Le Stade Français a enregistré l'arrivée de deux nouveaux joueurs, les Sud-Africains Gerhard Mostert et Anton Van Zyl. Mostert (26 ans, 1,99m, 112 kg) évoluait chez les Natal Sharks au poste de 2e ligne. Van Zyl (31 ans, 1,93m, 112kg) était au même poste chez les Stormers de la Western Province. Les termes des contrats n'ont pas été précisés.
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«A la suite des éléments fournis par le Stade Français Paris à la DNACG pour la réunion du 3 juin, de la nouvelle audition des représentants du club intervenue le 17 juin, et compte tenu de l'absence de concrétisation des engagements pris par le club pour justifier du rétablissement de sa situation financière, le club a été de nouveau convoqué par le Conseil Supérieur de la DNACG», a indiqué la DNACG dans un communiqué. L'audition aura lieu le 27 juin prochain.
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Alerte sur le Stade Français
Rien n'est jamais simple au Stade Français. Bernard Laporte et Max Guazzini portent plainte pour escroquerie contre la FACEM, la fondation canadienne qui devait sauver le club de la faillite. L'argent promis n'est jamais arrivé. Convoqué lundi prochain devant le Conseil supérieur de la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG), Paris risque une rétrogradation administrative en Pro D2, ou, en cas de dépôt de bilan, en Fédérale 1. Le temps de l'urgence est venu.
Les clubs professionnels français devraient se méfier des investisseurs canadiens. L'Olympique de Marseille a fait rire la France du football en 2007 pour s'être laissé séduire par l'illustre Jack Kachkar, condamné récemment pour escroquerie. Le Stade Français se retrouve lui-aussi escroqué par de mystérieux investisseurs canadiens, mais, à la différence de l'OM, le club parisien n'a pas de Robert Louis-Dreyfus pour assurer ses arrières.
En privilégiant le scénario du pire, le Stade Français pourrait disparaître purement et simplement. Le Stade Français affirme avoir découvert "ce week-end (...) que les documents et garanties fournis par la FACEM Corporation, à l'enseigne d'une grande banque internationale, étaient des faux". Cette mystérieuse officine, via la société Rugby développements créée pour l'occasion par Bernard Laporte, s'était engagée à prendre une participation majoritaire (66 %) dans le Stade Français par le biais d'une augmentation de capital de 12 millions d'euros. L'argent n'est jamais venu et le club parisien se retrouve à la case départ alors que l'ex-secrétaire d'Etat aux Sports a investi 170.000 euros en pure perte. La recapitalisation du club est nécessaire pour apurer ses comptes. Frappé par le dépôt de bilan de sa régie publicitaire Sportys, le Stade Français présente un déficit cumulé d'au moins 5 millions d'euros pour cette saison. Avec les arrivées annoncées d'une vingtaine de joueurs, dont l'ex-All Black Byron Kelleher et une masse salariale en hausse, le club parisien se retrouve au pied du mur.
Menacé d'une rétrogradation administrative, Paris est convoqué par la DNACG lundi prochain. Après avoir fait preuve de mansuétude à son égard, la DNACG pourrait taper du poing sur la table. Elle pourrait prononcer sa rétrogradation administrative en Pro D2, ou, en cas de dépôt de bilan, en Fédérale 1 (3e division). Dans ces deux hypothèses, La Rochelle, relégué en Pro D2 après avoir terminé 13e du Top 14, serait maintenu parmi l'élite.
Empêtré dans les difficultés, le Stade Français (13 fois champion de France, dont 5 fois entre 1998 et 2007) s'est montré confiant mardi soir, annonçant que, "d'ores et déjà, un nouveau tour de table ouvert se constitue afin d'assurer l'avenir et la pérennité du club". A suivre.
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