Coach Vahid aux prud’hommes

[MARKOSUP]

PSG : Coach Vahid aux prud’hommes

Après son licenciement pour faute grave, Halilhodzic règle ses comptes avec le club parisien. Devant la justice. Triste fin de règne. Triste loi du foot.
  C’est là que s’achèvent ses rêves de gloire. Dans cette bâtisse tristoune du conseil de prud’hommes de Saint-Germain-en-Laye, coincée entre une pompe à essence et un bâtiment de la trésorerie générale. Station terminus des épopées avortées, mausolée grisâtre des ambitions. Le 19 septembre prochain, entre une affaire de fraude aux indemnités kilométriques et un cas de harcèlement moral, Vahid Halilhodzic, ex-manager-entraîneur du club parisien, viendra y plaider le licenciement abusif. Limogé de son poste en cours de saison dernière, il demande 8 millions d’euros et des broutilles pour rupture prématurée de contrat. Une somme qui correspond au solde de ses salaires jusqu’au terme de son contrat qui courait jusqu’en juin 2007, ainsi qu’au préjudice moral et familial.
Blessé dans son orgueil, fatigué qu’on le caricature en « caporal borné », « Coach Vahid » n’a toujours pas digéré sa lettre de licenciement pour faute grave. Cinq pages de griefs dans lesquelles on lui reproche « des déclarations dans la presse nuisant à l’image du club » , « l’échec de [sa] politique sportive » , « l’échec à préserver l’intérêt du club dans le cadre de la renégociation des contrats de joueurs » , « le refus de [se] soumettre à [ses] obligations devant les médias » , « des propos pouvant porter atteinte à la réputation de Canal + » , « des manquements graves à [son] devoir de réserve » … « Je suis le coupable idéal » , se plaindra-t-il dans « France Football » du 31 mai, la seule interview donnée après son éviction.
Depuis, il a déménagé sa maison de Louveciennes et se mure dans le silence. Son avocat, maître Jean-Jacques Bertrand, parle pour lui. Spécialisé dans l’assistance à entraîneurs éjectés, il assure la défense de trois des dix coachs de Ligue 1 démis de leurs fonctions rien que pour la saison dernière. « Je répète à chaque fois que l’entraîneur a une obligation de moyens pas de résultats. Quand ça va mal, le club ne touche jamais à son principal actif, les joueurs. C’est le coach qui sert de fusible. » Pour cette affaire, il compte plaider le vice de forme. Halilhodzic aurait reçu sa lettre de licenciement plus de trois semaines après sa mise à pied. Autant dire que le 19 septembre, on risque moins de refaire le match d’une saison ratée que de s’écharper sur les congés payés et les heures sup’. L’avocat du PSG se refuse, lui, à tout commentaire.
Retour sur une année noire. Le 6 février dernier. Le club subit une nouvelle défaite au Parc des Princes. Une de plus, une de trop dans une saison riche en désillusions. Bronca dans le stade, rumeurs de licenciement en coulisses. En salle de presse, on murmure que les footballeurs parisiens ont balancé le match pour pousser leur entraîneur vers la sortie. « Aucune décision dans la semaine » , répètent pourtant Francis Graille, le président et Bertrand Méheut, patron de Canal +, le propriétaire du club. En football comme en politique, les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent.
Quarante-huit heures après, Vahid Halilhodzic était débarqué par Francis Graille. Trois mois plus tard, c’était au tour de ce dernier d’être remercié par la chaîne cryptée. Ainsi va la vie au PSG où le fauteuil de dirigeant a tout du siège éjectable. En neuf ans, le club a consumé trois présidents et six entraîneurs. Série en cours… À chaque fois, les nouveaux venus entonnent pourtant le même discours. À la presse, aux supporters, à qui veut bien l’entendre. Les mêmes mots à visée antalgique : « Reconstruire le club » , « redorer l’image » , « s’inscrire dans le long terme » . Mais au PSG, le long terme est une notion assez floue.
Graille et Halilhodzic se sont connus à Lille lorsqu’en 1998 ils reprennent le club englué dans les profondeurs de la Ligue 2. D’un côté, le rigoureux entraîneur franco-bosniaque connu pour son management à la dure et son accent des Balkans. De l’autre, le PDG de Visual TV, féru de ballon rond, tout en bonhomie et en manières affables. L’alliance du sergent-chef et du policé… Nommés par Canal +, ils arrivent à la tête du PSG en mai 2003 en remplacement de Laurent Perpère, l’ancien président, et de Luis Fernandez, après une nouvelle année de disette pour la formation parisienne.
Le duo hérite d’une situation sportive dégradée et d’une situation financière pas tellement meilleure : un budget en régression, un effectif de 35 joueurs à dégraisser… Et la star Ronaldinho qui préfère se faire la malle pour Barcelone. Pourtant, dès leur première année, les résultats vont au-delà des espérances : victoire en Coupe de France, qualification pour la Ligue des champions. À défaut d’être brillant, le PSG est efficace. Il ne fait pas rêver, tout juste rêvasser. Ce qui n’est déjà pas si mal. Les médias louent alors la réussite de la méthode Halilhodzic. Sa rigueur de maître d’internat : des consignes stratégiques strictes, des couvre-feux lors des mises au vert et pas le droit de jouer à la PlayStation après 22 heures… « Ici, on est en démocratie mais c’est moi qui commande » , répète-t-il. Le PSG est devenu le pensionnat de Chavannes du foot français.
Mais l’année suivante, tout se complique. Une anus horribilis . Encore une ! Peut-être la pire de toutes. Le bonheur n’arrive jamais seul, dit-on. Les emmerdes, non plus. Départ de joueurs cadres, recrutement raté, blessures lourdes, rivalités salariales entre anciens et nouveaux venus, la crise au PSG est redevenue un marronnier journalistique.
Des histoires de taupes vont également plomber l’ambiance. Les joueurs sont persuadés que Gérard Salouze, homme de confiance d’Halilhodzic, va rapporter tous leurs secrets de vestiaire au grand chef. Ils sont également convaincus que l’un d’entre eux balance régulièrement la teneur de leurs discussions à la presse. Cela donnera lieu à une scène rocambolesque, où, au lendemain d’une nouvelle défaite, dans la salle de presse du camp des Loges, pour tenter de démasquer le bavard, les joueurs soumirent à un feu nourri de questions quatre journalistes du « Parisien » installés sur l’estrade. Le climat de paranoïa atteint des sommets. « Francis Graille m’a même avoué un jour qu’il redoutait que son téléphone soit sur écoute. Nous discutions dans son bureau. Le lendemain, je lisais la transcription de nos échanges dans les journaux » , confia Halilhodzic. Sa rigueur tourne à la raideur : « Comme on se plaignait des séances vidéo interminables, il a décidé de les rallonger encore un peu plus » , explique un joueur.
Alors que les résultats sportifs sont catastrophiques, des ennuis judiciaires vont également rattraper le club : le juge Van Ruymbeke entamant une enquête sur des mouvements de fonds suspects liés à des transferts effectués entre 1998 et 2003. Puis, c’est au tour de Rodolphe Albert, collaborateur de Francis Graille, d’être accusé d’avoir utilisé un chéquier et une Carte Bleue du club à son profit. Il était dit que le PSG boirait le calice jusqu’à la lie. Et puis, cerise sur le gâteau, les supporters se mettent en grève. Une première ! Au Parc des Princes, l’équipe évolue dans un stade mutique qui retrouve la voix uniquement pour siffler ses joueurs.
Derrière cette jacquerie des tribunes, Vahid Halilhodzic se plaindra également des manœuvres de Daniel Hechter. Le couturier, ancien président du club dans les années 70, a des vues sur le PSG. Il le répète dans la presse, brocardant au passage l’équipe actuelle. Il a même mis son propre avocat à disposition des supporters en pétard. « C’était mission impossible, il y avait des pièges tendus et des trahisons annoncées. […] J’aurais dû comprendre que les évictions, la mienne puis celle de Graille, étaient programmées. Je suis un naïf. […] Vous verrez qu’un jour, on me regrettera… » Paris est magique, dit le fameux slogan du club. Paris est souvent tragi-comique, serait-on tenté d’ajouter.
Vincent Monnier

[cold187]

Si je suis globalement d'accord avec le récit des faits de la saison dernière, il y a un poin que je conteste avec force : le recrutement n'a pas été raté. Je m'explique.

L'année dernière, il y a un paramètre à travers lequel nous sommes tous passés : l'ossature de l'équipe qui nous avait mis à la deuxième place du championnat et qui nous avait permis de gagner la Coupe de France était partie et nous avons tous crus que le remplacement en nombre suffirait. Erreur, tout joueur qui arrive dans un club, et qui plus est aussi tourmenté que le PSG, connaît une période d'adaptation qui peut être longue. Armand et Rothen n'avait jamais joué ensemble alors que Gaby et JuanPi se trouvaient les yeux fermés. Yepès arrivait au club et on a tous vus que les qualités de leadership d'une défense de PFF n'était pas les meilleurs car c'est un stoppeur de formation et non un libéro dont le métier est de diriger la défense. Récemment Alain Roche disait que l'une des choses qui lui avait permis de réussir au PSG fut de tomber sur Ricardo, libéro de formation et ses 70 sélections avec le Brésil. On a dit que les deux nantais étaient habitués à une défense à trois et les quelques essais effectués n'ont pas été concluants.

Cette saison, si notre jeu penche terriblement à gauche en phase offensive, c'est que nos deux recrues s'entendent plus que bien. Nous avons gardé tous nos meilleurs atouts sauf un qui a cru bon partir pour trouver plus d'argent et un peu plus de temps de jeu. L'ambiance s'est assainie et il semble qu'un esprit de corps souffle à nouveau au sein du club. A la différence de l'année dernière, les nouveaux ont été bien accueilli cette année et sont arrivés très tôt. Donc dire que le recrutement de l'année dernière a été un fiasco n'est pas juste. C'est la mayonnaise qui n'a pas pris, c'est tout. Et c'est plus la gestion de l'effectif que la politique de recrutement qui est à mettre en cause.

cold187...

[retourneur]

Si j'étais à la place de coach "Vahid a dit pas rater contrôle", sans doute aurai-je fais de même. Toutefois, en tant que supporter idéaliste, j'estime qu'il a eu le temps de rattraper ses sérieuses erreurs entre décembre et février de l'année passée et qu'il doit assumer son échec puisque le spectacle proposé pendant ce laps de temps bonus était celui d'un PSG Titanic 
En effet, erreurs il y a eu pour transformer le PSG solide et pratiquant un jeu parfois emballant de la première année du duo Graille-Halilhodzic, transpirant la notion d'équipe soudée , lorsque vint la fin de saison et la satisfaction de devoir bien accompli. A t'il (Vahid) tiré la couverture à lui comme purent lui reprocher ses détracteurs d'alors ou d'ensuite? Peut-être. Qu'importe, personne n'était aveugle de toute façon.
Hélas la suite me fit déjà tirer la sonnette d'alarme puisque dans l'euphorie générale le démembrement organisé de cette équipe respectée se fit sur des critères très subjectifs et discutables..

Pour Déhu    et Sorin  , la raison mise en avant fut clairement celle de l'argent réclamé avec comme justification la mise en avant du club (le club=MOI  ) devant n'importe quelle individualité - Sorin l'invaincu et Déhu ont pourtant activement contribué à la réussite du kloupe - Aujourd'hui on s'aperçoit clairement que l'homme n'applique pas ces principes à lui-même: après échec véritable, Môssieur réclame pas moins de 8M  
Car contrairement à cold, j'estime que le recrutement fut d'abord un désastre financier, alors même que c'était la raison pour laquelle les cadres avaient été mis à l'écart. Si Gabi Heinze    semblait difficile à conserver, l'argent rapporté fut carrément dilapidé.
Ensuite effectivement que la mayonnaise a mal pris, mais la faute à qui? Il manquait clairement quelqu'un à gauche, encore une fois le polyvalent Sorin aurait poussé tout ce petit monde à se bouger et aurait parfaitement pallié l'absence de Jérôme , que j'adore bien évidemment (ALLEZ JEROME, REVIENS NOUS!!).
Bien sûr, en revanche, que l'arrivée de Rothen Yepès et dans une moindre mesure d'Armand (Gabi laissera un souvenir impérissable) est clairement positive pour le club. Mais le départ des anciens ayant été justifié par leurs pretentions salariales, il ne faut pas être devin pour prédire que l'acceuil réservé aux joueurs arrivants (largement rémunérés) allait être tiède.
De vous à moi, avec une charnière Déhu-Yepès (PFF merci et au revoir), avec Sorin à gauche (Bosko merci et salut!), ce qui au final coutait un surplus de 5M d'euros environ, Déhu n'ayant rien rapporté et Sorin étant bon marché.. Imaginez-vous que le scénario aurait été comparable?
La solution de Môssieur Vahid à ce moment là? SEMAK , lequel commence tout juste à s'intégrer aujourd'hui. Alors je dis bravo de tout mon coeur pour l'année 2003-2004 et pas seulement pour les résultats. Je dirais même merci si il admettait l'échec clair qui suivit et renonçait à ruiner le club qui l'a payé, par ailleurs tout le monde sait que les chefs d'accusations retenus pour son licenciement sont factices et profitent des évènements divers ayant jalonné cette année noire. Mais l'échec sportif (sur tous les points.. LC) m'empèche de lui souhaiter bonne chance pour la suite si il obtient gain de cause.
Vahid n'a pas su mettre son ego de coté.. C'est fort dommage et cela m'aide à comprendre l'enthousiasme qu'a provoqué son départ de 
Que de souvenirs quand même...

[satanas]

Si j'étais à la place de coach "Vahid a dit pas rater contrôle", sans doute aurai-je fais de même. Toutefois, en tant que supporter idéaliste, j'estime qu'il a eu le temps de rattraper ses sérieuses erreurs entre décembre et février de l'année passée et qu'il doit assumer son échec puisque le spectacle proposé pendant ce laps de temps bonus était celui d'un PSG Titanic 

ALORS LA! Je me sens obligé de revêtir les habits du défenseur de l'aveugle et de l'orphelin.
D'une part j'estime que Vahid a totalement raison d'aller aux Prud'hommes, et même de réclamer une telle somme (franchement, vous le trouveriez crédible à réclamer 1€ symbolique? ). D'autre part, je ne le rend pas responsable unique de la saison dernière, quoi qu'on en dise pas plus catastrophique que celle d'un des principaux vomisseurs de bile prompts à déverser leur fiel sur le duo qui a apporté son premier titre au kloube depuis.... depuis... trop longtemps!

En effet, erreurs il y a eu pour transformer le PSG solide et pratiquant un jeu parfois emballant de la première année du duo Graille-Halilhodzic, transpirant la notion d'équipe soudée , lorsque vint la fin de saison et la satisfaction de devoir bien accompli. A t'il (Vahid) tiré la couverture à lui comme purent lui reprocher ses détracteurs d'alors ou d'ensuite? Peut-être. Qu'importe, personne n'était aveugle de toute façon.

Alors là, je m'insurge. Il n'y a guère eu tromperie sur la marchandise, et si l'on peut arguer du fait que le recrutement fût plus du remplacement que du renforcement, personne n'avait estimé que le quantitatif pouvait à ce point être aussi préjudiciable.
Et puis bon... le jeu emballant, c'était encore moins sexy que celui proposé par Artur Jorge... Pas franchement  excitant hein...
Mais le cloube gagnait, et même si je suis le premier à estimer que le sentiment de revanche qui habitait les joueurs après une saison Luis II calamiteuse (LA plus mauvaise de l'ère Canal ) fût une grande inspiratrice, la patte de Vahidours y était aussi pour quelque chose, la rigueur n'étant pas spécialement copyrigthé par le néo-qatari.

Hélas la suite me fit déjà tirer la sonnette d'alarme puisque dans l'euphorie générale le démembrement organisé de cette équipe respectée se fit sur des critères très subjectifs et discutables..

Pour Déhu    et Sorin  , la raison mise en avant fut clairement celle de l'argent réclamé avec comme justification la mise en avant du club (le club=MOI  ) devant n'importe quelle individualité - Sorin l'invaincu et Déhu ont pourtant activement contribué à la réussite du kloupe - Aujourd'hui on s'aperçoit clairement que l'homme n'applique pas ces principes à lui-même: après échec véritable, Môssieur réclame pas moins de 8M  

Non, non non et non.
Pour Déhu, c'était l'argent. Toutefois, on ne connaitra jamais le fin mot de l'histoire,  l'un (Freddy) racontant qu'il n'a jamais reçu d'offre de prolongation du cloube, et l'autre (Vahidou) affirmant que le premier réclamait trop (ce qui, vous le remarquez, n'est pas incompatible).
Sachant que Canal avait demandé à Graille de faire sans son aide financière, de réduire le trou abyssal dans les finances, et que le club avait obtenu des résultats inespérés (avec les primes que cela implique), c'était tout de même difficilement compatible avec une révalorisation salariale équivalente à celle demandée et obtenue par Déhu à Marseille. Bref, le mettre sur le dos exclusif de Vahid, c'est un peu facile.

Concernant JeanPaul Sorine, c'est différent. La demande expresse du coach était de renoncer, du moins en partie, aux longs et fréquents déplacement en équipe nationale.
Les grincheux diront "Et Yépès? Il va en équipe nationale lui". Ouais, mais Yépès n'a pas la réputation de joueur aux blessures à répétition, contrairement à Sorin (que j'aime beaucoup, par ailleurs, et que j'ai toujours adoré, tout comme j'adore Javier Zanetti par exemple). Et la fatigue inhérente à la fatigue des déplacements n'est pas étrangère aux blessures des joueurs, quoi qu'on en dise. De plus, dans l'optique de l'arrivée de Rothen, qui clamait son amour du maillot, et qui était réclamée par les supporters, ne pas garder un gros salaire potentiel n'était pas choquant.

Car contrairement à cold, j'estime que le recrutement fut d'abord un désastre financier, alors même que c'était la raison pour laquelle les cadres avaient été mis à l'écart. Si Gabi Heinze    semblait difficile à conserver, l'argent rapporté fut carrément dilapidé.
Ensuite effectivement que la mayonnaise a mal pris, mais la faute à qui?

Et voilà! Nous y revenons! La mayo n'a pas pris? C'est de la faute du coach! NON NON ET NON!
Il n'est pas le seul responsable, j'y reviendrai ensuite...

Il manquait clairement quelqu'un à gauche, encore une fois le polyvalent Sorin aurait poussé tout ce petit monde à se bouger et aurait parfaitement pallié l'absence de Jérôme , que j'adore bien évidemment (ALLEZ JEROME, REVIENS NOUS!!).
Bien sûr, en revanche, que l'arrivée de Rothen Yepès et dans une moindre mesure d'Armand (Gabi laissera un souvenir impérissable) est clairement positive pour le club. Mais le départ des anciens ayant été justifié par leurs pretentions salariales, il ne faut pas être devin pour prédire que l'acceuil réservé aux joueurs arrivants (largement rémunérés) allait être tiède.

Sorin le polyvalent, avec les arrivées de Rothen et Armand, tu l'alignes à quel poste à gauche dis moi?
Ah oui. Il pouvait remplacer Rothen après sa blessure. Mais c'est vrai, en juillet, tout le monde savait que Rothen se blesserait pour une longue durée... Et jusque là, Sorin, international confirmé, se serait surement satisfait d'un statut de remplaçant. Ou alors Armand, international en puissance, serait arrivé en sachant que ce serait pour le banc de par la présence de Sorin à ce poste.
Non mais vraiment! Il ne faut pas non plus prendre les joueurs pour plus crétins qu'ils ne peuvent être parfois...  Même Cana, qui n'est pas franchement une star, ne s'est pas satisfait de 3 matchs de banc! Alors imagine un peu des Sorin ou Rothen ou Armand rester ou venir pour faire banquette!
Quand à l'accueil, que tu estimes lié au salaire, si l'on excepte celui de Rothen largement souligné dans les médias, celui des deux autres est passé inaperçu...

De vous à moi, avec une charnière Déhu-Yepès (PFF merci et au revoir), avec Sorin à gauche (Bosko merci et salut!), ce qui au final coutait un surplus de 5M d'euros environ, Déhu n'ayant rien rapporté et Sorin étant bon marché.. Imaginez-vous que le scénario aurait été comparable?

Oui!
La charnière Déhu-PFF tournait très bien. TOUS LES SUPPORTERS  réclamaient la levée de l'option d'achat sur PFF après une saison excellente. La défense était louée pour ses qualités.  Qui imaginait alors qu'elle tenait grâce à la complémentarité de Déhu et Pierre-Fanfan ? Remplacer Déhu, par Yépès, un des meilleurs centraux du championnat, plus jeune que le premier, avec une grinta plus importante, n'apparaissait pas stupide. Loin s'en faut même.
A gauche, Boskovic est un super joueur qui n'a jamais eu la possibilité de s'exprimer à Paris, très vite pris en grippe par les supporters (et pourtant il nous a gratifié de quelques fulgurances... Mais son gabarit et son poste ingrat ne l'ont pas aidé non plus...). Rothen s'est blessé, je le répète, à moins de s'appeler Paco Rabanne et d'avoir étudié des entrailles de poulet malade de la grippe aviaire, sur la tombe de Jim Morrison , en ayant tourné 2 fois autour un soir de pleine lune , sa blessure longue durée n'était pas prévisible. 

La solution de Môssieur Vahid à ce moment là? SEMAK , lequel commence tout juste à s'intégrer aujourd'hui. Alors je dis bravo de tout mon coeur pour l'année 2003-2004 et pas seulement pour les résultats.

Ben ouais. Semak, le pauvre, qui arrive hors de forme (c'était l'intersaison en Russie), qui voit le gars qui l'a fait venir se faire débarquer au moment où il retrouve ses marques (humour... Semak retourve ses marques), qui se fait trimballer de poste en poste en jouant des bribes de minutes dans un contexte pas franchement épanouissant. Tu attendais quoi? Le messie? Zidane n'avait pas encore annoncé son retour! 

Je dirais même merci si il admettait l'échec clair qui suivit et renonçait à ruiner le club qui l'a payé, par ailleurs tout le monde sait que les chefs d'accusations retenus pour son licenciement sont factices et profitent des évènements divers ayant jalonné cette année noire. Mais l'échec sportif (sur tous les points.. LC) m'empèche de lui souhaiter bonne chance pour la suite si il obtient gain de cause.
Vahid n'a pas su mettre son ego de coté.. C'est fort dommage et cela m'aide à comprendre l'enthousiasme qu'a provoqué son départ de 
Que de souvenirs quand même...

Et bien justement! Il est encore plus dans son bon droit, et je vais même rajouter une couche. Si tous les responsables pouvaient payer, ça couterait moins au cloube!

Je cite en vrac quelques responsables:
Les médias, prompts à s'enflammer et à tirer à boulets rouges sur l'homme qui a osé boycotter ces scribouillards de m....
Hechter, le vil serpent perfide, qui s'est tu bien vite après avoir attisé les braises d'un conflit qui n'était pas le sien. Tout ça pour quoi? Se venger de Graille qui lui avait oté son passe-droit!
Canal +, qui a passé l'année à souffler le chaud et le froid à Graille pour mieux le couillonner à la fin. On lui a laissé faire le sale boulot pour ne pas se salir les mains et revenir en sauveur à la fin. Assainir les finances du club ne pouvait pas se passer sans casse, il fallait un pigeon pour le faire, un gars qu'on pourrait dégager le moment opportun. Le club avait une valeur marchande faible après le passage de Luis et des années de disette. Graille a redoré son blason, et sa valeur à grimpé, au dela de ce que Canal avait demandé à Graille. Pas bégueules, ils ont compris qu'ils pouvaient en tirer plus d'argent, et qu'il ne fallait pas le vendre tout de suite. Mais s'ils avaient laissé Graille bosser peinard, il serait parti, lassé d'attendre une vente qui ne serait jamais venue, ce que les supporters n'auraient pas compris, ni accepté si le club avait eu des résultats. Alors ils ont manoeuvré en sous-main avec les proches du cloube, les Denisot, toujours influent, les D'Hallivillié, proche des indéps de Boulogne... et ils ont sapé les fondations petit à petit...
Les supporters, premiers responsables d'une ambiance merdissimale au Parc, climat pourri qui a plus crispé les joueurs qu'autre chose.
Alors pour ta défense, je dirai que Graille avait débuté les hostilités. OK. Mais si le combat était entre Graille et les assos, ces dernières ont clairement pris les joueurs en otage pour se faire entendre, tout en sachant ce qu'elles faisaient! Si les résultats sportifs avaient été bons, le combat aurait-il abouti à la médiation et à la convention? SUREMENT PAS! Alors ils avaient tout intêret à pourrir l'ambiance plus qu'autre chose...

Tu en veux encore? Space Cowboy vient de m'en rappeler un que j'avais oublié: Fiorèse ! Dans le genre départ surprise et catastrophique, on ne pouvait pas faire mieux...
Il a rendu l'équipe dépendante du seul Rothen, le côté droit étant déserté ou dévolu à un joueur joker sans préparation avec l'équipe (Pancrate/Coridon et vice-versa), il a pourri l'ambiance au passage, créant les premiers clans dans l'effectif... Et pourquoi est-il parti? Pour rejoindre Déhu, certes, mais pas seulement. Vahid n'est pas devenu un immense connard en 1 mois de temps, loin de là. Mais ce que l'inconnu de l'année précédente acceptait, la nouvelle starlette, revalorisée niveau salarial, et désigné vice-capitaine, ne pouvait plus. Il ne supportait plus la pression  (et on a vu ce que ça a donné... il est maintenant parti rejoindre  au Qatar...), est parti à  et au passage, s'est vengé des supporters qui avaient sifflé son pote l'année précédente...


Alors cessons de jeter la pierre à Vahid, laissons le règler son divorce comme il le mérite, et sachons au moins le remercier pour le titre et l'espoir qu'il avait apporté au club, pour sa volonté d'aller jusqu'au bout et son engagement (même s'il a viré à l'entêtement...). Le club lui avait promis du temps pour bâtir. On ne lui a pas laissé.

 
Bon vent à lui, puisse-t-il réussir ailleurs ce qu'il n'a pas eu le temps de faire à Paris...

[retourneur]

  Belle réaction je n'attendais pas moins que de me faire contredire de manière aussi structurée.
Oui, il est absolument évident que Vahid  n'est pas le seul responsable du fiasco  . Toutefois quand tu possèdes une berline performante (on frôlait quand même le titre de champion à la place des lyonnais.. chanceux? JMA est là! Les monégasques le méritaient plus que tout le monde) il me semble très hasardeux de la troquer contre un modèle similaire  en rajoutant beaucoup d'argent. Si TOUT le monde souhaitait Rothen, il était clair que l'équipe ne s'était pas améliorée.. un autre buteur? 

Et puis bon... le jeu emballant, c'était encore moins sexy que celui proposé par Artur Jorge... Pas franchement   excitant hein...
 

Là franchement t'es sévère satanas! 

Alors cessons de jeter la pierre à Vahid

Non sérieusement je ne voulais pas organiser une lapidation de coach Vahid, néanmoins je maintiens que je ne plains pas l'homme. C'est l'exigence du haut niveau (cf Delarue: "Efficacité, rapidité.. boum, t'es viré") et il me semble que son départ était nécessaire. Le grand perdant de l'histoire: c'est le PSG. Une attitude à la Deschamps (qui a eu lui aussi des résultats spectaculaires) et qui n'a pas attendu février, m'aurait semblé tout aussi adaptée. Car au côté du conciliant Francis Graille (n'était-ce pas vers lui que se dirigeaient toute les critiques des tribunes et de ce cher Hechter, au passage?), Vahid a eu encore plus de responsabilité dans le recrutement mené et disposait d'une enveloppe conséquente.
Alors si ca se n'est pas un recrutement raté, je mets plus que ma main à couper 
Et pour la bile sur le post, désolé mais l'apéro avait été chargé! 
 
 retourneur, qui admet malgré tout que satanas a mis dans mille  sur le sujet des star remplaçantes (un peu dur en effet.. Lorik, qu'as tu fait? ) et du contrats des nouveaux (ca ne regarde pas les autres c'est vrai) et que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs débats .
Vous l'aurez compris, j'ai très peu gouté la saison dernière  . Pour une interview de Sorin : http://www.football365.fr/ligue_des_champions/story_185788.shtml   (au fait, on ne pouvait lui reprocher à la fois d'etre susceptible d'être trop absent et d'être un joueur de trop non?)
                           
                                 Allez Paris, c'est ce ki nous réuni 

[cold187]

Il ne s'agit pas de lapider Vahid mais à un moment, la situation était devenue intenable. Les joueurs n'adhéraient plus au discours d'un entraîneur à qui on avait donné 4 ans pour bâtir un club digne de rivaliser contre Lyon. Et je répète, ce ne sont pas les transferts qui ont été catastrophiques mais la gestion de l'intersaison. Et Didier Deschamps est bien placé pour le savoir. Gaby était partant mais pas les autres. Fallait-il attendre la fin de la saison pour s'attaquer aux cas Déhu et Sorin? Je ne le pense pas. Et comme ces joueurs partent pour 0€, on se retrouve à devoir recruter des joueurs dont on ne mesure pas le temps d'adaptation. Aujourd'hui on se rend compte qu'en pleine possession de leurs moyens, Armand, Yepès et Rothen sont indispensables au club. Pancrate et Coridon? Pour moi c'est comme faire les soldes le dernier jour, on ne prend que ce qui reste.

Le départ de Fiorèse? Imprévisible, mais le sport est-il une science exacte? Avec Rothen blessé, pourquoi ne repense-t-on pas le système de jeu? Monaco apprend à se passer de Giuly et Rothen, pourquoi n'en ferions-nous pas autant avec Fiorèse et Rothen? Un bon entraîneur doit savoir quand il doit être ferme (par exemple le coup de gueule de Capello contre Ibrahimovic hier pour excès d'individualisme ou de Lolo après St Etienne) et quand il doit composer avec ce qu'il a. Je reste persuadé que si Vahid ne s'enferme pas dans son 4-4-2 à deux milieux excentrés, on aurait pu voir un PSG différent et moins abattu sur certains matchs.

Un autre point, c'est la gestion de l'effectif. En France, à cause ou grâce à Arsène Wenger, nous admirons le rôle de manager à l'anglaise : il décide des transferts, il dirige l'équipe, bref, c'est le seul maître à bord. Cela marche dans la culture anglo-saxonne car le président sait souvent qu'un entraîneur perçoit mieux le jeu que lui. Mais il ne faut pas oublier qu'il n'est jamais seul. A Manchester, l'adjoint se prénome Carlos Queiroz, qui a pour mission de préparer l'effectif pour les matchs. C'est lui le véritable entraîneur et non Sir Alex Fergusson. Il en va de même à Arsenal, Chelsea ou Liverpool. Les noms que nous connaissons sont avant tout des tacticiens, des généraux qui mènent leurs troupes au combat et non des sergents-chefs qui ont en charge l'instruction des troupes. Vahid voulait les deux rôles, à l'instar de Luis. Si ça n'avait pas marché avec Luis, pourquoi cela devrait-il marcher avec Vahid? On s'est souvent posé la question du rôle de la cellule de recrutement sans savoir si elle était vraiment écoutée par le coach. Ou était-ce encore une façon de Canal+ d'essayer d'instaurer un contre-pouvoir? Je n'irai pas chercher d'exemples ailleurs mais je ne connais pas d'expérience où un entraîneur a les pouvoirs que Francis Graille a donné à Vahid.

Enfin la sortie. S'il estimait qu'il ne pouvait rien tirer d'un groupe qu'il avait choisi, il devait démissioner. Même si les choix lui étaient imposés par les contraintes financières du club, il les a acceptés et donc, en était responsable. Les joueurs ont-ils voulu sa tête? Possible. Quand les résultats ne sont pas au rendez-vous, l'entraîneur est le premier à payer car on ne peut pas virer 25 joueurs d'un coup. Ou alors, on se retrouve dans la situation du Real cette intersaison qui brade quelques uns de ses meilleurs éléments.

Pour conclure, je suis d'accord de laisser Vahid régler son divorce comme il l'entend. Demander 8 M€ est un peu élevé car je ne vois pas ce qui justifie une telle somme. Qu'il touche ce que le PSG lui devait pour les 30 mois de contrat qu'il restait est normal, plus la prime de précarité puisqu'il s'agit d'un CDD. Mais plus...

cold187

[retourneur]

Fin de l'histoire:

Ce lundi matin, le conseil des Prud'hommes de Saint-Germain-en-Laye a condamné le PSG à verser au total la modique somme de 3,5 millions d'euros à Vahid Halilhodzic, pour licenciement abusif.

Les Prud'hommes ont donc prononcé, lundi, en l'abscence du principal intéressé, «la résolution judiciaire du contrat de travail aux torts exclusifs» du club. Ils ont également ordonné l'exécution provisoire sur la moitié des sommes allouées. Les 3,5 millions d'euros désormais dûs par le club de la capitale à son ancien entraîneur se répartissent comme suit : 2,6 millions d'euros pour rupture abusive de contrat de travail et 850 000 euros de dommages et intérêts. Le conseil des Prud'hommes a enfin condamné le PSG à verser aux ASSEDICS «sur justificatif» 180 allocations journalières avant de débouter Vahid Halilhodzic du surplus de ses demandes.

Me Jean-Jacques Bertrand, l'avocat Vahid Halilhodzic, s'est dit «satisfait» en apprenant le jugement du conseil des Prud'hommes. «C'est la première fois, à ma connaissance, qu'un club de football est condamné à un tel montant. Les Prud'hommes ont dit que licencier un entraîneur, ça coûtait de l'argent.»

De son côté, l'avocate du club, Me Chantal Giraud Van Gaver, a quitté rapidement la salle d'audience expliquant qu'elle n'avait «pas compris» le jugement. L'ancien manageur avait réclamé le 19 septembre plus de 9 millions d'euros au club de la capitale l'accusant d'avoir rompu «unilatéralement et abusivement son contrat de travail».

(Avec AFP)

Mouais.. La plus grosse indemnité jamais versée à un coach.
Voilà en quoi est passée l'indemnité percue pour le départ de Lorik Cana.
           Rideau . On ferme . Passons à autre chose .

[cold187]

Voilà en quoi est passée l'indemnité percue pour le départ de Lorik Cana.
           Rideau . On ferme . Passons à autre chose .

C'est peut-être pour cela que l'argent du transfert n'a pas été réinvesti directement sur un joueur.

cold187, désolé du post court...