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Auteur Fil de discussion: Crise au PSG : le Nouvel Obs appelle les psys  (Lu 3729 fois)
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MARKOSUP
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« le: 25 Décembre 2007 à 17:53:25 »

Rubrique « notre époque », le Nouvel Obs du 20 décembre se penche sur le cas du PSG. Plusieurs citations méritent le détour, mais elles sont noyées dans un condensé des habituels poncifs décernés au club francilien.

Le PSG : un club de riches, pour les riches, par les riches

Citation de: Gérard Muteau, dans le Nouvel Observateur du 20 décembre
A quoi sert le Paris-Saint-Germain ? Le club des «milliardaires» de la capitale n'en finit pas de sombrer dans la déprime. Il patauge depuis des années dans les bas-fonds du championnat de France de foot, et les Parisiens observent le naufrage. Le PSG, c'est le «Titanic» au Parc des Princes. Pauvre club de riches qui fait bâiller les people, tous ces VIP qui se bousculent sur les tapis rouges des salons du stade.


C'est tellement nouveau, tellement recherché... On a pas droit à « club de fachos » aussi ?

Bon sinon, évidemment on souffre depuis des années... Mais quand-même, on peut rester factuel : 15e en 2007, 9e en 2006, 9e en 2005, 2e en 2004, 11e en 2003, 4e en 2002, 9e en 2001, 2e en 2000, 9e en 1999. Autrement dit, à part la saison passée, si on considère qu'on patauge depuis des années dans les bas-fonds du championnat, je préfère pas savoir comment qualifier ceux qui finissent après la 11e place. On a un magnifique cycle de bonne saison de transition / on foire la saison de confirmation, qui correspond au cycle on soutient le nouvel entraîneur / on vire la bouse [j'dis ça, j'dis rien]. C'est médiocre, mais malgré le long tunnel sans titre depuis 1998, on a su relevé la tête en 2002 et finir quatrièmes. On s'est re-mis la tête sous l'eau, mais on a su s'en sortir pour gagner la Coupe de France et finir à une excellente deuxième place en 2004. On s'est re-mis la tête sous l'eau depuis...

Le but de cette démonstration : c'est pas la crise depuis 10 ans (hormis pour les journalistes, mais pour eux ça fait même 20 ans), et on a pu s'en sortir, pas de fatalité. Faudra juste, une fois qu'on aura relevé la tête, arrêter de tout péter de suite parce que ça va pas assez vite, et que l'objectif c'est d'être Champion / de bien jouer / de gagner la Coupe d'Europe - on a un standing à respecter quand-même.

La blague : le PSG « ne passionne même plus les chroniqueurs sportifs »

Citation de: Gérard Muteau, dans le Nouvel Observateur du 20 décembre
[...] Le PSG est pourtant le troisième budget de la Ligue 1 (environ 70 millions d'euros). Résultat de ce blues lancinant ponctué par des résultats médiocres : les supporters s'en prennent aux joueurs, les menacent, les apostrophent. Les dirigeants, tétanisés, se taisent; et l'entraîneur, le pourtant excellent Paul Le Guen, pratique la méthode Coué en répétant avec une constance désarmante que les jours meilleurs sont pour demain. Il attend avec fébrilité le déclic, le moment cathartique qui fera enfin sortir les joueurs de leur chrysalide. «C'est incompréhensible, dit un supporter du Kop de Boulogne. Au Parc des Princes. Ils jouent tous avec des pieds de plomb. Comme si on les avait drogués.» L'énigme ne passionne même plus les chroniqueurs sportifs.


Tu m'étonnes, c'est juste pour le fun qu'on a fait LA une de L'Équipe le 1er décembre, et le 2 décembre, et le 10 décembre, et le 15 décembre, et le 16 décembre, et à nouveau le 19 décembre, et encore le 24 décembre, et toujours le 25 décembre.

Et puis, arrêtez avec cette histoire de dirigeants qui seraient muets parce que tétanisés (par qui ? par quoi ? [vous avez peur de qui, vous avez peur de quoi, peur, mais vous allez perdre les gars]). Cayzac parle, son discours est clair : on laisse bosser Le Guen. Sûr que ça ne satisfait pas le Parisien, qui voulait une bonne grosse crise à base de chamboulement complet, mais c'est pas une raison pour dire qu'il ne parle pas.

À ce propos, petite disgression : vous avez vu la tristesse du quotidien francilien aujourd'hui : « [...] Nouveau modèle mis en place par les actionnaires : le statu quo. Seule l'issue - le maintien ou la descente en Ligue 2 - validera ou non ce choix. A Paris, on ne limoge plus l'entraîneur, on ne coupe plus la tête du président et les financiers du club, aussi discrets soient-ils, maintiennent leur engagement malgré des rumeurs incessantes de modification de capital. » Le tout accompagné d'une photo de Le Guen et Cayzac regardant dans deux directions opposées, légendée « La crise au PSG et la lutte pour le maintien semblent éloigner Le Guen, qui doit faire face à un médiocre bilan, et Cayzac, qui joue l’interface entre ses patrons et le technicien ». Rien à dire, 20/20 selon la grille du journalisme en 12 leçons des Cahiers.
Avec en plus une petite saloperie glissée au passage : « Paul Le Guen est [...] exonéré. Comme si son passé et son palmarès l'empêchaient de se tromper. »

Quant aux dirigeants tétanisés... on en reparle plus bas, tiens.


Le PSG : un club de riches, pour les riches, par les riches (bis)

Citation de: Gérard Muteau, dans le Nouvel Observateur du 20 décembre
«Le PSG est devenu le club de toutes les frustrations, constate Patrick Mignon, responsable du labo de sociologie de l'Insep. Les supporters font payer à leur équipe son manque de résultats parce qu'ils n'ont pas une histoire à laquelle se raccrocher. Le club est jeune, il est né en 1970. L'amour du maillot ne s'est pas transmis entre générations.» Le mal viendrait d'un manque d'identité, de racines incertaines, sans socle populaire comme peuvent en avoir des clubs comme Marseille, Lille ou Lyon ? Affirmatif : le PSG n'a jamais su séduire les banlieues. Il est resté un club bling-bling malgré tous ses efforts pour attirer la jeunesse des départements environnants. Joueurs trop bien payés plongeant à 18 ans dans les délices du night-clubbing de la capitale, à mille lieues de la vie de Spartiate qu'imposait Guy Roux à ses gamins d'Auxerre.


Deux éléments intéressants, quoi que pas nouveaux : les tentations parisiennes ; le fait qu'une grande partie des supporters est là depuis peu de temps, et elle a grandi avec un club vainqueur en France et en Europe. Le club est plus que centenaire, mais peu de gens s'en préoccupent (certains ne lisent même pas les bouquins qu'on leur prête Clin d'oeil)...
Pour le reste : s'il lui est arrivé d'assister à un match du Paris SG Porte d'Auteuil, Gérard Muteau a du se contenter de scruter la corbeille du Parc et ses salons feutrés. Parce que de mon côté, je vois peu de bling-bling au stade, et beaucoup de « jeunesse des départements environnants ». Après y a le débat : oui mais sur 11 millions d'habitants, le taux de remplissage est faible, que je mets de côté parce qu'on peut pas tout traiter d'un coup Gros sourire.


Les raisons de la crise : le départ de Canal +

Citation de: Gérard Muteau, dans le Nouvel Observateur du 20 décembre
En trente ans, le Parc, certes, a su gagner un public régulier : 35 000 spectateurs en moyenne par match. «Le club a connu sa meilleure période dans les années 1980, au début de l'ère Canal+ avec Artur Jorge comme entraîneur, précise un ancien directeur financier du PSG. A l'époque, Pierre Lescure était vraiment le patron. C'est lui qui embauchait les joueurs en direct. La chaîne cryptée était en pleine ascension et avait besoin d'un club paillettes.» Le conte de fées ne dure pas. Vivendi, le nouvel actionnaire de Canal, revend le club empêtré dans des affaires judiciaires, plombé aussi par ses supporters trop violents. Il brade le club pour 26 millions d'euros à un trio d'actionnaires, une banque et deux fonds de pension. La suite ? Une valse interminable des équipes dirigeantes. Six présidents et neuf entraîneurs se succèdent en quinze ans. Comment s'identifier à un club dirigé par des étoiles filantes, totalement inconnues ?


Vous avez bien lu : le club a connu sa meilleure période dans les années 1980, au début de l'ère Canal+ avec Artur Jorge comme entraîneur. Le problème avec ce genre d'erreurs (comme Bouchard dans son Roman noir), c'est qu'en plus d'être grossière, elle va dans le sens du propos qui l'accompagne. Tant que Canal était là, ça allait. Puis un jour, à cause des affaires judiciaires et des supporters trop violents, Vivendi décide de vendre le PSG, et là patatra, rien ne va plus.
Un joli scénario, mais qui ne correspond à rien : c'était déjà la « crise permanente » au début des années 1990, alors qu'on gagnait tout ce qu'on pouvait. On a déjà foiré des saisons avec Canal+ (qui est parti en 2006, rappelons-le). Depuis la vente de C+, on n'a connu « que » deux entraîneurs et un président. Les affaires et les supporters n'ont pas été les éléments déclencheurs de la vente du club.  Lescure n'était pas un dieu et nous a foutu dans la merde.


Les dirigeants sont autistes ! Super, on progresse dans l'analyse...

Citation de: Gérard Muteau, dans le Nouvel Observateur du 20 décembre
«Le football, c'est clanique, explique cet ancien président du PSG. Pour que ça marche, il faut un vrai chef de clan, c'est-àdire un président actionnaire qui exerce la réalité du pouvoir. Toutes les autres solutions sont bancales. A Paris, le mal est profond parce que le pouvoir est éparpillé entre les lobbys : celui des actionnaires, celui des associations de supporters, celui des joueurs, celui des journalistes sportifs...» Alain Cayzac, président actuel et représentant des nouveaux actionnaires, Colony Capital Europe et Butler Capital Partners, malgré sa bonne volonté semble lui aussi être de passage. Le club n'a pas de vrai patron, et logiquement il n'a pas d'âme. «Il n'a pour lui que le soutien des supporters, jugent les spécialistes. C'est un peu court.» Terrible constat : au PSG, les joueurs sont inhibés, mais leurs dirigeants aussi. Ils s'enferment dans un mutisme qui vire à l'autisme. C'est grave, docteur ? «Sébastien Bazin ne souhaite pas s'exprimer avant le mercato», répète-t-on à Image Sept, le cabinet chargé des relations publiques de Colony Capital, l'actionnaire principal du club.


Cayzac n'est pas plus représentant de Colony et Butler que Colony n'est l'actionnaire principal : Morgan Stanley, Butler Capital et Colony Capital pèsent autant chacun. Quant à leur choix de ne pas interférer dans la gestion sportive, on en a déjà parlé.


La solution : un commando en cité avec Guy Roux, en jouant à Créteil

Citation de: Gérard Muteau, dans le Nouvel Observateur du 20 décembre
[...] Paradoxalement, loin du Parc, le PSG n'est pas si mauvais. Le jeu de rapine des rouge-et-bleu, fondé sur l'exploitation des ballons perdus par l'adversaire, donne parfois des résultats. Reste à lever la malédiction du Parc des Princes, où l'équipe ne gagne jamais. Certains supporters proposent un déménagement pour quelques mois dans une zone plus dure, à Saint-Denis, Sarcelles ou Créteil, pour que les boys de Paul Le Guen réapprennent les vertus du combat. «Il leur faudrait un Guy Roux, tempête un supporter. Un juteux qui les fasse marcher dans la boue pour qu'ils oublient la dolce vita.» En fait, les joueurs ne seraient pas trop inhibés, mais trop imbibés... La solution ? Un genre de stage commando en cité. Pour que le club chic retrouve le goût du choc.


On va passer sur le déménagement à Sarcelles pour un « genre de stage commando en cité » et la chute minable qui retombe sur l'accroche (« club de riches »)...
Reste d'autres âneries : le PSG n'est « pas si mauvais » à l'extérieur. Son jeu donne même « parfois des résultats ». Je sais pas, premiers à l'extérieur, t'appelles ça des résultats ou tu veux prendre encore d'autres précautions pour être sûr de pas faire de compléments non justifiés ? Quant au besoin d'un coach à poigne : ça me rappelle vaguement quelque chose... Piqûre de rappel pour journalistes paresseux :
- Bergeroo était cool au début... puis trop cool, alors on a pris Fernandez ;
- Fernandez était enthousiaste au début... puis trop excentrique, alors on a pris Halilhodzic ;
- Halilhodzic était rigoureux au début... puis trop tyrannique, alors on a pris Fournier ;
- Fournier était cool au début... puis trop cool, alors on a pris Lacombe ;
- Lacombe était rigoureux au début... puis trop tyrannique, alors on a pris Le Guen...
Et là, la super préconisation, c'est de virer le trop cool Le Guen pour prendre un adepte de la rigueur qu'on virera dans un an pour excès de rigueur ? Décidemment, l'histoire est un éternel recommencement... Clin d'oeil

Ca marche aussi avec « trop de victoires 1-0, pas assez de beau jeu » pour Jorge V1 remplacé par « trop de coups d'éclat, pas assez de régularité » pour Luis V1...


Citation
Le PSG atteint de névrose - La malédiction du parc
Incapable de gagner à domicile depuis le début du championnat de France, le club parisien est en pleine crise de confiance. Faut-il alerter les psys ?


A quoi sert le Paris-Saint-Germain ? Le club des «milliardaires» de la capitale n'en finit pas de sombrer dans la déprime. Il patauge depuis des années dans les bas-fonds du championnat de France de foot, et les Parisiens observent le naufrage. Le PSG, c'est le «Titanic» au Parc des Princes. Pauvre club de riches qui fait bâiller les people, tous ces VIP qui se bousculent sur les tapis rouges des salons du stade. D'où vient une telle lassitude et un tel ennui ? C'est le grand drame des présidents successifs du PSG : au fond, Paris n'a pas besoin d'une équipe de football pour faire rêver. Ici, il y a les Folies-Bergère, les Champs-Elysées et une équipe de rugby, le Stade Français, qui présente ses joueurs nus sur des calendriers. Le PSG, lui, n'a jamais pu se prêter à ce genre de fantaisie. On ne déshabille pas une équipe qui perd. Le PSG est pourtant le troisième budget de la Ligue 1 (environ 70 millions d'euros) . Résultat de ce blues lancinant ponctué par des résultats médiocres : les supporters s'en prennent aux joueurs, les menacent, les apostrophent. Les dirigeants, tétanisés, se taisent; et l'entraîneur, le pourtant excellent Paul Le Guen, pratique la méthode Coué en répétant avec une constance désarmante que les jours meilleurs sont pour demain. Il attend avec fébrilité le déclic, le moment cathartique qui fera enfin sortir les joueurs de leur chrysalide. «C'est incompréhensible, dit un supporter du Kop de Boulogne. Au Parc des Princes. Ils jouent tous avec des pieds de plomb. Comme si on les avait drogués.» L'énigme ne passionne même plus les chroniqueurs sportifs. «Le PSG est devenu le club de toutes les frustrations, constate Patrick Mignon, responsable du labo de sociologie de l'Insep. Les supporters font payer à leur équipe son manque de résultats parce qu'ils n'ont pas une histoire à laquelle se raccrocher. Le club est jeune, il est né en 1970. Lamour du maillot ne s'est pas transmis entre générations.» Le mal viendrait d'un manque d'identité, de racines incertaines, sans socle populaire comme peuvent en avoir des clubs comme Marseille, Lille ou Lyon ? Affirmatif : le PSG n'a jamais su séduire les banlieues. Il est resté un club bling-bling malgré tous ses efforts pour attirer la jeunesse des départements environnants. Joueurs trop bien payés plongeant à 18 ans dans les délices du night-clubbing de la capitale, à mille lieues de la vie de Spartiate qu'imposait Guy Roux à ses gamins d'Auxerre.

En trente ans, le Parc, certes, a su gagner un public régulier : 35 000 spectateurs en moyenne par match. «Le club a connu sa meilleure période dans les années 1980, au début de l'ère Canal+ avec Artur Jorge comme entraîneur, précise un ancien directeur financier du PSG. A l'époque, Pierre Lescure était vraiment le patron. C'est lui qui embauchait les joueurs en direct. La chaîne cryptée était en pleine ascension et avait besoin d'un club paillettes.» Le conte de fées ne dure pas. Vivendi, le nouvel actionnaire de Canal, revend le club empêtré dans des affaires judiciaires, plombé aussi par ses supporters trop violents. Il brade le club pour 26 millions d'euros à un trio d'actionnaires, une banque et deux fonds de pension. La suite ? Une valse interminable des équipes dirigeantes. Six présidents et neuf entraîneurs se succèdent en quinze ans. Comment s'identifier à un club dirigé par des étoiles filantes, totalement inconnues ? «Le football, c'est clanique, explique cet ancien président du PSG. Pour que ça marche, il faut un vrai chef de clan, c'est-àdire un président actionnaire qui exerce la réalité du pouvoir. Toutes les autres solutions sont bancales. A Paris, le mal est profond parce que le pouvoir est éparpillé entre les lobbys : celui des actionnaires, celui des associations de supporters, celui des joueurs, celui des journalistes sportifs...» Alain Cayzac, président actuel et représentant des nouveaux actionnaires, Colony Capital Europe et Butler Capital Partners, malgré sa bonne volonté semble lui aussi être de passage. Le club n'a pas de vrai patron, et logiquement il n'a pas d'âme. «Il n'a pour lui que le soutien des supporters, jugent les spécialistes. C'est un peu court.» Terrible constat : au PSG, les joueurs sont inhibés, mais leurs dirigeants aussi. Ils s'enferment dans un mutisme qui vire à l'autisme. C'est grave, docteur ? «Sébastien Bazin ne souhaite pas s'exprimer avant le mercato», répètet-on à Image Sept, le cabinet chargé des relations publiques de Colony Capital, l'actionnaire principal du club. Le mercato ? C'est le marché des transferts de milieu de saison, qui se déroule en janvier. L'occasion pour les patrons du club de donner un second souffle au PSG en embauchant des stars. Mais qui veut encore s'exiler à Paris ? Dans son malheur, le club parisien a un allié surprise : Jean-Michel Aulas, patron de l'Olympique lyonnais, qui truste depuis six ans la première place du championnat. Il prie avec ferveur pour le maintien du PSG au plus haut niveau. Il est même prêt à aider. «La descente du PSG en deuxième division serait une catastrophe pour le football français», souligne-t-il. Le patron de FOL n'est pas un philanthrope. Il sait que, sans les équipes phares que sont l'Olympique de Marseille et le club parisien, le championnat français ne vaut pas un clou. Logique : il a absolument besoin d'adversaires à la hauteur s'il veut remplir son futur stade de 60 000 places. On n'en est pas là. Car paradoxalement, loin du Parc, le PSG n'est pas si mauvais. Le jeu de rapine des rouge-et-bleu, fondé sur l'exploitation des ballons perdus par l'adversaire, donne parfois des résultats. Reste à lever la malédiction du Parc des Princes, où l'équipe ne gagne jamais. Certains supporters proposent un déménagement pour quelques mois dans une zone plus dure, à Saint-Denis, Sarcelles ou Créteil, pour que les boys de Paul Le Guen réapprennent les vertus du combat. «Il leur faudrait un Guy Roux, tempête un supporter. Un juteux qui les fasse marcher dans la boue pour qu'ils oublient la dolce vita.» En fait, les joueurs ne seraient pas trop inhibés, mais trop imbibés... La solution ? Un genre de stage commando en cité. Pour que le club chic retrouve le goût du choc.

Gérard Muteau
Le Nouvel Observateur
« Dernière édition: 25 Décembre 2007 à 18:02:18 par MARKOSUP » Journalisée

CHEPIOK
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« Répondre #1 le: 25 Décembre 2007 à 20:26:23 »

Encore une belle illustration du professionnalisme journalistique. Cette article est une perle...j'ai été sidéré par les termes "jeu de rapine" pratiqué qui donne à l'extérieur "parfois" des résultats...
C'est vraiment un amas de clichés et d'inepties, bientôt des tranchés au camp des loges avec parcours du combattant obligatoire et un sergent chef pour seconder le coach?  Fou Punition N'importe quoi...

CHEPIOK
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Robur
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« Répondre #2 le: 26 Décembre 2007 à 22:57:43 »

Bonjour à tous depuis le temps et bonnes fêtes.

Bravo Markosup pour cette brillante analyse.

Cependant, un bémol :

Bon sinon, évidemment on souffre depuis des années... Mais quand-même, on peut rester factuel : 15e en 2007, 9e en 2006, 9e en 2005, 2e en 2004, 11e en 2003, 4e en 2002, 9e en 2001, 2e en 2000, 9e en 1999. Autrement dit, à part la saison passée, si on considère qu'on patauge depuis des années dans les bas-fonds du championnat, je préfère pas savoir comment qualifier ceux qui finissent après la 11e place. On a un magnifique cycle de bonne saison de transition / on foire la saison de confirmation, qui correspond au cycle on soutient le nouvel entraîneur / on vire la bouse [j'dis ça, j'dis rien]. C'est médiocre, mais malgré le long tunnel sans titre depuis 1998, on a su relevé la tête en 2002 et finir quatrièmes. On s'est re-mis la tête sous l'eau, mais on a su s'en sortir pour gagner la Coupe de France et finir à une excellente deuxième place en 2004. On s'est re-mis la tête sous l'eau depuis...

Le but de cette démonstration : c'est pas la crise depuis 10 ans (hormis pour les journalistes, mais pour eux ça fait même 20 ans), et on a pu s'en sortir, pas de fatalité. Faudra juste, une fois qu'on aura relevé la tête, arrêter de tout péter de suite parce que ça va pas assez vite, et que l'objectif c'est d'être Champion / de bien jouer / de gagner la Coupe d'Europe - on a un standing à respecter quand-même.

Je ne suis pas sûr que le cycle que tu pointes (coup de mou, coup de bambou) soit très représentatif de la période actuel.
Regardons (J'ai pas le tableau des entraîneurs en mémoire)
1998 / 1999 - 9é
1999 / 2000 - 2e
2000 / 2001 - 9te
2001 / 2002 - 4e
2002 / 2003 - 11
2003 / 2004 - 2e - Coupe de France - Vahid
2004 / 2005 - 9e - Vahid - Fournier
2005 / 2006  - 9e - Coupe de France - Fournier - Lacombe
2006 / 2007 - 15e - Lacombe - Le Guen
2007 / 2008  - 16e à mi-parcours - Le Guen

Que constate-t-on ?
Jusqu'à la saison 2003-2004, il y a en effet une alternance de place dans les 5 premiers, puis d'une place entre la 9e et au delà.
Par contre, depuis la saison 2004 / 2005, on n'a pas fait mieux que 9e.
Soit depuis 3 saisons et demi.
Il y a donc bien une fin de cycle.
Et la victoire en coupe de france n'est amha que l'arbre qui cache la forêt.

On peut l'expliquer de plusieurs manières :
1 - la saison qui devait être satistiquement celle du coup de bambou (2005/2006) correspond à la vente du PSG par Canal. On va donc dire que c'était un coup pour rien.
2 - Puis après vient la chute.
Les actionnaires ont eu une nouvelle politique de recrutement (il faudrait faire un historique des recrutements fonction des actionnaires pour nous en rendre compte). Politique de moindre achat qui correspond à une période particulièrement sinistre en termes de résultats.
Peut-on y voir une logique de cause à effet ?
Je ne sais pas. Je pense que nous n'avons pas assez d'éléments pour statuer.
Mais vu ainsi, ça donne peut-être des indications sur le côté "talentueux" ou non du groupe, et le besoin, ou non, d'avoir des joueurs talentueux.

Sur ce, bonnes fêtes à tous (bis).
Rob
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MARKOSUP
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« Répondre #3 le: 27 Décembre 2007 à 22:53:35 »

Bon sinon, évidemment on souffre depuis des années... Mais quand-même, on peut rester factuel : 15e en 2007, 9e en 2006, 9e en 2005, 2e en 2004, 11e en 2003, 4e en 2002, 9e en 2001, 2e en 2000, 9e en 1999. Autrement dit, à part la saison passée, si on considère qu'on patauge depuis des années dans les bas-fonds du championnat, je préfère pas savoir comment qualifier ceux qui finissent après la 11e place. On a un magnifique cycle de bonne saison de transition / on foire la saison de confirmation, qui correspond au cycle on soutient le nouvel entraîneur / on vire la bouse [j'dis ça, j'dis rien]. C'est médiocre, mais malgré le long tunnel sans titre depuis 1998, on a su relevé la tête en 2002 et finir quatrièmes. On s'est re-mis la tête sous l'eau, mais on a su s'en sortir pour gagner la Coupe de France et finir à une excellente deuxième place en 2004. On s'est re-mis la tête sous l'eau depuis...

Le but de cette démonstration : c'est pas la crise depuis 10 ans (hormis pour les journalistes, mais pour eux ça fait même 20 ans), et on a pu s'en sortir, pas de fatalité. Faudra juste, une fois qu'on aura relevé la tête, arrêter de tout péter de suite parce que ça va pas assez vite, et que l'objectif c'est d'être Champion / de bien jouer / de gagner la Coupe d'Europe - on a un standing à respecter quand-même.

Je ne suis pas sûr que le cycle que tu pointes (coup de mou, coup de bambou) soit très représentatif de la période actuel.
Regardons (J'ai pas le tableau des entraîneurs en mémoire)
1998 / 1999 - 9é - Giresse - Jorge - Bergeroo
1999 / 2000 - 2e - Bergeroo
2000 / 2001 - 9te - Bergeroo - Fernandez
2001 / 2002 - 4e - Fernandez
2002 / 2003 - 11  - Fernandez
2003 / 2004 - 2e - Coupe de France - Vahid
2004 / 2005 - 9e - Vahid - Fournier
2005 / 2006  - 9e - Coupe de France - Fournier - Lacombe
2006 / 2007 - 15e - Lacombe - Le Guen
2007 / 2008  - 16e à mi-parcours - Le Guen

Que constate-t-on ?
Jusqu'à la saison 2003-2004, il y a en effet une alternance de place dans les 5 premiers, puis d'une place entre la 9e et au delà.
Par contre, depuis la saison 2004 / 2005, on n'a pas fait mieux que 9e.
Soit depuis 3 saisons et demi.
Il y a donc bien une fin de cycle.
Et la victoire en coupe de france n'est amha que l'arbre qui cache la forêt.

On peut l'expliquer de plusieurs manières :
1 - la saison qui devait être satistiquement celle du coup de bambou (2005/2006) correspond à la vente du PSG par Canal. On va donc dire que c'était un coup pour rien.

La saison 2005/2006 est surtout celle où notre président Soir & Week-end a décidé de virer Fournier alors qu'on était à 1 point de la deuxième place en décembre, car « quand stabilité rime avec médiocrité... » Et pour une fois, c'était dû ni aux supporters, ni aux médias... mais juste à nous-mêmes ! Fallait pas s'attendre à finir la saison en trombe.

Cela dit, encore une fois, mon message n'est pas tant de dire « c'est cyclique y a qu'à attendre », mais plutôt ceci : on a déjà été dans la merde, on a déjà eu l'impression de ne pas voir le bout du tunnel, et pourtant on a déjà réussi à refaire surface. Y a pas de fatalité à échouer, tirons simplement les leçons de nos échecs passés (égorgeons par précaution tout Breton qui s'approche de trop près du fauteuil de président, pendons haut et court ceux qui nous demandent de raccourcir encore la durée de vie de nos entraîneurs...).
Journalisée

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