Le prochain match contre Toulouse va être chaud...
Pour l'ambiance:
Le milieu de terrain toulousain, Nicolas Dieuze, n'a pas mâché ses mots à l'antenne de Jour de Foot, après la défaite du TFC à Lille (3-2). "Le PSG a le droit de rester en Ligue 1 et nous on doit rester à notre place. Franchement les arbitres... A la télé, sur les radios, c'est SOS Paris Saint-Germain. Pourquoi nous, on aurait pas le droit de rester en Ligue 1 ?", a-t-il exprimé à chaud
Ce qui est terrible avec ce genre de conneries, et d'autant plus à une semaine de Toulouse-Paris, c'est que les médias vont aimer et que les arbitres auront bien la pression contre nous. Alors on peut se faire refuser tous les buts qu'on veut pour des hors-jeu inexistants, faire l'objet des jurisprudences Fiorèse, Yépès, Frau, CNE, avoir un Rothen blessé en cours de match (agressé) x fois dans la saison, tout le monde s'en tape.
Et les médias, qui nous cassent les c... à faire leurs unes et ouvertures de journaux en permanence (banderole, défaite à Caen, démission de Cayzac, nomination de Moulin, conférence de presse d'avant-match de Le Guen
...), parce qu'ils en font des caisses sur "le PSG en Ligue 2", sont jugés pro-Parisiens alors qu'ils en sont loin (ils en parlent tout le temps, ce qui n'a rien à voir) ; et par ailleurs, ça n'a rien à voir avec les décisions des arbitres lors de Lille-Toulouse, si tant est que pov' Dieuze ait été défavorisé.
Un exemple de ça : On refait le match (l'émission la plus insupportable qui soit) vue par des Bordelais :
On Refait Le Match est une émission extraordinaire. J'adore les fausses pistes lancées hypocritement du style (attention conversation totalement inventée) :
Saccomano : « Alors maintenant nous allons parler de Valenciennes, Valenciennes qui est 4ème du championnat, superbe parcours des hommes de Kombouaré. »
Praud : « Antoine Kombouaré qui a d'ailleurs fait ses gammes avec la CFA du PSG ! Et si Paris avait eu la lucidité de le conserver blablabla... »
Les autres : « Blablabla... PSG... blablabla... »
Saccomano : « Bon, quelqu'un a quelque chose à ajouter sur Valenciennes ? »
Pascal Praud : « Valenciennes qui est le prochain adversaire de l'OM... »
Saccomano : « C'est vrai, d'ailleurs l'OM peut-il battre VA dans la situation actuelle ? »
Les autres : « Blablabla... OM... blablabla... »
Saccomano : « Bon on va s'arrêter là sur Valenciennes, parlons maintenant du PSG. »
Un autre exemple : même
Le Monde , dans son édition de demain, se rend compte que les médias traitent le sujet "Paris SG" avec une immâturité déconcertante.
Le PSG, feuilleton préféré des médias
LE MONDE | 26.04.08 | 14h29
Depuis plusieurs années, le club de football du Paris-Saint-Germain (PSG) navigue de crise en crise. Le dernier épisode en date - la démission, lundi 21 avril, du président Alain Cayzac, à la suite d'une nouvelle défaite du PSG en championnat de France, qui hypothèque les chances de maintien de l'équipe la saison prochaine en Ligue 1 - est apparu comme une demi-surprise, dont on aurait pu attendre un traitement médiatique mesuré.
Que nenni ! Dans les jours qui ont suivi, les radios (RMC, Europe 1, RTL...), la presse écrite (Le Parisien en tête, qui consacre chaque jour de match plusieurs pages à l'événement, L'Equipe, Le Monde, Libération, Le Figaro, La Tribune...) et les télévisions ont multiplié les commentaires et les débats sur cette nouvelle crise à la tête du club parisien. Fin avril, le PSG avait déjà fait la "une" de l'actualité avec la banderole insultante déployée par quelques supporteurs parisiens lors de la finale de la Coupe de la Ligue contre le RC Lens. Entre amour et haine, le PSG est toujours "un bon client" pour les médias.
Jean-Philippe Bouchard, rédacteur en chef adjoint du bihebdomadaire France Football, l'admet : "Mettre le PSG en "une" du magazine a un impact direct sur nos ventes. Le choix du PSG est toujours vendeur, observe-t-il. Ces derniers jours, j'ai été invité sur France 2, Direct 8, Europe 1, RMC, uniquement pour évoquer le cas du club parisien ! Le paradoxe, c'est que beaucoup de nos lecteurs se plaignent, dans leur courrier, de l'omniprésence du PSG dans nos pages."
Mercredi 23 avril, sur le plateau de "N'ayons pas peur des mots", l'émission quotidienne de débats de la chaîne iTélé qui programme habituellement très peu de sujets "sports", l'un des thèmes du jour était "qui peut sauver le PSG ?". Le journaliste-éditorialiste Philippe Tesson, invité de l'émission, lève les yeux au ciel et fait part de son profond désintérêt pour la question. Il est repris de volée par Maurice Szafran, le directeur de l'hebdomadaire Marianne : "Non Philippe, ce sujet n'est pas futile... Il intéresse des millions de gens dans ce pays !" La preuve : le lendemain, le quotidien économique La Tribune publiait sur une pleine page, dans sa rubrique "Entreprises", une enquête sur la chute d'Alain Cayzac.
Qu'il brille aux premières places du championnat ou qu'il sombre dans les profondeurs du classement, le PSG, depuis ses débuts parmi l'élite du football français en 1974, capte l'attention. A cette date, le sponsor maillot du club de la capitale n'est autre que RTL, la première radio de France. Pourtant, durant les dix premières années de son existence en première division, le PSG n'a pas fait partie des équipes de tête et a toujours eu du mal à remplir le Parc des Princes.
A cette époque, les médias se focalisent plutôt sur plusieurs clubs : les Verts de Saint-Etienne, les Canaris de Nantes sans oublier Bordeaux et Marseille dont les deux présidents Claude Bez et Bernard Tapie font l'actualité des faits divers en plus des résultats sportifs.
A partir de 1984 et de l'arrivée de la chaîne Canal+ dans l'actionnariat du club, le PSG prend une nouvelle dimension médiatique. Mais ce n'est vraiment qu'au début des années 1990 avec la prise en main du club par la chaîne cryptée que le PSG devient une valeur ajoutée pour les médias. Bons résultats, exploits européens, multiplication des rencontres diffusées en direct... Depuis, en dépit de résultats décevants (le dernier titre de champion de France remonte à 1994), Paris reste, avec Marseille, l'une des équipes le plus souvent diffusées par la chaîne payante.
Retransmettre le match d'un PSG même médiocre fera toujours une belle audience... Lors de la saison 2006-2007, en dépit d'une maigre 15e place à l'issue du championnat, le PSG a encaissé 25 millions d'euros de droits télévisés, soit le quart de son budget global. En cas de descente en Ligue 2, le manque à gagner pour le club de la capitale serait donc énorme.
Pour Canal+, qui possède les droits pour la diffusion de la Ligue 1, un PSG en division inférieure serait un scénario très désagréable. C'est donc du côté d'Eurosport, la chaîne appartenant au groupe TF1, qui retransmet un match de Ligue 2 en direct chaque lundi soir, que l'on se prend à rêver d'un PSG évoluant en deuxième division.
Dans la presse écrite, la perspective d'une relégation du PSG, 18e à quatre journées de la fin de saison, ne semble guère enthousiasmer les rédactions. "Pour vendre du football dans un quotidien, il faut de grandes affiches en Ligue 1", admet Martin Couturié, chef adjoint des sports du Figaro. "Le PSG ou l'Olympique de Marseille en Ligue 2, ce n'est pas bon pour nous, même si cela ne joue pas directement sur les ventes", analyse le journaliste.
"Les clubs de football ont un impact sur nos ventes quand ils jouent bien, corrige David Achille, le directeur des ventes du quotidien sportif L'Equipe. Nos lecteurs attendent des beaux résultats, des performances sportives. Le record du monde d'Alain Bernard au dernier championnat d'Europe de natation en est le parfait exemple, tout comme la victoire de la France sur la Nouvelle-Zélande en quart de finale de la Coupe du monde de rugby 2007." Le journal sportif avait vendu 700 000 exemplaires au lendemain de ce match, soit plus du double de son tirage habituel (330 000 exemplaires en moyenne).
Rien de tel pour une affiche de football, avec ou sans PSG. "On constate localement une progression de nos ventes lorsque Marseille, Lyon ou Bordeaux réalisent de bons matchs, mais aucune équipe n'est en mesure de jouer les locomotives et de tirer les ventes nationales... sauf l'OM, auteur de quelques exploits comme sa victoire face à Liverpool en octobre dernier", commente David Achille.
"Si le PSG retrouvait une position dominante en championnat, cela aurait certainement des effets sur les ventes du journal. Mais il faudrait pour cela que le club fasse parler de lui par ses résultats sportifs et non par ses problèmes de gestion interne, d'encadrement ou de supporteurs", insiste le directeur des ventes de L'Equipe.
Le Parisien est le seul quotidien à ne pas craindre une relégation du club dirigé depuis quelques jours par Simon Tahar. "Même si le club descend en deuxième division, nous garderons la même pagination avec six journalistes qui se relaient en permanence auprès du club, dit Karim Nedjari, rédacteur en chef chargé des sports du quotidien. Le PSG reste le feuilleton préféré des Parisiens. C'est notre "desperate PSG" depuis dix ans !"
Alain Constant et Simon Roger
Article paru dans l'édition du 27.04.08.
Je sur-interprète sans doute les choses, mais j'apprécie que
Le Monde corrige Nedjari en titrant "le PSG, feuilleton des
médias" et non "des Parisiens" (voire des Français, pour être logique, le sujet étant la presse nationale).
Je réagis rapidement, mais parce que c'est un sujet qui me tient à coeur : Bouchard en parle, le fait de parler tout le temps du PSG agaçe
les gens, qui sont pour autant les premiers à vouloir « rire du PSG » (cf. "
Le PSG vous fait souffrir... ou rire" dans
le Parisien du jour - effet Guignols de l'info).
Mais tout le monde confond "parler beaucoup" et "aider, protéger". Et imagine des complots fomentés par les médias qui iraient jusqu'aux instances dirigeantes parce que pouvoir centralisé. Bref c'est la théorie du complot et l'anti-parisiannisme qui parle. Et nous qui trinquons, d'autant plus qu'on ne réagit
jamais (seul Pauleta a pris la parole, discrètement, pour répondre à Antonetti - je trouve ça réellement grave).