Finalement on sait où elle est passée la crise, elle doit pas s'ennuyer à Paris entre le foot, le basket, le hand et le rugby.
La peur du grand plongeon
Le Paris-Levallois (ProA) et le Paris Handball (D1) jouent leur survie en élite ce soir.
Hasard du calendrier, les deux clubs phares du basket et du handball parisiens se retrouvent ce soir face à leur destin. Relégables l’un et l’autre, ils rencontrent un adversaire direct pour le maintien. Deux matchs de la peur.
Comment le Paris-Levallois a-t-il pu en arriver là? Le club de basket de la capitale avait pourtant effectué un début d’exercice très prometteur (coleader de Pro A avec 4 victoires après cinq journées). Mais les échecs se sont enchaînés (8 de suite entre novembre et janvier notamment). Quinzième et relégable depuis le week-end dernier, Paris-Levallois reçoit ce soir Vichy, 14e, mais à égalité de points, lors d’un match capital pour la survie.
De son côté, le Paris Handball, qui vient de remonter parmi l’élite, a deux rencontres pour se sauver ce soir à Cesson-Sévigné (12e) et jeudi face à Dijon (14e et lanterne rouge). Autant dire que la venue à l’entraînement du président Jean-Paul Onillon hier a fait monter la pression sur les joueurs, qui ne disposeront d’aucun bon de sortie en fin de saison en cas de descente en D2 …
Pour aider à comprendre pourquoi ces deux clubs se retrouvent aujourd’hui si près de l’abîme, nous avons sollicité l’avis de deux figures emblématiques : Jacques Monclar et Louis Nicollin.
Comment expliquez-vous la situation du Paris-Levallois ?
A chaque fois que je les ai vus, le spectacle était bon. Le problème est que cette équipe est inconstante. Il y a des bons joueurs mais ils sont trop dans la neutralité. Il n’y a pas de personnages charismatiques. Ce n’est pas seulement un problème de joueurs car l’équipe ressemble au club. Il n’y a pas un vrai homme fort.
Quelles pourraient être les solutions ?
Il ne faut pas regarder les autres mais se concentrer sur soi. Ils peuvent se sauver. Le danger serait de croire qu’ils sont maintenus s’ils battent Vichy ou, inversement, qu’ils sont condamnés s’ils perdent. Cette saison est particulière. Il n’y a pas beaucoup d’écart entre les playoffs et le maintien (3 pts entre le 8e et le 15e).
Est-ce plus dur de réussir à Paris ?
Ponctuellement, il y a de belles histoires, comme la remontée du club en Pro A ou leur parcours la saison dernière (NDLR : quarts de finaliste des playoffs). Mais ce n’est pas neutre que le basket, le hand ou le Stade Français en rugby soient dans cette situation. Même Max Guazzini (NDLR : président du Stade Français Rugby) a du mal. Le premier objectif est de jouer les premiers rôles et remplir Coubertin.
Y a-t-il un avenir à Paris pour un sport de salle ?
J’espère. Il est indispensable d’avoir une équipe ici. A Paris, c’est plus dur qu’ailleurs en termes d’identification, de fidélisation du public, d’installation et du suivi des médias. Mais il faut essayer de positiver. La saison prochaine, il peut y avoir deux équipes en Pro A avec Paris-Levallois et Nanterre, et les espoirs du PL sont en tête de leur championnat.
(je vous épargne l'interview de Nicollin, qui consiste à dire qu'il s'en bat les couilles)