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Maitre Indy
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« Répondre #135 le: 16 Octobre 2012 à 07:57:56 »

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Sakho : « Je suis revenu le couteau entre les dents »

MAMADOU SAKHO, qui fêtera, ce soir, sa cinquième titularisation d’affilée avec les Bleus, raconte son début de saison.

Entre une fin de saison dernière délicate, qui l’a vu passer à côté de l’Euro, et le début de l’actuelle où il s’est imposé à la fois au Paris-SG et en Bleu, Mamadou Sakho a traversé l’été comme on accélère le temps. Avant d’affronter l’Espagne, ce soir, le défenseur central du PSG raconte comment il a vécu son début de saison et la façon dont il a redressé la situation.

« DÉBUT JUILLET, vous exprimiez des inquiétudes sur votre temps de jeu en club, cette saison. Trois mois plus tard, vous êtes titulaire au PSG et en équipe de France. L’auriez-vous imaginé à l’époque ?

– (Il rigole.) Il n’y a que mon travail qui me permet ce début de saison-là. Beaucoup de gens ne comptaient pas sur moi la saison passée. À force d’abnégation et de concentration, je me suis à nouveau prouvé que je n’avais rien perdu. Cet été, avant la reprise, j’en ai parlé avec mon entraîneur et mes dirigeants, et ils ont été clairs sur le fait qu’ils ne me laisseraient pas partir. Je suis revenu de vacances le couteau entre les dents et j’ai eu envie de prouver que je n’avais pas été élu meilleur espoir du Championnat de France pour rien, un an plus tôt.

– Que retiendrez-vous de votre fin de saison dernière douloureuse ?

– Disons que les trois derniers mois m’ont fait grandir. Vivre ce que j’ai vécu – le banc, les tribunes, l’Euro manqué –, ça a été un mal pour un bien. Depuis que je joue, j’ai toujours été surclassé, j’ai signé mon premier contrat pro à dix-sept ans et là, à vingt-deux ans, je vivais le premier échec de ma carrière. Cela m’a appris à me remettre en question.

– À qui en avez-vous voulu ?

– Franchement ?

– Franchement.

– À moi-même. De ne pas... (il réfléchit.) Oui, à moi-même.

– Mais de ne pas quoi ? Ne pas avoir répondu présent au moment opportun ?

– En fait, quand Antoine Kombouaré est parti, je me suis posé énormément de questions. J’ai vu trois, quatre mecs arriver et j’avais l’impression qu’on ne comptait plus sur moi. Ça a cogité là-haut (il montre sa tête de l’index).

– Et vous en avez parlé avec vos dirigeants ?

– Oui. À ce moment-là, je n’ai pas senti beaucoup de confiance. C’est la première fois que je ressentais ça dans ma carrière. Je suis parti en vacances pour réfléchir, évacuer. Et je suis revenu avec les crocs parce que je ne pouvais pas accepter ça. Peut-être est-ce lié à ce que j’ai vécu au cours de ma jeunesse ou à la mentalité des quartiers que j’ai fréquentés.

– Carlo Ancelotti a loué vos progrès cette saison. Il dit que vous êtes moins impulsif et plus fort tactiquement. Êtes-vous d’accord avec ce constat ?

– Certainement. Le fait d’évoluer à côté d’un joueur comme Maxwell, qui me parle beaucoup sur le placement, la lecture des trajectoires, c’est sûr que ça aide.

– Ancelotti vous reprochait surtout de commettre trop de fautes aux abords de la surface. C’est moins le cas cette saison.

– Et la saison dernière, j’en faisais beaucoup ?

– Sans doute trop à son goût.

– Je ne pense pas. C’est vrai que je suis un joueur physique, mais je n’ai pas le sentiment de commettre des fautes. Mais, bon...

– Quand Didier Deschamps vous titularise contre la Finlande (1-0, le 7 septembre) et la Biélorussie (3-1, le 11 septembre), vous le savez quand ?

– La veille, je le sens un peu. Là, tu te dis que c’est une nouvelle page, c’est évident. Mais je ne me mets pas de pression. C’est là que mes premières sélections à vingt ans m’ont aidé (il a connu sa première le 17 novembre 2010, en remplaçant Philippe Mexès à la mi-temps d’Angleterre-France, 1-2). C’est légitime, maintenant, de se lâcher un peu plus, de s’exprimer davantage sur le terrain. À vingt ans, quand on arrive en Bleu, on ne peut pas donner des ordres sur le terrain à des joueurs plus âgés. Même s’ils m’avaient demandé de le faire, c’était impossible. Tu es obligé d’expérimenter une phase d’apprentissage.

– Thiago Silva a exprimé ses préférences pour Alex avant le match à Porto (0-1, le 3 octobre). Comment avez-vous géré cet épisode ?

– Je n’avais pas lu l’article et je l’ai appris vers 18 heures, avant l’entraînement. C’est évident que, sur le coup, ça m’a fait un choc. Ce sont des choses qui ne se disent pas. Moi, je suis assez impulsif, j’ai le sang assez chaud et j’ai préféré aller en parler avec Claude (Makelele, l’adjoint d’Ancelotti) au début. Dans le vestiaire, j’étais assis à côté de Thiago et je me suis déplacé, j’ai changé de place parce que... (Il se marre.) Voilà, je suis comme ça. Thiago est ensuite venu me voir et m’a expliqué que c’était un malentendu. Tout est rentré dans l’ordre.

– Quand vous ne jouez pas, regardez-vous les matches ?

– Tout le temps. Quand les jeunes du PSG font un tournoi à Dubaï, ça passe sur Eurosport à 18 heures, je suis devant ma télé, je regarde les matches de L 2, je vais voir les jeunes au Camp des Loges. J’aime trop le foot.

– Cette saison, à l’entraînement, vous devez parfois vous coltiner Ibrahimovic au marquage. C’est comment ?

– Eh bien, on y va, hein ! Il est puissant, technique, vif, grand, il a tout. Alors c’est sûr qu’un défenseur progresse à son contact. Comme je progresse lorsque je m’entraîne avec Benzema, Ribéry ou Giroud en sélection. Par rapport aux placements, aux appuis, ça fait progresser.

– En général, le poste de défenseur central est confié à des joueurs aguerris. À vingt-deux ans, après six ans de professionnalisme, on a pourtant le sentiment que vous êtes un jeune déjà vieux.

– (Il sourit.) C’est vrai, un peu. Il y a des gens, qui j’en suis sûr, quand on leur demande mon âge, doivent répondre vingt-cinq ou vingt-six. On leur dit vingt-deux et ils disent : “ Mais il a joué avec Yepes, Rozehnal, Pauleta, des joueurs partis depuis un moment. ”

– Il y a deux ans, en sélection, juste après un OM-PSG, Loïc Rémy vous avait dit que vous aviez impressionné Deschamps, alors entraîneur de l’OM...

– En fait, pendant la rencontre, Mandanda n’arrêtait pas de dégager côté opposé par rapport à l’endroit où je me trouvais et j’en avais marre qu’il n’y ait pas de ballon à jouer. À un moment, je marmonne : “ Putain, pourquoi il ne dégage pas sur moi ? ” Et Loïc Rémy m’entend et me dit : “ Ce sont les consignes du coach. Il a dit que ça servait à rien de jouer les ballons aériens avec toi parce que t’aimais bien la chair. ”

– Et contre l’Espagne, vous aurez envie de lui prouver que c’est toujours le cas ?

– J’essaye de lui montrer que c’est toujours le cas, quand je joue. Si je joue (il sourit). »
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« Répondre #136 le: 30 Octobre 2012 à 15:04:53 »

Citation de: L'Equipe.fr, le 30/10/2012 14:44:24
Ce mardi en conférence de presse, Carlo Ancelotti a donné son avis sur l'élection du prochain Ballon d'Or. L'entraîneur italien du PSG a déclaré que son protégé Zlatan Ibrahimovic, seul joueur de L1 à être nommé parmi la liste des 23, pouvait un jour avoir le Ballon d'or. Mais il ne croit toutefois pas que le Suédois recevra la récompense cette année. «Je pense qu'il peut l'avoir, a lâché Ancelotti. Mais il a encore du temps pour le gagner. La saison dernière, il n'a rien remporté. C'est pour ça que je pense qu'il aura peut-être plus de possibilité dans un an.» Pour le technicien, le trophée 2012 est promis à «Messi ou Ronaldo». «Mourinho a voté Ronaldo. Alors moi je dis Ibra... », a-t-il quand même conclu avant de quitter la pièce avec un grand sourire.



Analysons la phrase en gras :
Ancelotti pense remporter au moins titre, puisque l'an prochain, Ibrahimovic "aura peut-être plus de possibilités" et qu'il n'y a pas de trophée en jeu pour sa sélection suédoise. D'accord. Mais est-ce qu'un titre en coupe de la ligue ou coupe de France permet de prétendre à être ballon d'or ? Bien évidemment, non. Le titre de champion de France, alors ? Je ne crois pas que Mamadou Niang ait gagné cette prestigieuse récompense, même en ayant fini meilleur buteur. Même un triplé me paraît bien peu pour la désignation, compte tenu de la faible réputation du championnat.

Alors ??

Et bien, après mûres réflexions, j'en conclus qu'Ancelotti pense pouvoir gagner la Ligue des Champions !

Le "peut-être" vient nuancer sa phrase mais le coach a clairement de grandes ambitions pour notre club, et à très court terme. Reste à concrétiser cela sur les terrains de France et d'Europe.
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« Répondre #137 le: 30 Octobre 2012 à 16:00:26 »

Depuis 2000, seuls 4 ballons d'or ont gagné la C1 la même année. En fait, une belle performance en C1 (aller en quarts ou en demie) est "suffisante".

2012: C.Ronaldo (demi-finaliste) ou Messi (demi-finaliste)
2011: Messi (vainqueur)
2010: Messi (demi-finaliste)
2009: Messi (vainqueur)
2008: C.Ronaldo (huitième de finaliste)
2007: Kaka (vainqueur)
2006: Cannavaro (quart de finaliste)
2005: Ronaldinho (huitième de finaliste)
2004: Ronaldinho (huitième de finaliste de la Coupe de l'UEFA) ou Shevchenko (quart de finaliste)
2003: Zinade (demi-finaliste) ou Nedved (finaliste)
2002: Ronaldo (demi-finaliste de la Coupe de l'UEFA)
2001: Figo (demi-finaliste) ou Owen (vainqueur de la Coupe de l'UEFA)
2000: Zinade (huitième de finaliste de la Coupe de l'UEFA) ou Figo (vainqueur)


Il ne faut pas oublier le mode de nomination du ballon d'or: chaque nation FIFA envoie 3 representants (le selectionneur, le capitaine, un journaliste). Chacun donnent 5 points à un joueur, 3 à un second, 1 à un troisième.
Celui qui a le plus de points au final remporte la mise. On ne peut pas voter pour un représentant de son pays (donc Deschamps et Lloris ne pourront pas voter Benzema).
Donc comme pour toute élection, il ne suffit pas d'être le meilleur ou d'avoir le meilleur bilan, mais de pouvoir charmer le plus de monde.

Ibra est d'origine Croate, donc il peut séduire dans les balkans (Slovenie, Croatie, Bosnie, Serbie, Montenegro, Albanie). Il est Suédois, donc il peut séduire en Scandinavie (Norvège, Finlande, Danemark). Il joue en France, et est parti d'Italie en très bon termes.
De plus, via Leonardo (qui est un excellent politicien), le PSG dispose d'un capital sympathie au Brésil et en Italie, et, via QSI, dans le golf (Koweit, EAU, Qatar, Bahrein, Oman...)

Bref, si Paris réalise une bonne Ligue des Champions (disons un quart de final), ce réservoir de votes pour Ibrahimovic sera extrêmement grand. Suffisament grand pour qu'il soit un outsider au duel Messi-Ronaldo, et puisse justement glaner des votes "contestataires", par exemple des 6 nations brittaniques, qui en ont marre d'un duel 100% Espagnol pour le ballon d'or...

Donc oui, il a ses chances.
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ward
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« Répondre #138 le: 30 Octobre 2012 à 17:16:47 »

Belle analyse, mais tout de même, le point commun entre (presque ?) tous ces vainqueurs du ballon d'or, c'est qu'ils ont gagné des titres internationaux (l'année du ballon d'or ou avant, peu importe) - C1, C3, Euro, Mondial - et accessoirement, qu'ils les ont gagné en y contribuant beaucoup à titre individuel. Zlatan est universellement connu comme le mec super fort qui gagne tous ses championnats mais qui a une loose d'enfer lorsqu'il s'agit de remporter une coupe qui fait briller les yeux (et derrière ça, l'idée qu'il pose plus ou moins autant de problèmes collectifs qu'il n'apporte de solutions individuellement - je ne discute pas la validité de cette idée ici, il faut juste avoir à l'esprit qu'elle est très largement "dans l'air"). C'est pas rédhibitoire en théorie, mais ça pèse sans doute pas mal.

Donc effectivement, je te rejoins, une belle perf' en C1 avec un club tout neuf à ce niveau là (dont on pourra donc dire qu'il l'a porté), peut éventuellement suffire ; mais alors une vraie belle perf' par contre, une élimination en quart pourquoi pas - mais contre le Barça et sur un grand match. Quelque chose qui efface pour de bon la réputation dont je parlais. 
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