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Auteur Fil de discussion: Pour l’Histoire. Pour la Légende.  (Lu 2332 fois)
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Arno P-E
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« le: 16 Avril 2007 à 22:49:54 »

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« Dites trente-trois ! »... Trente-troisième journée du championnat de L1, pour autant de batailles, et de coups de stress. La lassitude gagne. La fin approche et les discours se répètent. Un peu trop. Sauf que là, samedi, l’objectif change du tout au tout. On sait pour quoi on se bat. Pour rentrer dans l'Histoire.

Après cette trente-deuxième journée, et ce bon nul obtenu en terres girondines, nous autres supporters du Paris SG sommes dans une position un peu bizarre. Un peu comme un marathonien à l’approche du trente-troisième kilomètre. C’est de circonstance puisque le marathon de Paris s’est déroulé dimanche dernier. Alors après avoir loupé notre départ et fait un premier semi catastrophique, nous avons eu un petit mieux avec l’arrivée de Paul Le Guen au vingtième kilomètre de notre course. On pensait repartir enfin sur de bonnes bases, sauf que peu après nous avons connu un terrible passage à vide avec quatre bornes atroces, juste avant la barre des trente. Et là, derrière nous, la voiture balai. Pas facile de courir avec la voitura balai sur les talons. Pas bon pour le moral...

« Bats-toi, bats-toi... » Et si le corps ne suit plus ?

Pour s’en sortir, on connaît la recette, on nous la rabâche bien assez. Il faut tout donner. Ne rien lâcher. Se battre jusqu’au dernier souffle... Super.

Sauf que ce ne sont que des mots. Derrière, il reste encore à les traduire par des actes. Et ça, c’est déjà moins simple. Parce que tout donner, oui... mais il faut pouvoir le faire, physiquement. Personne ne se prépare pour faire un marathon en toute fin de peloton. Personne ne s’entraîne dans cette optique. Alors dans la tête, se sacrifier quand on en est là, c’est cent fois plus dur que pour ceux qui courent devant, sereins, tranquilles, et dont les chaussures avancent toutes seules.

Gérer sa souffrance quand on est bien forcé de voir que l’on n’a plus aucune marge, se mettre dans le rouge, et sur une telle compétition, si longue, il le faut bien, alors qu’on n’a plus aucun droit à la défaillance, ça use. On sait qu’il faut aller à la relance, match après match, kilomètre après kilomètre. Mais une fois, deux fois, dix, trente fois... Au bout d’un moment, le discours ne passe plus ! Bats-toi, bats-toi, bats-toi, allez... La tête veut, mais le corps ne répond plus. Il est comme hypnotisé. Vidé. On en était là, après Auxerre, au trentième, avec la voiture-relégation au cul.

Alors ces deux victoires contre Lens et Le Mans, ces deux kilomètres parcourus avec un peu d’avance sur notre temps prévu ont fait un bien fou. Puis, avec ce dernier nul contre Bordeaux nous nous retrouvons... assis entre deux chaises. On est devant la zone rouge, on a une petite marge, un coussin de trois points. Ouf. Mais personne pour faire tampon. Pas une équipe pour nous servir d’écran au cas ou un des trois relégables sortait une inopportune série de victoires consécutives.

Dans ces conditions, que voulez-vous dire à notre marathonien ? Vas-y, ne lâche rien, la fin est proche, tu dois encore trouver la force, pour nous amener au bout. Courage, on va y arriver, ne renonce pas maintenant ? Mais ça il le sait. On l’a déjà entendu trente deux fois de suite ce discours ! Comment faire pour s’empêcher de se retrouver dans un kilomètre avec un cauchemar dans le rétroviseur ? Comment éviter de découvrir dans une borne en regardant notre chrono que l’on a abandonné de précieuses minutes en route, sans même avoir eu conscience de ralentir, de faiblir ?

Samedi, nous allons jouer un match à part


Ne rêvons pas, il n’y a pas de recette miracle, ou de discours clef. Il n’y a qu’une certitude, un argument massue. Ce kilomètre là, ce trente-troisième, il n’est pas comme les autres. C’est une étape cruciale dans un marathon. Une barre physique et psychologique. C’est là que l’on craque, ou que l’on retrouve un dernier souffle.

Et justement, pour nous, cette trente-troisième journée, elle est à part. Il faut la prendre comme ça. Une rencontre différente de toutes les autres. Un match pour rentrer dans l’Histoire.

Pour marquer son temps, et laisser une trace dans l’Histoire, il faut accomplir une oeuvre qui vous dépasse. Un truc tellement grand que seul, vous n’en seriez pas capable. Une oeuvre si belle que son édification dépasse même le temps d’une simple vie. Comme ces cathédrales dont la construction dure plusieurs centaines d’années, et qui voient des générations entières d’ouvriers défiler sur le chantier. Il y a un homme pour poser la première pierre, et celui-là sait que la dernière ne pourra être fixée que par son petit, ou son arrière petit-fils. C’est ça marquer l’Histoire.

Or, notre temps est désormais venu. Nous pouvons accomplir cette tâche.

A nous de jouer, dès samedi ! Car c’est cette fameuse trente-troisième journée qui peut nous voir fixer l’ultime pierre, en haut de la plus haute tour de notre cathédrale Rouge et Bleu. Nous pouvons finir une oeuvre commencée par nos grands-parents, clin d’oeil du destin, il y a de cela... trente-trois ans.

Faire du PSG le doyen de la L1... C’est possible !

En 1974 le Paris Saint-Germain FC est monté en D1. Depuis il n’y est plus jamais redescendu. Jamais. Mais nous ne sommes pas les seuls à avoir réussi cet exploit. Un seul autre club l’a fait, réussissant à se maintenir à nos côtés, au fil de toutes ces saisons. Nantes était déjà là en 1974. Eux non plus ne sont pas retournés goûter aux saveurs acides de la L2 depuis ce temps. Le FCNA est le plus vieux club de première division. Celui qui a su éviter la descente depuis le plus grand nombre d’années. Samedi nous les rencontrons. Ils sont relégables. Nous non. Ils sont derrière nous. Vous comprenez ?

Lors de cette véritable rencontre à six points, si nous les battons, alors il y a toutes les chances que nous réalisions d’une pierre deux coups : en nous propulsant vers le haut, assurant ainsi un bol d’air en vue du maintien, nous les empêcherions de marquer des points, leur maintenant la tête sous l’eau toujours plus profondément.

Alors mettons fin à tous ces discours pessimistes, ou démobilisateurs. Il est faux de croire que cette saison est ratée, perdue. Il serait criminel d’affirmer que nous n’avons plus rien à gagner. Au contraire, nous pouvons, dès samedi écrire une des pages les plus glorieuses pour un club de foot. Nous pouvons devenir le Doyen.

Ce parcours a été entamé avant même que la plupart d’entre nous ne soient nés ! La montée en L1, gagnée avec les tripes par les troupes de Just Fontaine face à Valenciennes a eu lieu deux ans avant que je ne vienne au monde. Plus de quinze ans avant la création du Virage Auteil. Vingt-cinq années avant que ne naissent les ATKS ! Depuis, Dogliani, buteur ce soir-là, nous a quittés... comme tant d’autres, joueurs, ou même supporters. Beaucoup sont nés, et bien trop sont morts alors que le PSG bataillait en D1, puis en L1. Trente-trois ans ! Il faut penser à tous ceux-là samedi. A eux tous qui sont partis.

Jusqu'ici Nantes s'est toujours maintenu ?...

Ce qui va se jouer ce n’est pas le combat d’une vie, c’est le combat de plusieurs vies de supporters, mises bout à bout ! Nous avons l’opportunité d’y mettre un terme contre les Nantais. Samedi. Nous pouvons aller le chercher ce trophée. Il est juste devant nous. Le coup derrière la nuque que les Canaris recevraient si nous les battions leur serait fatal, sans doute. Et trente-trois ans de combats dans l’élite, trente-trois ans à regarder descendre Saint-Etienne, Marseille, Bordeaux, Lyon et les autres, toutes ces années de lutte, passées à éliminer les équipes de L1 une à une, tous ces championnats disputés avec honneur et fierté prendraient alors tout leur sens.

Ces milliers de supporters qui ont maintenu le PSG au top, dans les 70’s quand soutenir le PSG au Parc c’était affronter une majorité de supporters adverses, ou en 1988 quand Paris a failli chuter, et au cœur des années 1990, quand nous volions au sommet de l’Europe, tous ceux-là ont travaillé pour ce moment. Ils nous regardent désormais. Il s’agit de ne pas les décevoir. La conjonction est extraordinaire. Notre victoire signifie la défaite de Nantes. Se sauver c’est les condamner. Le symbole est trop grand, l’occasion trop belle.

... Alors à nous de les faire chuter !

Lisez les déclarations écœurantes des Nantais dans la presse ! Regardez leurs réactions, avant ce match ! Le climat est là. La tension est là. Ils savent. Tout peut basculer. Ils vont tenter de pourrir cette rencontre. Ils vont tout faire pour obtenir un résultat, et se maintenir en nous faisant chuter. Mais en tribunes, on sera là. Pas question de les laisser faire. Pas question de ne pas se donner à son maximum.

Nantes a failli descendre plusieurs fois ces dernières saisons. Jamais nous ne croisions leur chemin en fin de championnat. Ils se sont toujours maintenus, souvent de justesse. Nous n’y pouvions rien. Ce coup-là, si. Alors on va faire le boulot nous même. Samedi. A nous de les faire descendre ! On va les faire descendre, et on va se maintenir ! On va conquérir notre titre ! Le plus grand qui soit.

Nous nous plaignions de nos trente deux premières journées de souffrance ? Nous nous plaignions de ces épreuves répétées, si difficiles à encaisser dans la durée ? Ce combat n’était même pas le bon. C’est trente deux annnées de lutte qu’il faut mener à bien samedi, dans cette trente-troisième journée de notre trente-troisième saison de L1. A nous tous d’y poser la dernière pierre. Nous avons cette possibilité. Nous avons ce devoir. Nous avons cet honneur. Parachever le travail de tous ceux qui nous ont précédés.


Samedi, nous ne battons pas pour trois points. Nous ne nous battons pas seulement pour ce championnat. Samedi, nous nous battons pour rentrer dans l’Histoire.
Samedi, grâce à nous, l’Histoire du Paris Saint-Germain peut devenir Légende.
Journalisée

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