984, 1985 et 1987.
Au-delà de ses qualités de récupérateur et son influence sur l’entrejeu, c’est son tempérament sanguin qui forge sa réputation. Une sorte de précurseur des Didier Deschamps, Gennaro Gattuso et autres Nigel De Jong. Le genre de gars qui n’a pas l’habitude de se déplacer pour rien et qui a plutôt tendance à laisser traîner la jambe.
Pendant ce temps à Séville : Battiston se fait péter les dents
C’est certain, il a dû en inquiéter des meneurs de jeu. Mais plus que ses crampons aiguisés et son sens du tacle, sa pugnacité et son endurance attirent l’attention de Michel Hidalgo alors sélectionneur de l’équipe de France. Si bien qu’en 1981/1982, il intègre l’effectif des Bleus pour participer à la Coupe du Monde en Espagne. Il comptabilisera au total sept sélections pendant lesquelles il inscrira un but. Et il aura notamment assisté, depuis le banc, à la terrible désillusion française face à l’Allemagne de Schumacher, en demi-finale du Mondial. Et à la chirurgie dentaire gratuite de son coéquipier Patrick Battiston.
Cet épisode traumatisant oublié – voire refoulé (peut-être pas complètement) – il reprend son petit chemin dans l’Hexagone. Et, après avoir pris part à 280 rencontres, marqué 23 buts et remporté 2 coupes de France en 1986 et 1987, il quitte la Gironde pour faire son grand retour dans le Gard en 1988. Le Nîmes Olympique évolue alors en deuxième division. Une situation qui va lui permettre de vivre une dernière grande épopée dans une carrière déjà bien remplie. Pour sa dernière saison, il est l’un des grands artisans de la remontée des Crocodiles dans l’élite. De quoi terminer en beauté.
Au revoir le foot, bonjour le bar PMU
Seulement voilà, dès la saison suivante, il se voit confier le poste d’entraîneur de l’équipe première. Et, là c’est le drame. Ses dix premières rencontres se soldent par des défaites. Dégoûté, René Girard quitte le banc et laisse tomber le football. Certaines biographies qui traînent sur le net affirment qu’il décide alors d’ouvrir un bureau de tabac genre bar-PMU-Loto, dans la préfecture du Gard. Une information non-vérifiée mais qui colle parfaitement avec le tempérament du personnage…
Toujours est-il que si tel est le cas, l’expérience derrière le comptoir sera de courte durée pour Girard puisqu’il reprendra du service en 1996 en tant qu’entraîneur du FC Pau. Il passera par la suite par Strasbourg puis par les sélections des moins de 19, des moins de 16 et des espoirs français. Jusqu’à sa signature, en 2009 au Montpellier HSC. Et, à partir de là, vous connaissez la suite
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http://www.carnetsport.com/rene-girard-joueur/A part ça, encore une défaite pour Montpellier, ça fait plaisir !